Remake, Rome ville ouverte (1996) : le test complet du DVD

Celluloide

Réalisé par Carlo Lizzani
Avec Giancarlo Giannini, Christopher Walken et Massimo Ghini

Édité par Bach Films

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Le 06/11/2014
Critique

Alors que Rome vient d’être libérée, en juin 1944, Roberto Rossellini et Sergio Amidei se rencontrent sur la place d’Espagne. Ils rêvent de réaliser un film sur la vie des Romains sous l’occupation allemande. Remake, Rome ville ouverte raconte le tournage de Rome, Ville ouverte.

Remake, Rome ville ouverte, voilà un titre français à côté de la plaque, trompeur, pour  » Celluloide « , le titre original du film réalisé par Carlo Lizzani en 1996, un documentaire-fiction qui évoque, cinquante ans après, sur un scénario d’Ugo Pirro, la difficile naissance, la guerre à peine finie, du film Rome, Ville ouverte, le premier jalon du néo-réalisme italien.

Dans une mise en abyme tragi-comique, Carlo Lizzani, qui fut assistant réalisateur de Roberto Rossellini pour Allemagne, année zéro, sorti en 1948, rappelle toutes les difficultés surmontées par Roberto Rossellini et Sergio Amidei, scénariste de neuf de ses films. Tout commence par la recherche d’un producteur. Puis, la « débrouille » sur le plateau, dans la pénurie de l’immédiat après-guerre : les projecteurs sont alimentés par un branchement pirate sur un club de militaires américains. Pendant le tournage s’affrontent le producteur et le scénariste qui défend bec et ongles l’intégrité de son texte. Le tournage terminé, c’est le distributeur qui souhaite couper tout ce qui risquerait de n’être pas accepté par tous les publics et notamment, de faire disparaître toute référence au fascisme et, tant qu’à faire, toute allusion à la politique !

Remake, Rome ville ouverte n’avait jamais été édité sur DVD, pas même en Italie. C’est même le seul film de Carlo Lizzani disponible en France. Il faut franchir les Alpes pour en trouver d’autres et maîtriser la langue du Dante.

On peut regretter l’absence dans nos bacs de quelques-uns de ses films majeurs, comme La Chronique des pauvres amants ou, encore, Le Procès de Vérone et Le Bossu de Rome, deux films emprunts du souvenir de la seconde guerre mondiale. Mais la plus inexplicable est celle de Bandits à Milan, sa meilleure réalisation.

Édition - 7 / 10

Le DVD est proposé dans un keep case blanc. Sur la sérigraphie et la jaquette, Christopher Walken qui ne fait pourtant qu’une assez courte apparition au milieu du film !

Le menu fixe et musical donne le choix entre la version originale, avec sous-titres français optionnels (trop hauts placés sur l’image) et un doublage en français.

Dans un supplément de 11 minutes, Jean-Pierre Piton, auteur de nombreux ouvrages et articles sur le cinéma fait une intéressante présentation du film et passe en revue la carrière et l’oeuvre de Carlo Lizzani.

L’image, en 16/9, respecte le format original du film (1.66). Elle est propre, avec des couleurs assez fraîches. Un léger voile affecte les contrastes dans les scènes les plus éclairées et les noirs ont tendance à se boucher dans les scènes en basse lumière. Rien cependant qui perturbe réellement le visionnage.

Le son Dolby Digital 1.0 de la version originale, propre, sans souffle, est plus ample et plus présent que celui, au format Mpeg 2.0, du doublage en français. Les deux versions restituent très clairement les dialogues.

Crédits images : © Bach Films

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
7 / 10
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Philippe Gautreau
Le 6 novembre 2014
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