Prince of Texas (2013) : le test complet du DVD

Prince Avalanche

Réalisé par David Gordon Green
Avec Paul Rudd, Emile Hirsch et Lance LeGault

Édité par Memento Films

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Le 26/03/2014
Critique

Eté 1988, Texas. Alvin et Lance travaillent ensemble sur le marquage d’une route endommagée par un feu de forêt. Tandis que l’un profite des joies de la nature et des grands espaces, l’autre ne pense qu’aux fêtes et aux filles…

David Gordon Green est un touche-à-tout, inclassable, capable de passer sans aucun complexe du thriller avec L’Autre rive (2004) au drame (Snow Angels, 2007) en passant par la comédie potache avec plus (Délire Express) ou moins (Baby-sitter malgré lui, Votre Majesté) de succès.

Prince of Texas condense un peu ces genres. Récompensé par l’Ours d’Argent du meilleur réalisateur au 63e Festival de Berlin, David Gordon Green s’inspire du film islandais Either Way de Hafsteinn Gunnar Sigurðsson, inédit en France, mais livre bien plus qu’un remake. Il offre aux deux têtes d’affiche Emile Hirsch et Paul Rudd, tous deux merveilleux, un de leurs plus beaux rôles.

Quasiment seuls pendant 1h30, les deux comédiens s’en donnent à coeur joie en se mettant dans la peau de ces deux gamins qui jouent aux adultes - un thème récurrent dans le cinéma de David Gordon Green - puérils l’un envers l’autre, mais qui vont finalement apprendre à se connaître, à s’ouvrir puis à dialoguer. Comme des animaux revenus à l’état sauvage, ils apprennent à s’apprivoiser et à retrouver le sens du contact humain.

Le véritable décor de ces hectares de forêt ravagés par les flammes est propice à une renaissance. Histoire symbolique, Prince of Texas n’est jamais empesé par un académisme bon marché et se voit même transcendé par la beauté de la musique signée Explosions in the Sky et celle de la photographie du chef opérateur Tim Orr, collaborateur attitré du cinéaste, qui imprime la rétine avec ses couleurs de feu. On s’attache très rapidement à ces deux lurons en plein spleen, des clowns tristes à la recherche du bonheur, de l’harmonie et de la plénitude, tout cela en repeignant les lignes jaunes sur la route bordée de maisons en cendre. Un brouette-movie en quelque sorte.

Ce retour au cinéma indépendant (petit budget, tournage rapide et discret) était inespéré voire miraculeux pour David Gordon Green qui s’était quelque peu paumé avec ses trois comédies hollywoodiennes.

Présentation - 4,5 / 5

Memento Films soigne le slim digipack de Prince of Texas. Le visuel reprend celui de l’affiche du film. Le menu principal est animé et musical.

Bonus - 2,5 / 5

Outre la filmographie du réalisateur, la bande-annonce et un joli clip vidéo (4’) intitulé Send Off, par Explosions in the Sky & David Wingo, nous trouvons un entretien (13’) passionnant de David Gordon Green réalisé lors du passage du metteur en scène à Paris pour la sortie du film. Notre interlocuteur évoque la genèse de Prince of Texas, remake du film islandais intitulé Either Way, ainsi que les thèmes abordés, les lieux de tournage, l’évolution des personnages, le travail avec les comédiens et ses références diverses comme Wim Wenders, les frères Dardenne, Jim Jarmusch, Aki Kaurismäki et Jerry Schatzberg.

Image - 3,5 / 5

Ce master SD parvient sans mal à restituer les élégants partis pris esthétiques du chef opérateur Tim Orr (Délire Express, Jusqu’à ce que la fin du monde nous sépare) avec une colorimétrie riche et chatoyante (voir la peinture jaune, les crépuscules orangés, la camionnette rouge et les salopettes bleues), une clarté frappante, un relief assuré sur les séquences en forêt et des contrastes denses. Bien que certains noirs apparaissent plus poreux sur les scènes sombres, l’image ne manque pas de détails aux quatre coins du cadre large, un joli grain cinéma flatte la rétine et le piqué demeure acéré tout du long.

Son - 4,0 / 5

Seule piste disponible, la version originale stéréo révèle une ardeur bienvenue. La balance gauche-droite est savamment dosée, les voix des comédiens fortes et distinctes, les ambiances annexes parviennent à percer, pour finalement offrir un mixage homogène, fluide et sans esbroufe inutile. Quelques montées musicales arrachent quelques frissons !

Crédits images : © Memento Films

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
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Franck Brissard
Le 19 mars 2014
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Prince of Texas
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