Dallas, une journée particulière (2013) : le test complet du DVD

Réalisé par Patrick Jeudy

Édité par Éditions Montparnasse

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Le 02/01/2014
Critique

Ils étaient tous à Dallas, ce 22 novembre 1963. Garde du corps, photographe, simple badaud ou future veuve de président : l’assassinat de JFK est à jamais gravé dans leur mémoire. C’est à travers la subjectivité de ces anonymes portés tout à coup sous les projecteurs, et de ces premiers rôles intouchables, Jackie Kennedy, Lyndon Johnson subitement déchus, que nous revivons ce drame.

Exceptionnel. C’est ce que l’on se dit après avoir visionné Dallas, une journée particulière, un formidable documentaire réalisé par Patrick Jeudy. Après s’être penché sur le destin de Marilyn Monroe, Charles de Gaulle, Richard Nixon, le réalisateur propose un nouveau film retraçant les dernières heures de JFK lors de sa visite pré-électorale à Dallas le 22 novembre 1963, mais également le jour précédent et les quelques heures qui ont suivi l’assassinat du 35e Président des Etats-Unis d’Amérique.

Si la musique aurait pu être plus légère, le travail sur les archives est sensationnel, le rythme vif, la narration aussi passionnante qu’un thriller. Patrick Jeudy s’éloigne des habituels documentaires à sensations et décortique minutieusement la traversée (à petite vitesse) du cortège présidentiel, la foule amassée qui l’acclame, le virage pris par la Lincoln décapotée de JFK avant de s’avancer sur Dealey Plaza où deux, trois, quatre peut-être cinq coups de feu pour certains éclatent. Sur le siège avant, le gouverneur Connally est touché à la poitrine. Après s’être tenu le cou, la tête du Président des Etats-Unis vole en éclats. Il s’effondre sur sa femme. Les USA viennent de rentrer dans une nouvelle ère et ne s’en remettront jamais.

Ce film nous indique clairement ce qui est ensuite arrivé au Parkland Hospital où JFK a été rapidement transporté, où Jackie a attendu, son tailleur rose et ses mains recouvertes de sang, tandis que Lyndon Johnson commençait déjà à préparer son discours d’investiture. JFK est déclaré mort après une demi-heure de tentatives de réanimation. La police arrête un certain Lee Harvey Oswald qui est accusé d’avoir tiré sur le Président. Le corps de JFK est ensuite immédiatement rapatrié dans un cercueil veillé par Jackie Kennedy (superbe portrait de femme au passage) au fond du Air Force One, jusqu’à Washington. Lyndon Johnson prête serment dans l’avion car il ne veut pas que l’avion présidentiel survole le pays sans avoir un Président à bord. L’avion vient de se poser sur le tarmac de la capitale quand Lee Harvey Oswald est assassiné à son tour par Jack Ruby.

Point de discours rentre-dedans dans Dallas, une journée particulière, mais un extraordinaire travail d’investigation, d’analyses des rares archives audiovisuelles disponibles y compris le célèbre film d’Abraham Zapruder et les photos incroyables de JFK allongé sur la table du médecin légiste. Afin de reconstituer la brutalité des émotions et illustrer les courtes séquences indispensables où nulle caméra n’était présente, Patrick Jeudy a fait appel au dessinateur Christian de Metter, dont les illustrations inspirées des tableaux d’Edward Hopper et Guy Peellaert, s’insèrent merveilleusement entre des plans réels d’archives filmées.

Patrick Jeudy ne prend pas position, mais adopte le point de vue de divers protagonistes, gardes du corps (dont Clint Hill, le bodyguard qui a bondi sur la Lincoln après l’impact mortel), photographes, simples badauds sur lesquels sont mis des noms, dont les avis se recoupent, divergent ou contredisent le rapport Warren. Cinquante ans après l’assassinat de JFK, le mystère reste entier.

Édition - 6,75 / 10

L’élégante jaquette est glissée dans un boîtier classique, recouvert d’un surétui cartonné. Le menu principal est animé et musical. A part un rapide aperçu de certains titres disponibles chez l’éditeur, nous ne trouvons aucun supplément…

Difficile de juger une image comme celle de Dallas, une journée particulière puisque le film n’est composé exclusivement que d’images d’archives. C’est pourquoi nous mettrons un très beau 4,5/5 étant donné que les images affichent une propreté sidérante, une clarté indéniable et des couleurs fraîches. La stabilité est de mise et le confort de visionnage vraiment délectable.

La piste Stéréo remplit également parfaitement son office. Si la musique aurait gagné à être plus basse par moments, les propos tenus sont toujours distincts.

Crédits images : © Editions Montparnasse

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm