Réalisé par Mary Lambert
Avec
Edward Furlong, Anthony Edwards et Clancy Brown
Édité par Paramount Pictures France
Les personnages du premier sont morts et enterrés, et
Stephen King ne veut pas entendre parler d’une suite. Il ne
reste donc que la réalisatrice Mary Lambert, pour concrétiser
l’envie de sequel de la Paramount.
On ne peut pas proprement dire qu’on prend les mêmes et on
recommence, mais c’est tout comme. Famille dysfonctionnelle,
ou ce qui en reste (après que la mère comédienne meurt
électrocutée sur un tournage), village glauque qui semble
attirer toutes les âmes perdues de la métropole ; pas de chat
gris, mais en revanche un gros médor qui va bientôt se
retrouver avec des pupilles rouges et le goût du sang humain
dans les narines..
« Simetierre 2 » est l’un de ces films où les personnages sont
parfaitement briefés sur les horreurs du chapitre précédent,
et pourtant ils s’amusent à ramener à la vie de gens qu’ils ne
supportaient pas de leur vivant. Genre, vous avez 12 ans et un
corps grassouillet. Votre maman couche avec un colosse de flic
qui n’arrête pas de vous rentrer dedans (parce que la vie est
dure, hein ?). Un jour il vous fout une raclée et un autre il
flingue votre médor. La nuit d’Halloween, le chien (mort
entre-temps, hein ?) lui arrache la gorge, et vous vous dites
qu’il faut absolument ramener votre beau-père à la vie ?
L’ambiance no man’s land de « Simetierre 1 » dissoute à jamais,
il ne reste à la suite que de déchaîner les pires horreurs sur
son petit microcosme. Le film est encore plus sanglant de
l’épisode précédent, et malgré les coupes du MPAA, il arrive à
faire passer des scènes très réalistes.
« Simetierre 2 » peut au moins compter sur des futures
célébrités parmi ses acteurs. Le héros principal (pas le gosse
grassouillet, l’autre) est joué par Edward Furlong, tandis que
son père Anthony Edwards - un jour chirurgien de choc dans
« Urgences » - joue ici le rôle d’un vétérinaire. Décidemment…
Paramount a parfois le don de caresser la bête dans le sens du
poil… pour mieux les hérisser quelques instants après.
D’un point de vue technique, ses encodages vidéo et audio sont
souvent parmi les meilleurs de la Zone 2, avec parfois des
bitrates science-fictionnesques. Et pensez au nombre de sous-
titres disponibles - 24 en tout sur ce DVD !
Mais « Simetierre 2 » - comme son prequel et bon nombre de ses
confrères - est un digne représentant de la politique « service
minimum » de l’éditeur : interactivité quasi inexistante,
remasterisation 5.1 uniquement pour la VO, et quant aux bonus,
hum…
Juste la bande-annonce syndicale (de surcroît en VO sans sous- titres). C’est déjà plus que le chapitre 1, qui n’avait même pas ça..
L’ambiance des décors est décidemment glauque. Mais l’encodage est toujours en forme. Il ne peut pas grand-chose pour la photo tristounette du film, mais les détails et le piqué de l’image sont réussis.
Avantage net à la finesse et l’ampleur de la VO 5.1, même si elle n’est pas aussi virevoltante que celle de Simetierre. La VF en 2.0 est assez claire, mais entre elle et la VO, il y a toujours un abysse.