Les Conquérants (2012) : le test complet du DVD

Réalisé par Xabi Molia
Avec Mathieu Demy, Denis Podalydès et Christian Crahay

Édité par Pyramide Vidéo

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Le 25/03/2014
Critique

Galaad et Noé se retrouvent à l’enterrement de leur père. Demi-frères, ils n’ont pas grand-chose en commun, si ce n’est une collection d’échecs personnels. Persuadé que le mauvais oeil les poursuit depuis que leur père a dérobé une relique sacrée, Galaad convainc Noé d’agir. S’improvisant aventuriers, les deux hommes partent en quête de l’objet volé, et de la chance qui les fuit.

Les Conquérants confirme la singularité, la fantaisie, bref l’univers original du réalisateur Xabi Molia, découvert en 2010 avec son premier long métrage, le petit bijou 8 fois debout, qui offrait à Julie Gayet son plus beau rôle au cinéma.

Pour ce deuxième film, le cinéaste retrouve le formidable Denis Podalydès avec qui il avait déjà collaboré sur S’éloigner du rivage (court-métrage réalisé en 2007) et évidemment 8 fois debout, et invite cette fois l’excellent Mathieu Demy à se joindre à la partie.

Comédie teintée de notes dramatiques et même fantastiques, Les Conquérants embarque deux frangins, demi-frères plus exactement, un entraineur de football philosophe et un comédien de seconde zone dans une quête du Graal à l’envers, puisqu’ils décident de replacer le Saint Calice à sa place (dans une grotte des Pyrénées), trouvé et volé par leur paternel quelques années auparavant, afin d’échapper à une malédiction qui s’abat sur leur famille. Parallèlement, les deux trublions apprendront à se connaître.

Xabi Molia livre un « film joyeux sur des gens qui vont mal », entre rire et émotion (l’absence du père plane tout du long), un petit film d’aventures original avec des personnages qui sont amenés malgré eux à accomplir des exploits (la scène du cambriolage est assez géniale) alors qu’ils tentent de survivre dans une société qui ne cesse de les rejeter. On assiste donc à une petite escapade pleine d’élégance, de poésie, de pudeur et de délicatesse, dans les magnifiques paysages du Pays Basque.

Même si le scénario des Conquérants tend à s’essouffler dans le dernier tiers, il serait dommage de bouder son plaisir, d’autant plus que Xabi Molia impose petit à petit un univers décalé, sensible, malicieux, burlesque et réjouissant, qui lui est propre et dans lequel on plonge volontiers.

Édition - 6,25 / 10

Le test a été réalisé sur check-disc. Le menu principal fixe et musical, reprend le visuel de l’affiche du film.

En plus d’un lot de bandes-annonces et une petite séquence où Denis Podalydès chante en suédois au coin du feu, nous trouvons un making of (17’) portant sur les petites séquences comprenant des effets spéciaux comme l’apparition des créatures ailées et des bonds gigantesques au milieu des moutons. Nous y voyons Xabi Molia avec ses comédiens ou en prise avec des animaux qui n’en font qu’à leur tête. Certains diront pléonasme.

Les plans larges posent un peu problème et se voient constamment accompagnés de fourmillements et d’un manque de détails flagrant. Malgré tout, ils demeurent rares et ce master se révèle beaucoup plus probant sur la restitution des visages. L’ensemble est clair, les blancs sont lumineux et les noirs profonds, tandis que les séquences nocturnes s’avèrent aussi propres et précises que les scènes diurnes.

Ne vous attendez pas à des explosions ou des effets surround fulminants dans Les Conquérants, mais le mixage Dolby Digital 5.1 permet de spatialiser gentiment la musique du film. Cependant, les dialogues auraient peut-être gagné à être un poil plus alerte sur la centrale et l’ensemble demeure essentiellement frontal en dehors des plages musicales. Les ambiances naturelles, de circulation, de pluie, se font parfois ressentir et la balance des enceintes avant et arrière est plutôt bien équilibrée.

Quant à la stéréo également proposée, elle s’avère largement suffisante, les voix des comédiens y étant indubitablement plus dynamiques. L’éditeur joint également les sous-titres français destinés aux spectateurs sourds et malentendants.

Crédits images : © Pyramide Films

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm