La Peur (1954) : le test complet du DVD

Non credo più all'amore (La paura)

Version Restaurée

Réalisé par Roberto Rossellini
Avec Ingrid Bergman, Mathias Wieman et Renate Mannhardt

Édité par Films sans Frontières

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Le 13/08/2014
Critique

Irène Wagner, épouse d’un industriel et mère de deux enfants, vient de rompre avec son amant. Elle est abordée un soir par la femme de ce dernier qui lui demande une forte somme d’argent., faute de quoi, elle révèlera son infidélité à l’industriel…

Le scénario de La Peur est une adaptation du roman de Stefan Zweig (Angst). Le film, une coproduction germano-italienne, tourné à Munich en deux versions (en allemand et en anglais), sort en 1954, doublé en italien, sous le titre La Paura. Le mauvais accueil du public poussa le producteur à concocter un nouveau montage, quatre ans plus tard, sous le titre (peu inspiré mais explicite) de Non credo più all’amore.

L’intrigue, qui oscille entre film noir et mélodrame cauchemardesque, place dans chaque plan Ingrid Bergman qui réussit à transmettre la montée progressive de l’angoisse que fait naître le chantage dont elle est victime.

Prémonitoire, La Peur ? À vous de juger : ce fut le dernier d’une série de six films (commencée avec Stromboli en 1950) que Roberto Rossellini tourna avec Ingrid Bergman. Le couple n’allait pas tarder à se séparer.

La Peur, un des films les plus accessibles et les moins connus de Rossellini, se regarde sans déplaisir grâce, notamment, à la belle photographie de Carlo Carlini.

Merci donc à Films sans Frontières pour la sortie de ce DVD encore inédit en France.

Édition - 6,5 / 10

Le DVD est logé dans un keep case blanc sous une jaquette qui reprend partiellement une des affiches du film.

Le menu animé et musical permet de sélectionner les sous-titres français ou anglais (trop hauts sur l’image) accompagnant le film, présenté uniquement en version italienne.

En supplément, trois scènes coupées, extraites du remontage fait pour la version Non credo più all’amore. L’intérêt tient surtout à la fin alternative, nettement plus moralisatrice que celle de la première mouture. La mauvaise qualité de l’image de ces scènes permet, à l’occasion, d’apprécier l’efficacité de la restauration.

L’image (1.33), une fois dissipée l’inquiétude née du visionnage de la séquence suivant immédiatement le générique, à défaut de garantir une résolution pointue, s’avère propre, stable, correctement étalonnée et bien contrastée, y compris dans les scènes de nuit, sous la pluie.

Le son, en revanche, est affecté par un souffle fort et omniprésent, dont la chute automatique d’intensité au moment des dialogues ne fait que mieux rappeler la présence. La musique, un peu trop démonstrative, de Renzo Rossellini, frère du réalisateur, engendre de fréquentes saturations. Le timbre légèrement cotonneux des dialogues ne nuit pas à leur compréhension.

Crédits images : © Films Sans Frontières

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
6,5 / 10
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Philippe Gautreau
Le 13 août 2014
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