Réalisé par Frank Darabont
Avec
Jim Carrey, Bob Balaban et Brent Briscoe
Édité par Warner Bros. Entertainment France
Un soir de première au fameux Grauman’s Chinese Theater, sur
Hollywood Boulevard.
Aux actualités, un reportage sur le Comité des activités anti-
américaines : nous sommes dans les années 50, au plus fort de
la chasse aux sorcières déclenchée par le sénateur McCarthy ;
le slogan du jour est « Get the reds out of
Hollywood ! »
Peter Appleton et Sandra Sinclair assistent à la première de
« The Sand Pirates of the Sahara » ; Peter a écrit le scénario,
Sandra joue la belle captive, son tout premier rôle. « Nous
sommes jeunes, nous sommes amoureux, nous travaillons dans le
cinéma… La vie est belle ! ».
Quand Peter s’apprête à signer un nouveau contrat, il est
convoqué par la Commission des activités anti-américaines pour
rendre des comptes : alors qu’il était encore au lycée, il
avait assisté à quelques réunions « suspectes » avec, pourtant,
pour seule motivation… les beaux yeux d’une jeune fille !
Affecté par la nouvelle, imbibé de whisky, Peter a un sérieux
accident de voiture, dont il sort amnésique. Dans la petite
ville où on lui prodigue des soins, Harry reconnaît en Peter
son fils Luke, porté disparu à Saint Lô, 9 ans auparavant.
Toute la ville, y compris la belle Adèle, qui aimait
passionnément Luke, fête le retour miraculeux du héros. Harry,
avec l’aide du fils retrouvé, entreprend de rouvrir le
Majestic, cinéma fermé depuis la fin de la guerre.
A l’affiche : « Un Américain à Paris », puis « Un tramway nommé
désir », puis… « The Sand Pirates of the Sahara » ! Il n’en
fallait pas plus à Peter pour retrouver soudainement la
mémoire, au moment où les agents du FBI, après avoir percé à
jour sa véritable identité, le somment de venir témoigner
devant la Commission.
Son avocat le rassure : il sortira libre s’il accepte de
renier ses anciennes croyances et de donner seulement quelques
noms (on lui fournira même une liste)…
Voilà un film assez hétérogène, une sorte de cocktail un peu
exubérant. Tout à la fois une bluette sentimentale, un
mélodrame à faire pleurer Margot, mais aussi un rappel de
l’Histoire (celle avec un grand « h »), une réflexion sur la
démocratie et sur le courage qu’il faut pour défendre les
libertés publiques quand elles sont menacées.
Le film est plutôt long (presque deux heures et demie), mais
on ne s’ennuie pas, grâce à l’enchantement d’une
reconstitution très réussie des années 50 (quelles voitures !
qui n’avaient pas encore cette fâcheuse tendance à toutes se
ressembler), grâce au jazz qui vous démange les jambes, grâce
aux petites histoires dans l’histoire, comme celle de la
touchante renaissance d’une belle salle de cinéma qui retrouve
ses ors et son public d’antan, grâce aussi à la très bonne
qualité technique de l’édition Warner.
Frank Darabont, scénariste de films fantastiques
(Freddy 3 - Les griffes du cauchemar, Frankenstein, celui réalisé par
Kenneth Branagh en 1994) signe là un film sympathique, après
deux réussites : Les Evadés (The Shawshank Redemption,
1994) et La Ligne verte (The Green Mile, 1999). Jim
Carrey étonne, ici, par… la relative sobriété de son jeu !
Martin Landau (Harry dans les film) mérite un coup de chapeau
pour sa prestation.
Encore un bon moment passé devant le petit écran…
Bonne qualité de l’image et du son, Dolby Digital 5.1 dans
trois langues (anglais, français et italien). Choix royal de
10 langues pour les sous-titres, sans compter le sous-titrage
pour malentendants, en anglais et en italien ! Langues et
sous-titres peuvent être changés à la volée.
Les suppléments sont un peu chiches et assez banals.
Navigation sans écueils dans des menus plutôt spartiates, mais
esthétiques. La recherche d’une scène dans les 37 chapitres,
regroupés par deux, repérés par vignettes fixes et numéros
n’est, toutefois, pas évidente.
On peut donner un bon point au format de l’image et du son de
la bande-annonce (1.85:1, DD 5.1) et un mauvais point pour
l’absence de sous-titres.
La galette, joliment sérigraphiée, est contenue dans le
boîtier Snap case, marque de fabrique de Warner Bros. Ni
erreur, ni omission, relevée au dos du boîtier.
Casting et équipe technique présente, sur une première
page, le nom de douze acteurs et personnages, sur la seconde
page, celui du producteur exécutif, du scénariste et du
réalisateur. Pas vraiment une révélation !
Scènes coupées (9’45”, en format 4/3, mais dans les
proportions 1.85:1). Une petite dizaine de scènes, resituées
dans le récit par un titre, en VOST, avec tout le choix de
sous-titres, accessible à la volée.
Le film dans le film (9’45”, VOST, 4/3, mais avec
respect des proportions de l’image) nous donne, en continu,
les scènes du film (en noir et blanc) où joue Sandra, sur un
scénario de Peter, dans de fantastiques décors égyptiens de
pacotille, dans le plus pur style des films de « momies »,
récemment revenus à la mode après un si long sommeil…
outre-tombe !
Bande-annonce (2’22”), en VO sans sous-titres, mais…
voir « Généralités ».
Une image brillante, très fine. Voir, par exemple les reflets des lumières de la ville sur la carrosserie du cabriolet Mercedes de Peter, au début du film, juste avant l’accident et le spectaculaire éblouissement multicolore de l’enseigne de Majestic !
Le son Dolby Digital 5.1 est clair, dans les trois versions
audio (on est directement mis dans l’ambiance par le boogie
woogie virtuose du générique, joué au piano solo).
Le spectre sonore est large avec des basses généreuses qui
renforcent le swing. Un peu plus de relief n’aurait pas nui.