Réalisé par Takeshi Watanabe
Édité par Dybex
Des étudiants disparaissent d’un lycée japonais. Leurs
histoires - on l’apprendra ensuite - sont toujours différente.
Le garçon qui voit des grosses araignées accrochées au coeur
de certaines personnes (elles représentent le poids de leur
chagrin) et qui les dévore - avant de s’apercevoir de sa
terrible méprise. Une fille timide amoureuse d’un jeune - et
qui lui déclare l’inavouable - beaucoup, beaucoup trop tard.
Une autre fille qui veut vivre les rêves d’une amie perdue à
jamais, mais qui devient un aimant pour le mal. Dur d’être
adolescent au Japon.
« Boogiepop Phantom » est l’une des rares séries anime qui
transcendent le genre - et qui excellent à la fois dans la
forme que dans la substance. L’influence de
Lain se fait sentir ; mais
« Boogiepop » creuse plus profond : vers le malaise d’un
Donnie Darko, les effets narratifs d’un
Magnolia, voire même dans les ambiances de David
Lynch.
Réalisée par le créateur des « Slayers », « Boogiepop » est
constituée par une série de tableaux déconnectés - ou des
pièces d’un puzzle, si vous préférez - qui se montent et
démontent jusqu’au dénouement final. Les personnages des
différents épisodes s’entrecroisent sans vraiment se
connaître. Seul l’unité de temps et de non-lieu fixe le sujet.
La série doit aussi beaucoup à son empreinte visuelle très
avant-gardiste. Après Pet Shop of Horrors - Vol. 1,
l’animation made in Japan réussit un autre pas de géant dans
les contes fantastiques inquiétants.
La « virtual babe » de Dynamic accompagne les spectateurs vers
un menu animé 4/3 qui fuse dans tous les sens - un marque de
fabrique de l’éditeur. Les intitulés des différentes options
ne sont pas toujours discernables, mais c’est la
sophistication du marché à le demander..
Comme toujours, un gros travail graphique de l’éditeur sur la
jaquette recto-verso, l’habillage et aussi sur la dotation
audio (qui inclut une VF en 2.0). Les seules déceptions
viennent d’une agrémentation en bonus un peu juste, ainsi que
d’un nombre d’épisodes (3 uniquement !) très limité.
Un bouquet trop limité pour un titre d’une telle envergure. Le seul bonus du disque est un pack de 6 bandes-annonces ou teasers - localisées en français. Ironie du sort, celle de « Boogiepop » n’a pas été incluse au lot.
Magnifiques. L’ambiance ultradark de la série est bien servie par un encodage qui joue à fond la carte des contrastes violents et des couleurs crispantes. La relative justesse de la définition est compensée par de traits très vifs et par un piqué au top.
Inutile de demander plus que les limites des deux codages audio 2.0 - décidément, le 5.1 n’est pas encore répandu au niveau des productions anime. A défaut d’abonder dans les effets, l’ambiance sonore est bien présente - que ce soit en japonais ou en français. Bon doublage de cette dernière.