Vacances sur ordonnance (1950) : le test complet du DVD

Last Holiday

Réalisé par Henry Cass
Avec Alec Guinness, Beatrice Campbell et Kay Walsh

Édité par Tamasa Diffusion

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Le 10/02/2014
Critique

D’après un diagnostic de son médecin, George Bird n’aurait plus que quelques semaines à vivre. Il décide alors de s’installer dans un luxueux hôtel, où il s’éprend de l’hôtesse, Mrs Poole. En quelques jours George se voit proposer de multiples situations intéressantes et en éprouve un certain dépit, car c’est maintenant qu’il se sait condamné que sa vie devient palpitante. Mais le docteur Lampigton, qui fut le premier à identifier la maladie de George, lui annonce que le médecin s’est trompé.

Ce que nous retenons longtemps après avoir vu Vacances sur ordonnance, c’est l’élégance et l’immense talent du grand Alec Guinness, tout juste révélé par David Lean dans Les Grandes espérances et Oliver Twist, qui accède ici pour la première fois en haut de l’affiche.

En dehors de cela, peu ou pas grand-chose d’autre reste en tête. Il faut dire que cette satire sociale, incisive peut-être lors de sa sortie en 1950, a aujourd’hui pris pas mal de rides, y compris dans la mise en scène d’Henry Cass. Si le postulat de départ est original et les personnages très attachants, le film peine à décoller véritablement, les nombreux dialogues sont un peu balourds - les rencontres n’arrêtent pas et les seconds couteaux sont aiguisés à souhait - et le rythme est assez lent.

Le dénouement est aussi inattendu que brutal, et finalement Vacances sur ordonnance ne cesse d’osciller entre la comédie et le drame, sans jamais véritablement trancher et même trouver un équilibre suffisamment accrocheur. Cette fable ironique et comédie-noire britannique sur la chance, la mort, le droit à une autre vie, les rêves irréalisés, les préjugés sociaux et les apparences qui sont (toujours) trompeuses n’est pas déplaisante en soi, mais peine aujourd’hui à éveiller l’intérêt du spectateur plus contemporain.

Édition - 5,25 / 10

Le DVD repose dans un superbe slim digipack cartonné qui comprend également un petit livret de 12 pages superbement illustré et signé Philippe Pilard, auteur, réalisateur et spécialiste du cinéma britannique. En guise d’interactivité nous trouvons une galerie de photos et d’affiches, ainsi qu’une filmographie sélective du réalisateur et des acteurs. La sérigraphie du DVD est jolie, le menu principal fixe et musical fort soigné. Un très bel objet.

Jusqu’alors inédit en DVD en France, Tamasa Distribution livre un master au format original 1.37 fatigué de Vacances sur ordonnance, bien que l’encodage tente de consolider l’ensemble, sans grands résultats. La gestion des contrastes est trop aléatoire, la copie reste marquée par diverses poussières, les noirs manquent de concision et les blancs paraissent parfois trop brûlés. Le piqué est donc quasiment inexistant. Un bruit vidéo demeure constant, les fondus enchaînés entraînent quelques décrochages, le grain est hasardeux, les flous récurrents.

Même si la bande-son mono a visiblement été sauvée à temps, l’écoute demeure souvent parasitée par un bruit de fond constant, un souffle chronique, un volume des dialogues précaire, dont le niveau tend à varier au cours d’une même séquence. Tantôt couvertes, tantôt lointaines, les voix des comédiens ne sont jamais claires ni totalement distinctes. Le spectateur doit alors tendre l’oreille pour parfaitement comprendre ce qui est dit. Seule la version originale mono est disponible, accompagnée de sous-titres français.

Crédits images : © Tamasa Distribution

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm