Malcolm - Saison 1

Malcolm - Saison 1 (2000) : le test complet du DVD

Malcolm in the Middle

Édition Limitée Pop Up

Avec Frankie Muniz, Jane Kaczmarek et Bryan Cranston

Édité par Showshank Films

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Le 06/03/2014
Critique

Lorsqu’un professeur du collège sonne à la porte pour parler de Malcolm, sa mère est prête à le défendre bec et ongles pensant qu’il a fait une grosse bêtise. Pas du tout ! Malcolm (le troisième de la fratrie, d’où le titre original Malcolm in the Middle) a été diagnostiqué avec un Q.I. de 165, ce qui lui vaudra de rejoindre la classe des surdoués. Mais voilà, Malcolm veut être « normal », comme ses frères, Francis, Reese et Dewey. Mais sont-ils vraiment normaux ? Y a-t-il même un seul membre normal dans la famille ?

On ne peut que se demander pourquoi il aura fallu attendre 14 ans pour qu’arrive en France Malcolm, cette brillante petite série créée et produite par Linwood Boomer, scénariste ou producteur d’autres bonnes séries comiques. Le gap est réparé par Showshank Films, qui vient de co-éditer (avec The Corporation) la saison 1 de Malcolm, et sortira progressivement les suivantes.

L’humour de Malcolm n’a rien perdu de sa causticité avec le temps. Sortant résolument des sentiers battus, il tourne en dérision toutes les grandes valeurs, la famille, la religion, l’autorité, le respect des voisins. Mais sur un ton plutôt bon enfant et avec un humour inventif qui emprunte à toutes les formes : slapstick, nonsense et même surréalisme. Un heureux panachage de vulgarité et de délicatesse dans les situations et les dialogues.

Malcolm doit aussi beaucoup à la distribution, non seulement pour les rôles de la fratrie : les quatre jeunes acteurs continuent à faire carrière sur le petit et le grand écran. Mais aussi pour le rôle des parents : Jane Kaczmarek campe avec une remarquable présence la mère grande gueule et dominante, la seule à pouvoir garantir un semblant d’ordre dans la famille face à l’incurable immaturité du père, joué par… Bryan Cranston, qui ne doit plus avoir de place sur sa cheminée pour y aligner les trophées reçus pour son incarnation du prof de chimie en rupture de ban dans Breaking Bad !

À leurs côtés, d’autres personnages hauts en couleurs, comme Caroline Miller, la prof’ naïve de la classe des surdoués (appelés krelboynes, variante de geeks ou de nerds) si facilement choquée par les manières des proches de Malcolm. Il y a aussi le commandant éclopé qui dirige l’école militaire dans laquelle ses parents ont placé Francis pour le mettre hors d’état de nuire.

Espérons que la série saura trouver son public en France pour que nous puissions voir la suite sans attendre des lustres.

Édition - 6,5 / 10

Malcolm - Saison 1 est édité en digipack 3 DVD à tirage limité (3 000 exemplaires), avec les silhouettes cartonnées des personnages principaux en effet « pop up », comme dans le visuel ci-dessous. Les 16 épisodes de 23 minutes et les bonus tiennent sur les trois disques de l’édition.

Le menu animé et musical fait surgir, les uns après les autres, les membres de la famille sur du papier découpé. Il offre le choix entre la version originale avec sous-titres français optionnels, légèrement envahissants, ou un doublage en français. L’édition offre aussi les sous-titres pour malentendants.

Il faut relever l’approximation du sous-titrage, même pour la restitution du texte original. Ainsi, la maxime « de gustibus non est disputandum » (on ne discute pas des goûts) devient « de custibus no es disputandum ».

Des suppléments généreux : après une version longue du pilote (26’) sur le premier DVD, on trouve sur le troisième tout le reste :

Malcolm Vision (4’) : la première saison a été tournée alors que le format 16/9 ne s’était pas encore imposé et la caméra révèle sur les bords de l’écran, à droite ou à gauche, ce qui n’aurait pas dû être montré, la tête du créateur, le pied d’une caméra…

Puis un bêtisier (5’), des scènes coupées (4’), un teaser de la saison 2 (3’), quatre prologues alternatifs, des courtes saynètes qui précèdent le générique (4’), des spots promotionnels (8’) et Une journée avec Dewey (6’).

Le plat de résistance est Malcolm, un coup de génie (43’) qui donne le temps à Linwood Boomer de parler avec passion de sa série dont le sort a été un moment suspendu par les mauvaises réactions du public des « projections test ». Douze personnes visionnent le pilote, affublées d’un gadget à molette qu’ils tournent dans le sens des aiguilles d’une montre s’ils sont contents, dans le sens inverse s’ils apprécient moins. Freaky ! Le document dépasse le cadre de la saison 1 : les enfants grandissent vite et, entre les deux premières saisons, Malcolm, dont la voix a mué, a pris 15 cm. La seconde saison montre, nous dit-on, l’impact de la montée de ses hormones dans ses relations avec les filles…

L’image de la saison 1 de Malcolm, aux couleurs fraîches, souffre malheureusement d’une définition moyenne et d’un fourmillement permanent.

Le son DD 2.0 stéréo a tendance à parfois donner aux dialogues de la version originale un timbre assourdi. Le doublage en français, en revanche, les place beaucoup trop en avant.

Crédits images : © Twentieth Century Fox Film Corporation

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
6,5 / 10
Avis

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Philippe Gautreau
Le 6 mars 2014
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