Réalisé par Marion Vernoux
Avec
Fanny Ardant, Laurent Lafitte et Patrick Chesnais
Édité par France.TV Distribution
Des beaux jours ? Caroline, fraîchement retraitée, n’a que ça devant elle : du temps libre et encore du temps libre. La belle vie ? Pas si simple.. Comment alors tout réinventer ? Transgresser les règles, provoquer de nouvelles rencontres, ou bien simplement remplir son agenda ? A moins que tout soit déjà là ?…
En dehors d’un téléfilm pour Canal+ en 2008 (Rien dans les poches), Les Beaux jours marque le retour de la réalisatrice Marion Vernoux au cinéma, dix ans après A boire. Tiré du roman Une jeune fille aux cheveux blancs de Fanny Chesnel, Les Beaux jours s’apparente à une ode à la comédienne Fanny Ardant, en mode blond et portant un jean pour la première fois de sa vie. Sur une histoire classique d’adultère, Marion Vernoux signe un film plaisant, mais qui ne dépasse guère son postulat de départ.
Rapidement, la cinéaste instaure son personnage principal, une femme sexagénaire, mariée depuis toujours (Patrick Chesnais), tout juste retraitée et en deuil de sa meilleure amie, qui va se prendre de passion pour un homme de 25 ans son cadet, sobrement interprété par Laurent Lafitte. Ce synopsis est un prétexte pour la réalisatrice de (bien) filmer Fanny Ardant dans tous ses états et c’est là que le bât blesse. Ce portrait de femme enchaîne les vignettes avec peu d’éclat : Fanny marche sur la plage avec le soleil du Nord dans les yeux, Fanny se prend une cuite, Fanny prend des cours de théâtre et fait de la poterie dans un club de retraités, Fanny mange des Granolas, Fanny fait une gâterie à Laurent Lafitte, tout cela avec un intérêt qui ne fait que s’émousser.
Finalement, la différence d’âge - sujet « tabou » sur lequel mise le film - importe peu, d’autant plus que le rôle du mec quelconque joué par Laurent Lafitte n’a absolument rien d’intéressant. C’est Patrick Chesnais qui retient le plus l’attention. Bien qu’il passe la moitié du film à brancher son ordinateur à internet, sa prestation délicate, touchante et superbe rappelle à quel point le comédien est précieux dans le panorama cinématographique français. C’est donc pour lui que vaut essentiellement Les Beaux jours, plus que pour ses partenaires finalement engoncés dans les stéréotypes.
Le test a été réalisé sur check-disc. Le menu principal reprend l’interface classique chère à France Télévisions. Animé sur la musique du film, l’ensemble demeure efficace.
Cette section ne brille guère par son intérêt… Nous trouvons deux séquences issues du tournage, La plage (3’) et Rouling off record (2’30), présentant des images des prises de vue de la dernière séquence du film et celle où Caroline et Julien se rendent en voiture à l’aéroport. La première propose des images brutes tandis que la deuxième laisse la caméra tourner durant la prise.
Une scène coupée (2’) est également disponible. On y voit Caroline et son mari marcher et se dire les défauts de l’autre. Une jolie séquence.
Pour terminer, l’éditeur joint la bande-annonce.
Le master rend joliment compte du ciel gris et chargé du Nord de la France, ainsi que de l’omniprésence des gammes bleues avec l’horizon, les costumes, les éléments de décors. Les contrastes sont superbes, les noirs denses. Si quelques baisses de la définition demeurent constatables, le piqué reste très appréciable, les détails abondent, la clarté est de mise. Un transfert très élégant.
L’unique piste Dolby Digital 5.1 offre une immersion totale, un confort sonore dynamique et un bel écrin acoustique qui sait respecter le calme et la sensibilité de certaines séquences. Les dialogues sont exsudés avec force par la centrale, la balance frontale est ardente (sans jeu de mot avec Fanny), la musique et les ambiances ne sont jamais oubliées et étonnent même souvent par leur vivacité, à l’instar des effets de bord de mer.
L’éditeur joint également une piste Audiodescription, ainsi que les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant.
Crédits images : © FTD