Réalisé par Penny Marshall
Avec
Drew Barrymore, Steve Zahn et Adam Garcia
Édité par Sony Pictures
New York, 1986. Beverly, 36 ans, va publier son premier livre.
Elle y raconte son enfance à Wallingford, petite ville du
Connecticut et son besoin précoce de séduire les garçons.
Beverly aimait déjà écrire à 15 ans : c’est par une lettre
qu’elle apprend à ses parents (James Woods et Lorraine Bracco)
qu’elle est enceinte de Ray (Steve Zahn) qu’elle se résignera
à épouser, sous la pression de sa famille.
Les réalités de la vie effritent ses rêves les uns après les
autres : elle rêvait d’une fille, elle a un garçon ; elle
rêvait de poursuivre ses études, puis d’un grand amour
romantique ; son mari traînasse, boit et se drogue. Sa
meilleure amie, Fay, elle aussi enceinte à 15 ans, s’éloignera
d’elle.
Elle s’endurcit peu à peu et, avec parfois une grande
maladresse, réussit à élever seule son fils et… à écrire son
premier livre, réalisant ainsi un de ses rêves.
C’est le septième film réalisé par Penny Marshall pour le
grand écran, après, notamment, La Femme du Pasteur (The
Preacher’s Wife, 1996), Une équipe hors du commun (A
League of Their Own, 1992), L’Eveil (Awakenings, 1990)
et Big, 1988 (Voir critique sur le
site).
Le scénario est adapté des mémoires de Beverly Donofrio,
incarnée par Drew Barrymore, qui a fait du chemin depuis E.T.,
tourné quand elle avait 6 ans ! Le mélodrame est bien filmé
(la caméra de Penny Marshall crée l’ambiance en filmant mille
petits détails révélateurs).
La direction d’acteurs et l’interprétation sont remarquables :
à côté de Drew Barrymore, d’une présence étonnante, il faut
saluer la qualité du jeu de Steve Zahn dans le rôle du paumé
pathétique et, surtout, la pétillante interprétation de
Brittany Murphy, qui tient le rôle de Fay, la meilleure amie
de Bev… sans oublier d’autres valeurs sûres, comme James
Woods, bien sûr ! Coup de chapeau à la maquilleuse, qui s’en
sort très bien dans le rajeunissement et le vieillissement des
acteurs, au long d’une histoire qui s’étale sur 25 ans.
Une bonne alternance de situations drôles et de moments
chargés d’émotion donnent un bon rythme au récit.
On peut, toutefois, regretter les dernières répliques
grandiloquentes, qui n’ajoutent pas grand-chose et sonnent
plutôt faux.
L’image est belle, avec des éclairages doux ; le son est
clair. Deux suppléments d’une cinquantaine de minutes, pas
très originaux dans l’ensemble.
Le menu principal est animé, les autres sont fixes, à
l’exception d’une animation de quelques secondes pour le
chapitrage et la page principale des suppléments. Tous les
menus sont disponibles en anglais et en français.
Découpage en 28 chapitres (sur 7 pages), repérés par des
vignettes fixes sans titres. Pour le film, choix entre deux
versions audio Dolby Digital 5.1, la version originale en
anglais et la version doublée en français. On peut changer de
version à la volée, ainsi que de sous-titres (anglais,
français, arabes).
La sérigraphie du disque reprend la photo de Drew Barrymore
figurant sur la jaquette du boîtier Keep Case transparent.
L’intérêt du Commentaire de Drew Barrymore doit
probablement beaucoup à sa propre expérience d’une jeunesse un
peu chaotique, si l’on en croit les media. Les sous-titres
français peuvent être affichés ou retirés sans repasser par
les menus.
Tous les autres suppléments sont disponibles en format 4/3 et
en VOST (les sous-titres peuvent être neutralisés à l’aide de
la télécommande) :
Dans la Bande promo de Drew (4’32”), la jeune actrice
nous dit combien ce rôle a compté pour elle qui dit savoir ce
que sont, d’expérience, les douleurs que peuvent causer les
relations avec l’entourage familial.
La maison de Bev et Ray : recréer la réalité (3’34”) :
cette maison a été construite pour les besoins du film, avec
tous les aménagements nécessaires aux différents angles de
prise de vue. Pendant qu’on y était, les trois maisons du
voisinage ont été construites dans la foulée (rien ne nous est
dit sur la solidité de la construction !).
Les voitures (3’13”) utilisées dans le film nous sont
présentées ; le souci de réalisme imposait des voitures de
1986 et, pour les plus vieilles, des voitures du milieu des
années 50, puisqu’en 1961, peu avaient les moyens de changer
de véhicule tous les 3 ou 4 ans.
Beverly et Jason : fils et amants (5’46”), où l’on
voit, à côté de la réalisatrice et des producteurs, la vraie
Bev et son vrai fils. Elle se souvient de son rêve, devenir
actrice, brisé par une grossesse prématurée : « Certaines
journées peuvent faire ou défaire une vie ; toute ton
existence dépend de quatre ou cinq jours qui changent
tout ! » a-t-elle écrit dans ses mémoires. À méditer ?…
Le reportage HBO sur le film (22’) est le plat de
résistance des featurettes, fait d’extraits de scènes et
d’entretiens avec les acteurs, la réalisatrice et les
producteurs.
Pour finir, les filmographies (succinctes) de Penny
Marshall, Drew Barrymore, Steve Zahn, Brittany Murphy,
Lorraine Bracco, James Woods et Adam Garcia (qui tient le rôle
de Jason à 20 ans) …
… et quatre bandes-annonces, celle du film et celles
de Une équipe hors du commun de Penny Marshall,
Raccroche! de Diane Keaton, et de
Ma meilleure ennemie de Chris Colombus ; pour deux
d’entre elles, choix entre la version originale, sans sous-
titres, ou de la version doublée en français ; les deux autres
sont en anglais, avec possibilité d’afficher des sous-titres
français.
Des tons fondus, des couleurs hivernales, un éclairage doux qui atténue les contrastes. Ce style convient au récit intimiste et doux-amer. Un léger grain, peut-être voulu par la réalisatrice.
Le son est propre, un peu mat. Les voix dans la version originale sont légèrement plus en avant que dans la version doublée.