La Fleur de l'âge (2012) : le test complet du DVD

Gaspard Dassonville a 63 ans. Son style de vie en a la moitié : producteur de télévision réputé, il accumule les compagnes trentenaires et s’obstine à ignorer tout signe de vieillissement. Mais le grand âge lui tombe dessus avec fracas : Gaspard est contraint d’accueillir chez lui son père Hubert, devenu dépendant. Vieillard indomptable, Hubert vient perturber l’arrangement de son fils avec une jeunesse illusoire. Le duo se transforme en trio avec l’arrivée de Zana, aide-soignante aux références douteuses et à l’imagination débridée. Fascinés chacun à sa manière par cette femme peu conventionnelle, père et fils s’affrontent et se redécouvrent.

Il serait dommage de ranger La Fleur de l’âge dans la catégorie « Films pour le troisième âge » car ce premier long métrage du réalisateur Nick Quinn, venu du documentaire pour la télévision, comporte de très jolies scènes d’émotion et offre à Julie Ferrier un très beau rôle dramatique et fantaisiste. Certes, il n’y a rien de vraiment cinématographique dans La Fleur de l’âge, mais le traitement accordé aux disparités entre les générations, à la relation entre un père (Jean-Pierre Marielle, vieil enfant râleur) et son fils (Pierre Arditi qui s’amuse) de 63 ans, qui vont enfin se retrouver et même se découvrir l’un et l’autre, ainsi qu’au thème de la vieillesse sur un humour élégant, valent qu’on y accorde le temps d’une projection.

Nourri de simples mais nobles sentiments, le scénario écrit par Andreia Barbosa et Santiago Amigorena offre aux comédiens, très complices, l’occasion de briller facilement en créant une empathie immédiate avec les spectateurs. C’est joli, tendre, souvent touchant et c’est surtout bien joué. Que demander de plus pour passer une bonne soirée ?

Le test a été réalisé sur check-disc. Le menu principal reprend l’interface classique chère à France Télévisions. Animé et musical, l’ensemble demeure efficace.

Outre la bande-annonce et un bêtisier rigolo (4’), l’éditeur joint un court-métrage du réalisateur Nick Quinn intitulé Si le shampooing était illégal (3’). Interprété par Artus de Penguern, ce très bon court-métrage est issu d’un projet de formats courts créé par le comédien en personne, qui imaginait les situations les plus absurdes. Si le shampooing était illégal montre un deal dans une chambre d’hôtel miteuse, où un dealer revend une bouteille de shampooing à une jeune femme en manque qui n’attend qu’une seule chose, se laver les cheveux… avant que la police fasse irruption. En trois minutes, le metteur en scène instaure un univers, deux personnages et un humour singulier très recommandable. Pour info, ce programme loufoque n’a jamais été acheté par la télévision française.

France Télévisions Distribution prend soin du master de La Fleur de l’âge et nous livre une copie propre, claire et immaculée du film de Nick Quinn. D’emblée, le cadre offre un lot de détails fort plaisant, le relief est appréciable, les contrastes à l’avenant, les teintes idéalement restituées et le piqué impressionnant sur les gros plans. A l’exception de sensibles artefacts de compression, la définition demeure pointue.

La piste Dolby Digital 5.1 offre une immersion totale, un confort sonore dynamique et un bel écrin acoustique qui sait respecter le calme et la sensibilité de certaines séquences. Les dialogues sont exsudés avec force par la centrale, la balance frontale est ardente, la musique et les ambiances ne sont jamais oubliées et étonnent même souvent par leur vivacité. La piste stéréo est également impressionnante et propose un confort suffisant pour le spectateur qui ne serait pas équipé sur les arrières.

L’éditeur joint les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant.

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