Réalisé par Bobby Farrelly
Avec
Gwyneth Paltrow, Jack Black et Jason Alexander
Édité par 20th Century Fox
A l’âge de neuf ans, Hal Larsen se voit conseiller par son
père mourant de toujours fréquenter de belles et jeunes filles
au corps mince et parfait. A l’aube de son trentième
anniversaire, Hal, toujours à la recherche du grand amour,
accumule les échecs sentimentaux avec la gente féminine.
Lors d’une consultation chez le gourou Tony Robbins, celui-ci
l’hypnotise et inverse ses goûts pour la beauté physique.
Notre héros est désormais capable de discerner la beauté
intérieure d’autrui. Hal voit alors en Rosemary Shanahan
(Gwyneth Paltrow), qui pèse plus de 135 kilos, la femme la
plus belle du monde et tombe aussitôt amoureux d’elle.
Il est clair que l’humour des frères Farrelly n’est pas ce
qu’il y a de plus subtil. Mais pour peu que l’on soit assez
ouvert, il fonctionne la plupart du temps. C’est ce qui se
passe ici. Ce film - qui se veut un bon gros délire - arrive
quand même à placer un légère critique de l’amour moderne,
dénoncé par ses crédos médiatiques axés sur le physique. Les
évènements un peu poussés qui occupent les différentes scènes
du film et la fin un peu trop téléphonée n’empêcheront
pas le spectateur de passer un moment assez sympathique
devant cette comédie.
Mention spéciale à Jack Black qui apporte vraiment beaucoup à
la réalisation…
Les menus sont beaux, flashy, rose-bonbons comme l’est le
film. Le problème vient du fait qu’à l’heure des menus en
image de synthèse et animés dans tous les sens, on n’a le
droit sur cette édition qu’à des pages fixes et muettes, sans
grand intêret au final. On se croirait revenu au début du
DVD…
C’est dommage car une petite animation ou transition n’aurait
pas été de trop !
Le commentaire audio des frères Farrelly n’est
vraiment pas indispensable, et, là où vous auriez pu
espérer 110 minutes de franche rigolade et
d’informations intéressantes sur le film, vous vous
retrouverez avec une conversation, finalement, anecdotique,
(les deux frères n’arrêtent pas de citer les différents noms
des figurants pour la plupart inconnus, et ce qu’ils font dans
leur vie) dont la vision vous ennuyera plus qu’autre chose !
Le disque propose ensuite deux documentaires fait par
des chaînes américaines concurrentes, HBO et Comedy Central
(environ 13 et 20 minutes). On voit bien l’aspect Featurette
des deux réalisations, qui sont réservées à un public qui n’a
pas encore vu le film. On n’apprend pas grand chose sur le
tournage, ou sur le maquillage de Rosemary.
Viennent ensuite les Scènes inédites, au nombre de 11,
qui sont proposées avec ou sans le commentaire des frères
Farrelly. Elles sont souvent drôles, et, même si elles
auraient rallongé le film, certaines auraient mérité de faire
partie du montage final.
Le commentaire des frères n’est encore un fois pas du tout
indispensable car il n’est pas vraiment intéressant et ne
fait que rendre hommage aux figurants « injustement » coupés…
Le reportage Ne voir que la beauté du coeur s’avère un
peu plus intéressant, car pendant environ 10 minutes, on voit
la transformation de Gwyneth Paltrow en une femme de 150
kilos… Travail assez ardu et très bien expliqué !
Le dernier bonus intéressant de cette édition, Profondeur
et superficialité chez Hal, nous raconte brièvement le
tournage de la scène hilarante de la piscine. Cette featurette
aurait gagné à être un peu plus longue.
On termine avec le traditionnel Clip musical et la
Bande-annonce (le seul bonus en VO de la galette) de
rigueur…
Au final, on peut dire qu’on a le droit, ici, à une dense
séléction de suppléments, mais pas toujours très pertinente..
Le transfert convient parfaitement pour ce type de film. On pourra juste constater quelques défauts de compression par endroits, des couleurs un peu trop pâles et des contrastes assez légers, mais rien de bien méchant.
Les deux pistes VO et VF 5.1 sont de qualité identique et parfaitement mixées. Les surrounds - inutiles pour la plupart du temps - sont assez dynamiques pendant les phases musicales, et la centrale est claire et limpide tout au long du film. Il n’y a donc rien qui justifie de retirer des points à la note !