And Now... Ladies & Gentlemen (2002) : le test complet du DVD

Édition Collector

Réalisé par Claude Lelouch
Avec Jeremy Irons, Patricia Kaas et Thierry Lhermitte

Édité par M6 Vidéo

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Le 13/03/2003
Critique

Dernier et 38e film de Claude Lelouch, comme beaucoup de ses autres films, traite de l’improbable rencontre, commandée par le destin, de deux êtres, Valentin, un gentleman cambrioleur anglais (Jeremy Irons) et Jane, une chanteuse de cabaret française (Patricia Kaas).

Tous deux ont en commun des moments d’amnésie et un désenchantement pour l’amour, détruit par la lassitude ou la trahison.

Elle part au Maroc, pour chanter dans les piano bars d’hôtels chics de Fès, lui pour un tour du monde en solitaire à la voile qui le conduira à Essaouira (où il est arrivé sans se souvenir comment), puis à Fès, où il doit subir un examen au scanner.

Il n’en fallait pas plus (pas moins, non plus) pour que Valentin et Jane tombent l’un dans les bras de l’autre…

Le récit, assez mince, s’étire sur un peu plus de deux longues heures. Des détails prêtent à sourire, comme le syndrome dont souffrent les deux protagonistes dans leurs moments d’absence : lui voit des bijouteries partout ; elle voit des orchestres partout. Ou encore lorsque Valentin, voulant faire accroire à sa femme qui l’appelle au téléphone, qu’il est en plein milieu de l’Atlantique (et pas au Maroc) et que le braiment de deux ânes est, en réalité, le chant… des baleines ! Que dire, pour rester dans le sujet, de quelques répliques du style : « Comment y font les ânes pour voir la mer ? Grande question !… ».

Belle photo de Claude Lelouch, comme dans tous ses films. La musique (des chansons, plus une musique originale et des arrangements de Michel Legrand) est souvent envahissante.

Ce n’est pas un Lelouch du meilleur cru. A recommander, toutefois, aux fans de Patricia Kaas, qui chante beaucoup (et est bien photographiée !)… à défaut de nous convaincre, de ses talents d’actrice.

Présentation - 3,5 / 5

La sérigraphie des deux disques est dans les tons sables de la jaquette, avec les principaux acteurs sur l’un, Claude Lelouch, en plan américain, sur l’autre, le tout contenu dans un boîtier keep-case transparent.

Les menus animés sont esthétiques, avec des volutes en fer forgé. Tout est clair, tout marche sans problèmes. La qualité de l’image et du son n’appelle aucun reproche.

Le film est divisé en douze chapitres, avec titres et vignettes animées. Tous les bonus sont en format 16/9 et mono.

Il faut épingler les deux bandes-annonces qui nous sont, très fâcheusement, imposées avant l’accès au menu, retardé de plus de 4 minutes !

Également, les énormes sous-titres français des dialogues en anglais qui recouvrent près d’un tiers de l’image ; le format 2.35/1 aurait permis de les inscrire à cheval sur la bande noire ; à défaut, ils auraient pu être optionnels.

Bonus - 4,0 / 5

Sur le DVD 1 sont logés, à côté du film :

Essai de Patricia Kaas (4’13”) ; que ses fans soient, dès maintenant, rassurés : elle sera prise, Lelouch se disant « très content ». Elle est, pourtant un tantinet figée, pendant le petit bout d’essai comme tout au long du film, peut-être par manque de direction ; mais, encore une fois, elle est joliment photographiée !

Le making of (4’13”), fait de répétitions et de scènes de tournage, se laisse voir, sans plus.

Puis viennent les bandes-annonces (format 16/9, VF ou VOST) de « Gangs of New York » de Martin Scorsese, de Une Vie de rêve (La gran vida) de Antonio Cuadri, de Sex Trouble (Tangled) de Jay Lowi, et de Irène, premier film tourné par Ivan Calberac, en 2000, avec Cécile de France, une sorte de variation sur le thème du Le Journal de Bridget Jones

Souhaitons vivement que M6 Video ne prenne pas la mauvaise habitude d’imposer des bandes-annonces en début de disque (4 bonnes minutes pour atteindre le menu !), à l’exemple de certaines cassettes VHS d’outre Manche et d’outre Atlantique qui permettaient, toutefois, le recours à l’avance rapide à qui n’était pas d’humeur à avaler toute la sauce…

Sur le DVD 2, un moyen métrage de 52 minutes, à la fois sympathique et intéressant, réalisé par Isabelle Clarke sur un commentaire écrit et dit par Daniel Costelle, Les 13 vies du Chat Lelouch.
Après une courte introduction apologétique, nous invitant à nous demander si Claude Lelouch ne serait pas, après tout, le plus grand cinéaste français, les choses s’arrangent. Photos et bouts de films de Claude enfant et de ses parents, pris par la caméra achetée à l’occasion de sa naissance, en 1937. Première réalisation : un documentaire filmé à Moscou, avec une caméra cachée, en 1957, ce qui lui donna l’occasion d’une visite des studios Mosfilms, en plein tournage de « Quand passent les cigognes » de Mikhail Kalatozov.
Puis, Claude crée sa société de production « Les Films 13 » et réalise, en 1960, son premier long, « Le propre de l’homme »… qui ne sera jamais distribué !
Les Cahiers du Cinéma de l’époque lui consacrent deux lignes : « Claude Lelouch… Retenez ce nom, vous n’en entendrez plus jamais parler ! ». Il échappe à la faillite en réalisant, pour Pilote Productions, sous l’égide de Gérard Sire, 130 « scopitones », de 1961 à 1965, jusqu’à la consécration de « Un homme et une femme », Palme d’Or, Oscar du meilleur film étranger, Oscar du meilleur scénario, sans compter une quarantaine d’autres récompenses.
Un grand moment d’émotion : au Bois de Boulogne, une séance de photo avec Patrick Dewaere, choisi pour tenir le rôle de Marcel Cerdan dans « Édith et Marcel », aux côtés d’Évelyne Bouïx. Le soir même, Patrick Dewaere allait se donner la mort…
Claude Lelouch, un homme attachant, simple, déterminé. Mû par sa rage de filmer, il a réalisé, en moyenne, près d’un film par an depuis les années 60, dont « Robert et Robert », en 1978, et Itinéraire d’un enfant gâté, en 1988.

Image - 4,0 / 5

Une bonne résolution met en valeur la belle photo de Lelouch (derrière la caméra dans tous ses films) et les paysages marocains élargis par le format 2.35.

Un travail particulier sur les couleurs : l’image passe parfois progressivement au noir et blanc, pour souligner le stress des personnages, alors que des taches de couleurs restent présentes, en arrière plan ou sur leur visage.

Son - 4,0 / 5

Le son est clair, avec un bon équilibre entre dialogues et ambiance, tant dans le format Dolby Digital 5.1 que DTS, qui apporte une plus grande netteté.

A signaler une différence de niveau sonore, plus marquée qu’à l’accoutumée, entre les deux formats. Large spatialisation, cohérente.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Panasonic 36PG50F 16/9 82 cm
  • Philips 957
  • Panasonic 36PG50F
  • Enceintes frontales Energy XL-16B, arrières Sony SS-SR15, Caisson de graves Pioneer S-W150-S
Note du disque
Avis

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Frederic
Le 20 septembre 2004
Un film à la Lelouch. Histoire superbe, décors superbes, musique superbe, Jeremy trés bon et Patricia aussi bonne actrice que resplendissante. Sa beauté est mise encore plus en avant ! Merci Monsieur Lelouch !

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