Le Bagarreur du Tennessee (1955) : le test complet du DVD

Tennessee's Partner

Édition Spéciale

Réalisé par Allan Dwan
Avec John Payne, Ronald Reagan et Rhonda Fleming

Édité par Sidonis Calysta

Voir la fiche technique

Avatar Par
Le 15/07/2014
Critique

Sandy Bar, petite ville de l’Ouest américain. Duchesse tient l’établissement le plus fréquenté de la ville, un bordel déguisé en salon de mariage. Son amant, l’élégant Tennessee, est un as du poker. Menacé par un rival de jeu, il est sauvé d’un guet-apens par Cowpoke, un cow-boy de passage. Une amitié se noue entre les deux hommes, de tempéraments pourtant fort différents…

Le Bagarreur du Tennessee, c’est, en version originale, Tennessee’s Partner. Rappel qui peut être utile quand on sait que le film a été affublé de pas moins de deux autres titres en français : Le Mariage est pour demain et La Cité des plaisirs, outre-Quiévrain.

Le Bagarreur du Tennessee est l’avant-dernier - et le meilleur - western réalisé par Allan Dwan (le dernier sera The Restless Breed, 1957). Le scénario, auquel Allan Dwan a fortement contribué, est construit comme celui de Quatre étranges cavaliers en respectant les trois unités du drame classique, d’action de temps et de lieu.

On retrouve dans Le Bagarreur du Tennessee les ingrédients du western : échanges nourris entre Colts et Winchesters, bagarres à poings nus, poursuites à cheval, lynchage… Mais ce qui fait la grande originalité de ce film (qu’Allan Dwan disait être son meilleur western), c’est l’histoire, pudiquement racontée, d’une amitié qui naît entre deux hommes que tout paraissait opposer.

Ces deux hommes sont incarnés par John Payne, déjà vu dans Quatre étranges cavaliers, et Ronald Reagan, nettement plus présent que dans La Reine de la Prairie, deux des quatre westerns tournés par Allan Dwan en 1954 et 1955.

Deux femmes à leurs côtés, deux stars de l’époque : Coleen Gray, dans le rôle d’une gold digger, cherche à séduire le naïf Cowpoke pour mettre le grappin sur les dix kilos d’or qu’il a péniblement arrachés à la montagne. Et la superbe rousse aux yeux verts qui a émoustillé bien des spectateurs dans la scène où on la voit prendre son bain, Rhonda Fleming, « la Reine du Technicolor », ici la patronne d’un établissement à la décoration rutilante d’un bordel de luxe déguisé en salon de mariage, censure oblige.

Parmi les pensionnaires de l’accueillante maison figure une future star, dont le nom ne figure pas au générique, Angie Dickinson, à 23 ans, au tout de début de sa carrière. Un excellent western !

Édition - 6,5 / 10

On retrouve la présentation propre à la collection Western de Légende : jaquette et surétui avec le ou les personnages principaux en premier plan et en couleurs, sur un fond d’une ou deux photos sépia du film. Le menu animé et musical propose la version originale avec sous-titres français imposés et un doublage français, tous deux au format Dolby Digital 1.0.

Cinq suppléments :

Une présentation du film par Bertrand Tavernier (19’) : il fait une analyse passionnée et passionnante du film qu’il dit avoir vu « plusieurs dizaines de fois » ! Il souligne la délicatesse du scénario, l’esthétisme des cadrages et la qualité de la photo de John Alton.

Une présentation par Bertrand Tavernier (19’) du cinéma d’Allan Dwan, la même qu’on retrouve sur chacun des quatre DVD sortis simultanément dans la collection Western de Légende. Présentation superficielle, qui accorde trop de temps à des spéculations sur le bien-fondé d’accusations d’antisémitisme alléguées par John Alton à l’encontre du réalisateur.

Une présentation du film par Patrick Brion (8’), le présentateur attitré de tous les films de la collection. Lui aussi vante les mérites du film et parle des acteurs, notamment des rondeurs de Rhonda Fleming.

Pour finir, une bande-annonce de 2’, une galerie de photographies.

L’image (1.33) est propre est assez bien nettoyée des taches et autres rayures blanches. Il subsiste un fourmillement assez fort et un léger scintillement. Le Technicolor a perdu une partie de son éclat, sauf dans les scènes d’intérieur qui s’en sortent plutôt bien. Une tendance des noirs à se boucher gêne la lisibilité des scènes de nuit.

La piste audio Dolby Digital 1.0 assure un bon équilibre entre les dialogues, l’ambiance et l’accompagnement musical. Du souffle et quelques distorsions.

Crédits images : © Sidonis

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
6,5 / 10
Avis

Moyenne

5,0
5
2
4
0
3
0
2
0
1
0

Je donne mon avis !

Avatar
Franck Brissard
Le 15 juillet 2014
Pas de commentaire.
Avatar
Philippe Gautreau
Le 15 juillet 2014
Pas de commentaire.

Lire les avis »

Multimédia

Proposer une bande-annonce

Du même auteur
(publicité)

(publicité)