Réalisé par Jerry Jameson
Avec
Jason Robards, Richard Jordan et David Selby
Édité par Elephant Films
Au centre du nouveau programme de protection des Etats-Unis contre la menace nucléaire, un métal précieux épuisé depuis 1912 : le byzanium. La seule solution pour en retrouver est de renflouer l’unique épave qui en regorge, celle du Titanic. L’amiral Sandecker, Dirk Pitt et le docteur Seagram mettent alors en oeuvre un plan pour récupérer le navire et son contenu, mais les soviétiques sont bientôt au courant de la manoeuvre.
Formé à la télévision sur des séries aussi diverses que variées que L’Homme qui valait trois milliards, Un shérif à New York, Les Rues de San Francisco, Jerry Jameson est également le réalisateur de l’excellent Airport ‘77, plus connu dans nos contrées sous le titre des Naufragés du 747. En 1980, il met en scène La Guerre des abîmes - Raise the Titanic! en version originale, adapté du roman Renflouez le Titanic de Clive Cussler. Doté d’un budget pharaonique mais énorme bide commercial à sa sortie - il est considéré comme étant l’un des plus grands échecs de l’histoire du cinéma - conspué par la critique et nommé à trois reprises aux Razzie Awards, cette Guerre des abîmes est pourtant un véritable joyau d’aventures, un grand divertissement typique de la fin des années 1970-début 1980.
Alors que la véritable épave du Titanic ne sera localisée qu’en septembre 1985, Hollywood ranime la Guerre Froide et oppose les Etats-Unis et Moscou dans une course contre la montre. Qui des deux parviendra à retrouver le Titanic pour… le renflouer !? A l’instar du Costa Concordia qui a fait naufrage sur l’île du Giglio en Italie en janvier 2012, redressé en septembre 2013 puis remorqué en 2014, les scientifiques du film parviennent non seulement à déterminer où le célèbre paquebot a sombré, mais réussissent également à le remettre à flot - on ne savait pas que le Titanic s’était brisé en deux parties à l’époque - et le faire escorter jusqu’à New York ! Une fois acceptés ces partis-pris, La Guerre des abîmes s’avère un très grand moment de suspense et d’action.
Jerry Jameson soigne sa mise en scène, les séquences en mer sont très réussies et les effets spéciaux impressionnants. L’argent se voit à l’écran, le casting emmené par Jason Robards, Richard Jordan et Alec Guinness est fort attachant, la composition de John Barry est superbe, peut-être une de ses plus belles d’ailleurs, et qu’importent les incohérences et invraisemblances historiques et scientifiques, nous sommes ici au cinéma et le divertissement est royal.
Le visuel de la jaquette est très attractif et saura titiller l’oeil des cinéphiles. Le boîtier est glissé dans un surétui cartonné. Le menu principal est vieillot, minimal, animé et musical. A noter que le verso indique erronément un transfert 16/9 compatible 4/3. Le film est présenté dans son format 2.35 uniquement…
Bon, alors les choses qui fâchent… comme nous l’indiquions précédemment, le format du film est certes respecté, en 2.35 donc, mais aucunement disponible en 16/9 compatible 4/3 comme mentionné sur la jaquette. Alors certes la copie est plutôt belle, propre, les couleurs sont élégantes et les contrastes assurés la plupart du temps, mais c’est un retour à l’âge de pierre de proposer un format pareil ! La photo du grand chef opérateur Matthew F. Leonetti (Une créature de rêve, Strange Days, L’Effet papillon) est agréablement restituée, mais ces grosses barres noires sont indignes ! Les plans retouchés en postproduction sont plus altérés et occasionnent divers flous, fourmillements et moirages. Notons que La Guerre des abîmes avait déjà connu une précédente édition chez Opening avec le film dans le même problème de format.
Jaquette encore une fois mensongère ! En effet, les mixages anglais et français sont annoncés en Dolby Digital 5.1 alors qu’il ne s’agit que deux simples Stéréo… Point de spatialisation malheureusement, mais le confort acoustique est assuré. La partition enivrante du mythique John Barry possède un joli coffre, les effets annexes sont probants et les voix bien posées. Le changement de langue est impossible à la volée et les sous-titres français imposés sur la version originale.
Crédits images : © Elephant Films