Réalisé par Sebastián Lelio
Avec
Paulina García, Sergio Hernández et Diego Fontecilla
Édité par France.TV Distribution
Gloria approche de la soixantaine. Divorcée depuis des années, elle vit seule dans un petit appartement à Santiago, au Chili. Ses enfants sont devenus plus distants. Résolue à ne pas se laisser envahir par l’ennui, elle se jette dans une relation passionnée avec Rodolfo, fraîchement divorcé, rencontré dans un bal…
Gloria est un des rares films chiliens qui nous soient récemment parvenus sur galette. Avec Magic Magic, dépaysant, mais qui nous a un peu laissés sur notre faim et Aftershock, l’enfer sur Terre, qui suit un groupe de jeunes touristes victimes d’un séisme, qui ne vaut pas son poids en hémoglobine.
Gloria, sur fond de troubles sociaux qui secouent le Chili, nous fait le témoin des efforts un peu désespérés de l’héroïne pour lutter contre le temps qui passe et tenter de revivre une jeunesse à jamais passée.
Le pessimisme qui imprègne le récit est balayé, dans les dernières minutes : il suffira d’un joint, d’une chanson et de quelques tours sur une piste de danse pour que Gloria retrouve une certaine joie de vivre. Mais pour combien de temps ?
Plus que la réalisation, plutôt conventionnelle, c’est la performance de Paulina García (Ours d’Argent au Festival de Berlin), dans le rôle-titre, qui est le meilleur atout du cinquième long métrage de Sebastián Lelio, loin d’avoir la force de Sagrada familia, réalisé en 2005, une dramatique fable sur la dislocation des liens familiaux.
Le test a été effectué sur check disc. Le DVD est proposé dans un keep case sous une jaquette emblématique du film, à défaut d’être esthétique. Le menu animé et musical conduit à une interactivité réduite au choix entre deux versions audio du film présenté dans sa seule version originale : Dolby Digital 5.1 ou DD 2.0 stéréo.
Pire, les sous-titres sont « en dur » et placés haut sur l’image. Impossible donc de les faire glisser dans la bande noire inférieure si votre lecteur est équipé de cette fonction.
Aucun supplément, à l’exception d’une courte bande-annonce.
L’image étale une palette de couleurs vives, mais manque de précision, notamment dans les scènes peu éclairées dont la lisibilité laisse à désirer. Les noirs, poreux, ont tendance à se boucher.
Un spectre concentré dans le medium étouffe un peu le son. Pas de grande différence entre le format DD 2.0 et DD 5.1, qui concentre l’image sonore sur les voies frontales, celles de l’arrière n’étant que très faiblement sollicitées par l’accompagnement musical.
Crédits images : © France TV Distribution