Beeswax (2009) : le test complet du DVD

Jeannie et Lauren, deux soeurs jumelles, vivent ensemble à Austin, Texas, mais n’ont rien en commun. Lauren a du mal à trouver un emploi stable et envisage un poste d’enseignante qu’on lui propose au Kenya. Jeannie, handicapée, tient une boutique de vêtements vintage. Mais un conflit éclate avec son associée…

Beeswax, « cire d’abeille » (pas d’explication du choix du titre) est le troisième long métrage d’Andrew Bujalski, tourné en 2009, après Funny Ha Ha (2002) et Mutual Appreciation (2005).

Andrew Bujalski est l’un des représentants du courant mumblecore depuis Funny Ha Ha. Lui, écrit ses dialogues, de très bonne tenue, et soigne son écriture filmique : caméra bien contrôlée, éclairages maîtrisés, découpage travaillé.

Beeswax illustre parfaitement le souci de coller à la réalité : les deux actrices, Tilly et Maggie Hatcher sont bien de vraies jumelles. Et Tilly est bien paraplégique, tout comme son personnage, Jeannie. Et bien que ni l’une, ni l’autre ne soient actrices, elles sont étonnantes de naturel ! Face à elles, un acteur chevronné, Alex Karpovsky, qui incarne l’un des personnages récurrents de l’étonnante série Girls de Lena Dunham.

Une petite histoire sans histoires qui permet de découvrir une expression du cinéma indépendant américain…

Le DVD est logé dans un digipack épais de 6 mm et orné d’un joli dessin de deux filles-fleurs avec un portrait des deux soeurs à l’intérieur.

Le menu animé et sonore laisse peu de choix : le film est disponible seulement en version originale avec sous-titres français optionnels, placés un peu trop haut sur l’image.

Suppléments minimalistes : un hommage aux figurants (5’, 1.78 en 4/3) rendu par le réalisateur à celles et ceux qui ne feront que passer rapidement dans le cadre ou qui même disparaîtront avec les scènes coupées.

À part ça, les bandes-annonces de la « mumblecore collection » de l’éditeur Contre-Allée : des trois premiers films d’Andrew Bujalski, Funny Ha Ha, Mutual Appreciation et Beeswax, ainsi que de de Joe Swanberg. Et pour finir, le catalogue Contre-Allée avec le teaser de 8 films, tous inédits, proposés par la toute jeune maison d’édition.

L’image est propre, avec des couleurs délicates et des contrastes doux. La définition moyenne n’est pas vraiment gênante, le film étant fait, pour l’essentiel, d’une suite de plans rapprochés. Très léger fourmillement, à peine discernable.

Le son DD 1.0 restitue assez clairement les dialogues, souvent affectés par une réverbération exagérée dans presque tous les environnements. Un bruit de fond dû aux conditions de prise de son en direct se fait entendre, assez discrètement toutefois, dans la plupart des séquences.

Crédits images : © Contre-Allée