Double chance (1940) : le test complet du DVD

Lucky Partners

Réalisé par Lewis Milestone
Avec Ronald Colman, Ginger Rogers et Jack Carson

Édité par Éditions Montparnasse

Voir la fiche technique

Avatar Par
Le 09/09/2013
Critique

Jean, une jeune libraire fiancée à un garçon bien sous tous rapports, propose à un inconnu qui lui avait simplement souhaité bonne chance, d’acheter un billet de loterie ensemble. L’homme, peintre misanthrope, accepte à condition que, s’ils gagnent, ils partent ensemble aux chutes du Niagara. D’où des complications avec le fiancé…

Si Double chance mérite amplement d’être redécouvert aujourd’hui, c’est en grande partie en raison du charme, de l’élégance, du naturel et de la vivacité du jeu de Ginger Rogers, alors promue nouvelle star de la RKO. Adapté de Bonne chance, pièce de théâtre puis long métrage de Sacha Guitry, Double chance marque la rencontre entre le placide et vieux briscard Ronald Colman (L’Éventail de lady Windermere d’Ernst Lubitsch) avec la fraîcheur de la comédienne et le burlesque de l’excellent Jack Carson.

Après plusieurs revers au box-office, ce film sera un des gros succès de l’année 1940 pour la RKO. Pourtant, Double chance (Lucky Partners) a depuis longtemps disparu des écrans radars malgré toutes ses qualités. Lewis Milestone n’est pas un manchot en ce qui concerne la mise en scène, le rythme est dynamique, le cadre soigné, et les personnages très attachants.

Si l’histoire en elle-même n’est que prétexte à mettre ses vedettes en valeur et surtout en parfaite alchimie, le spectateur ne s’ennuie jamais durant cette comédie romantique un brin désuète mais toujours finaude, et se laisse emporter par ces rebondissements naïfs, même si la séquence finale du procès reste longue et même décevante.

Présentation - 3,5 / 5

Le DVD est logé dans un boitier slim caractéristique de la belle collection RKO (au numéro 132) chère aux Editions Montparnasse. Après la courte présentation du film par Serge Bromberg, le menu principal est fixe et muet.

Bonus - 2,0 / 5

Producteur, réalisateur, directeur artistique, animateur de télévision et directeur de collection, Serge Bromberg intervient sur de nombreux titres de la collection RKO. En quelques minutes, notre interlocuteur replace la RKO dans son contexte historique et financier, tout en donnant quelques indications sur la production de Double chance et la carrière de Ginger Rogers.

Image - 3,0 / 5

En dépit de quelques menus accrocs, ce master 1.33 - 4/3 de Double chance demeure fort plaisant à plus d’un titre. La copie est claire, propre, les contrastes sont souvent fermes et les blancs lumineux. Evidemment, quelques défauts de pellicule subsistent, tout comme certaines rayures verticales, points noirs et blancs, décrochages sur les fondus enchaînés, raccords de montage et autres scories minimes qui ont pu échapper à la restauration, mais ces anomalies se révèlent la plupart du temps anecdotiques. De plus la copie est relativement lisse et stable, et les fourmillements limités.

Son - 3,5 / 5

Les sous-titres français sont de couleur jaune pour une meilleure lisibilité. Seule la version originale est disponible (qui s’en plaindra ?) et se révèle heureusement riche, propre. La musique est joliment restituée, certains craquements persistent, le report des voix est appréciable, évite toutes saturations exagérées et l’ensemble est au final suffisamment dynamique.

Crédits images : © Editions Montparnasse

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm