Lilyhammer - Saison 1 (2012) : le test complet du DVD

Lilyhammer

Réalisé par Geir Henning Hopland
Avec Steven Van Zandt, Marian Saastad Ottesen et Trond Fausa

Édité par Universal Pictures Home Entertainment

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Le 22/01/2014
Critique

Frank Tagliano, plus connu sous le nom de « The Fixer » (celui qui règle les problèmes), est un lieutenant de la mafia de New York, dont le parrain vient de mourir. Frank ne cache pas à Aldo Delucci, le frère du défunt qui assume la succession, qu’il lui manque ce qu’il faut pour être le boss. Victime d’une tentative d’assassinat, Frank donne au FBI de quoi faire « tomber » Aldo. Entré dans le programme de protection des témoins du FBI, il choisit de se réfugier en Norvège, à Lillehammer (qu’il appelle Lilyhammer) : les images télévisées des jeux Olympiques d’hiver de 1994 lui ont laissé un bon souvenir : air pur, neige immaculée et jolies filles ! Mais la transition de la vie de gangster craint et respecté à celle d’un immigré sans emploi, sous le nom de Giovanni Henriksen, n’est pas une mince affaire…

Lilyhammer, coproduite par la chaîne norvégienne NRK1 et la chaîne américaine Netflix a été créée par Eilif Skodvin et Anne Bjørnstad (qui avaient déjà créé ensemble Mandagsklubben, une série satirique qui ne semble pas avoir franchi les frontières de la Norvège).

Frank Tagliano, c’est Steven Van Zandt, ex-guitariste de Bruce Springsteen, un musicien arrivé sur le tard à la télévision où il s’est fait d’emblée un nom en incarnant Silvio Dante, bras droit du parrain de la fantastique série Les Soprano qui a raflé pas moins d’une vingtaine de Primetime Emmy Awards !

Comme son nom ne l’indique pas, Steven Van Zandt a des origines italo-américaines (mieux révélées par son nom sur les registres de l’état-civil, Steven Lento !) qui l’ont aidé à se glisser naturellement dans la peau d’un mafioso. Lippe épaisse, cheveux noirs brillantinés, tête rentrée dans les épaules, corps massif, des caractéristiques physiques qui restent facilement gravées dans les mémoires. Steven Van Zandt a, de plus, non seulement participé à l’écriture du scénario, mais aussi composé une partie de la musique de Lilyhammer, notamment celle du générique, comme le montre un des suppléments.

Restons dans la musique : la série joue sur plusieurs cordes : celle, d’abord, du dépaysement : bien loin de New York, Lillehammer ne compte que 25.000 âmes et la maison louée par le FBI est à peine plus grande qu’une cabane de chantier ; celle du choc des cultures : Frank découvre qu’en Norvège, la loi c’est la loi et qu’une liasse de billets glissée dans une enveloppe ne suffit pas à aplanir tous les obstacles ; enfin celle du thriller quand deux sbires sont dépêchés par le parrain de New York pour faire payer à Frank sa trahison.

Cette diversité de registre est un des atouts de Lilyhammer qui alterne des épisodes comiques, exploitant notamment les bourdes de trois personnages vraiment très stupides, Geir/Elvis, le flic qui prend Frank pour un terroriste islamiste évadé de Guantanamo, Torgeir, le bras droit de Frank, aussi rapide à réagir que les premiers appareils photo numériques à se déclencher et Jerry, le tueur à gages psychopathe et homophobe.

Steven Van Zandt porte la série sur ses épaules : visage impassible, il va de l’avant, comme un bulldozer, grommelant juste un « What the fuck ! » à chaque fois qu’une difficulté surgit. Mais il trouve dans l’instant la parade efficace, justifiant sans conteste son surnom, « The Fixer ».

Avant sa sortie en vidéo, la saison 1 de Lilyhammer a été diffusée depuis le 14 octobre 2013 sur Canal+ (la saison 2 a déjà été diffusée en Norvège et aux Etats-Unis). Au moment où nous écrivons ces lignes, NRK1 et Netflix viennent de décider la poursuite de la série pour une troisième saison, prévue pour l’automne 2014, avec un budget plus étoffé qui autorisera un casting plus international.

Édition - 7 / 10

Le test a été effectué sur trois check discs normalement livrés dans un coffret avec une photo en buste de Frank qu’on retrouve sur le menu animé et en musique, offrant un choix audio entre version originale en norvégien et en anglais, avec sous-titres français optionnels et doublage en français.

Les suppléments sont moins garnis que les enveloppes tendues par Frank : un bêtisier et une reprise de la chanson entonnée par Frank à l’épisode 5 dans le style d’un autre Frank, Sinatra celui-là (5’), un storyboard animé, original mais un peu court (1’) et la création du thème musical (3’), en réalité l’enregistrement des deux thèmes s’opposant dans le générique, l’un sur un air de jazz joué par les cuivres, l’autre sur une bourrée paysanne jouée par les violons.

L’image, assez bien contrastée, souffre d’un manque de piqué dans les arrière-plans, particulièrement dans les scènes en faible lumière (et les nuits d’hiver sont longues à Lillehammer). Peut-être le Blu-ray, limité à la région A, aurait-il procuré une meilleure résolution.

Le son DPL 2.0 stéréo est propre et assez dynamique tant pour la version originale que pour le doublage français qui tend à placer les dialogues, plus mats, légèrement en retrait. Le son multicanal se fait souvent regretter : dans les scènes d’action, dans celles tournées dans le Flamingo, dans la boîte de nuit de Frank, au milieu des réjouissances de la fête nationale, etc.

Crédits images : © Universal

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
7 / 10
Avis

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Giuseppe Salza
Le 25 janvier 2014
Pas de commentaire.
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jean-marc
Le 6 janvier 2014
Pas la pire des séries que j'ai vue, mais bon pas extraordinaire non plus. Enfin c'est une question de goût j'imagine !

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