La Malédiction des pharaons (1959) : le test complet du DVD

The Mummy

Réalisé par Terence Fisher
Avec Peter Cushing, Christopher Lee et Yvonne Furneaux

Édité par Warner Bros. Entertainment France

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Le 01/01/2003
Critique

Après Frankenstein et Dracula, la Hammer reprend à son compte le monstre à bandelettes, déjà mis en image par Karl Freund pour Universal en 1932.

Les années 1956-1960 resteront les grandes années Hammer. Après les succès de « The Curse of Frankenstein » tourné en 1956 et de « Dracula » tourné en 1957, et avant de reprendre le mythe de la momie, le studio Hammer (toujours emmené par le producteur Michael Carreras) met en chantier pas moins de 3 films (réussis) avec la même équipe technique : « The Revenge of Frankenstein » , « The Hound of the Baskervilles » et « The Man Who Could Cheat Death ».

C’est en 1959 que le studio décide de lancer la production d’un film sur le mythe de la momie. Le scénario de Jimmy Sangster est nettement moins inspiré que ses opus sur Frankenstein et Dracula. Il reprend les principales lignes des films Universal, mais cette fois sans rien y apporter de neuf.

L’histoire est banale (le sarcophage découvert en Egypte et rapporté en Angleterre à la fin du XIXème siècle, la momie du prêtre qui se réveille pour punir les intrus, la ressemblance bienvenue entre la princesse Ananka et la fiancée de l’archéologue), et les invraisemblances pleuvent : au hasard, pourquoi la momie succombe-t-elle aux balles dans la scène finale alors qu’elles les a bravé pendant le reste du film ?

Ceci dit, la force du film réside dans sa direction artistique. Les décors somptueux (malgré un petit séjour en Egypte un peu raté, faute de budget) de Bernard Robinson et la mise en scène inspirée de Terence Fisher emporte la mise et nous offre des scènes d’une beauté frappante.

Christopher Lee interprète son troisième « monstre », et ses apparitions couvert de bandelettes font éclater son grand talent d’acteur, qui passe par ses regards et sa gestuelle, comme pour son interprétation du monstre de Frankenstein. Peter Cushing est quant à lui moins convaincant. Ils sont cette fois accompagnés de la belle (et française) Yvonne Furneaux, que l’on retrouvera l’année suivante dans « La dolce vita » de Federico Fellini.

Au final, « The Mummy » n’est pas le meilleur film du studio, mais se laisse toujours voir avec un grand plaisir visuel.

Présentation - 1,5 / 5

Le packaging standard Warner, avec un disque sérigraphié. Le menu et le chapitrage sont fixes et muets.

Bonus - 1,0 / 5

On aurait aimé des interviews, un documentaire (d’origine ou rétrospectif)… mais on n’aura rien d’autre que la bande- annonce américaine en version originale non sous-titrée (en 16/9 au format 1.66 respecté).

Image - 2,0 / 5

Une copie propre, avec quelques rares points blancs. Un bon encodage donne des scènes nocturnes maîtrisées, et des arrières-plans sans défauts.

Le format 1.77 (codage 16/9) génère un léger manque d’image en haut et en bas (le film a été tourné en 1.66), mais rien de méchant.

L’usage du réducteur de bruit vidéo fait des siennes, et l’image lissée annonce un flou (non artistique) plus ou moins dommageable suivant la taille de l’image visionnée. En contrepartie, le grain de l’image est effacé et la définition augmentée.

Son - 2,5 / 5

En plus de la version originale anglaise en mono d’origine, des versions française et allemande sont offertes, également en mono.

Pas de différence notable, les pistes sont claires, avec quelques grésillements intempestifs sur la VF.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur Barco Ciné6, écran Oray
  • Toshiba SD-500
  • Denon AVR3700
  • Pack enceintes Solid S100 - caisson de graves Solid SB100