Les Rencontres d'après minuit (2013) : le test complet du DVD

Réalisé par Yann Gonzalez
Avec Kate Moran, Niels Schneider et Nicolas Maury

Édité par Potemkine Films

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Le 24/06/2014
Critique

Au coeur de la nuit, un jeune couple et leur gouvernante travestie préparent une orgie. Sont attendus la Chienne, la Star, l’Étalon et l’Adolescent…

Les Rencontres d’après minuit met en scène sept personnages dissemblables aux origines parfois mystérieuses : Matthias semble être la réincarnation d’un chevalier médiéval. Ces personnages sont enfermés dans un appartement au décor minimaliste, vide de tout accessoire, dans un dégradé de gris où seule tranche le rouge brique d’un panneau mural. Mais ils peuvent s’en échapper, par la magie du rêve ou par la force de la pensée, et se retrouver sur une plage.

Ils parlent peu, de l’amour, de la mort. Mais, surtout, se touchent dans des étreintes hétérosexuelles ou homosexuelles. L’un des protagonistes, Udo, interprété par Alain Maury, est un travesti à la voix étrangement féminine.

Les Rencontres d’après minuit lève en partie le voile recouvrant les personnages qui garderont toutefois une grande part de leur mystère après la dernière image. Saluons la qualité de la distribution qui réunit Kate Moran (Elle s’appelait Sarah), une habituée des films de Yann Gonzalez, Niels Schneider (le Télémaque d’Odysseus), Fabienne Babe et, pour son premier rôle au cinéma, Alain-Fabien Delon, un des fils d’Alain Delon.

Ce premier long métrage, écrit et réalisé par Yann Gonzalez, s’inscrit dans la continuité des quatre courts-métrages proposés en supplément en nous transportant dans un univers surréaliste et poétique, avec des références au cinéma fantastique.

Édition - 7,5 / 10

Sélectionné à la Semaine de la Critique à Cannes en 2013, Les Rencontres d’après minuit a été couronné meilleur film aux festivals d’Athènes et de Milan. Il est proposé à la vente en digipack décoré par l’affiche du film, contenant un DVD et le CD de la musique originale (une édition Blu-ray combo existe aussi). Notre analyse a été effectuée sur un DVD test. Un élégant menu animé et musical propose deux versions audio, DD 5.1 ou DD 2.0, ainsi que des sous-titres pour malentendants.

Le premier supplément est une suite de scènes commentées (12’) par Yann Gonzalez et trois acteurs. Le passage le plus intéressant touche à la réalisation d’une des scènes d’ouverture qui montre, sur un seul écran, Kate Moran s’éloigner sur le tansad d’une moto, filmée en vitesse réelle, poursuivie par Niels Schneider, filmé au ralenti. Une bonne illustration d’un des aspects du style du réalisateur, bannissant le recours aux effets spéciaux numériques.

Le second bonus, Essais des costumes (4’), n’a pas grand intérêt.

Suivent quatre courts-métrages :
By the Kiss (2006, 1.78, noir et blanc, 5’) : une jeune femme, adossée à un mur, la nuit, se fait embrasser par plusieurs hommes et une femme. Son plaisir se transforme en souffrance.
Les Astres noirs (2009, 1.33, couleurs, 15’) : « Êtes-vous prêts à m’aimer ? » demande un homme à deux garçons et une fille sortant d’un lycée.
Nous ne serons plus jamais seuls (2012, 1.33, noir et blanc, 10’) : tourné en super 8 dans une rave-party. Une scène marquante : un garçon ferme les yeux, ce qui suffit à le faire disparaître du cadre.
Land of My Dreams (2012, 2.35, couleurs, 20’). Une jeune femme (Julie Brémond, une des actrices de Les Rencontres d’après minuit), arrive au Portugal avec une petite valise. Sa mère, qu’elle retrouve sur une plage, l’emmène en tournée : elle danse et se déshabille devant des hommes qui, pour 5 euros, peuvent la toucher.

Ces quatre films ont tous une parenté de style, la marque de l’originalité de leur auteur.

L’image (1.66, couleurs), propre, relativement peu contrastée (probablement par choix esthétique), présente un léger grain qui adoucit agréablement les visages en gros plan. On peut, toutefois, reprocher quelques scènes de nuit américaine trop sombres pour la lisibilité de l’image, particulièrement celle sur la plage, à la fin du film.

Le son ne présente pas de grandes différences, sauf pour l’accompagnement musical, entre le format Dolby Digital 5.1 et 2.0 : l’image sonore est, pour l’essentiel, concentrée sur les enceintes frontales. La musique originale est celle du groupe M83 (Oblivion), cocréée par Anthony Gonzalez, le frère du réalisateur. Occasionnellement, cet accompagnement couvre trop les dialogues.

Crédits images : © Potemkine

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
7,5 / 10
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Philippe Gautreau
Le 25 juin 2014
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