The Crater Lake Monster

The Crater Lake Monster (1977) : le test complet du DVD

Édition Limitée

Réalisé par William R. Stromberg
Avec Richard Cardella, Glen Roberts et Mark Siegel

Édité par Le Chat qui Fume

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Le 16/09/2014
Critique

Une météorite s’écrase dans le lac de la petite ville californienne de Crater Lake, menaçant d’ensevelir une équipe de scientifiques venant de faire une découverte importante sur les premiers hommes. Bientôt, tandis que la faune se raréfie autour du lac, ont lieu d’étranges disparitions. Quelque chose de gigantesque attaque ceux qui abordent ses rives et s’aventurent sur ses eaux.

Réalisée en 1977 par William R. Stromberg, The Crater Lake Monster est une petite série B sortie d’on ne sait où, complètement oubliée aujourd’hui et qui pourtant mérite l’attention des cinéphiles déviants ou du moins qu’on lui accorde 1h20 de notre temps. Tourné en Californie avec des acteurs inconnus au bataillon et un budget dérisoire de moins de 100.000 dollars, ce film aurait rapporté trente fois sa mise.

Avec ses effets visuels d’un autre temps et son monstre animé image par image comme à la grande époque de de Ray Harryhausen, The Crater Lake Monster est une curiosité sympathique puisqu’elle ne se focalise pas uniquement sur son monstre, mais également sur les personnages, les habitants, les pseudo-scientifiques et le shérif d’une petite bourgade, qui n’ont visiblement pas inventé la machine à cintrer les bananes et qui vont pourtant finir par s’unir pour lutter contre ce parasite en pâte à modeler qui a la forme d’un plésiosaure, ou plus communément du monstre du Loch Ness.

Si certains risquent d’être décontenancés sur les longues séquences souvent centrées sur un duo d’abrutis - dont un qui porte la barbe d’un hipster, c’est dire s’il va mal ! - qui louent leurs bateaux aux touristes sans tenir compte du danger, les autres s’amuseront devant le ton parfois burlesque de cette oeuvre très attachante, bon enfant, drôle, absurde, bien mise en scène et photographiée qui plus est ! Alors pourquoi se priver ?

Présentation - 5,0 / 5

Le Chat qui fume sort les griffes à nouveau pour notre plus grand plaisir ! L’éditeur nous a confié un de ses derniers titres, The Crater Lake Monster. Beau programme en perspective. Pour se faire, notre matou préféré a concocté un superbe objet vintage. Le slim digipack au magnifique visuel estampillé Exploitation Cinéma est un des plus beaux vus dernièrement avec celui de Train express pour l’enfer. La sérigraphie est sobre et élégante, le menu principal chiadé, animé et musical. On adore la mention « Le film qui n’inspira pas Steven Spielberg » au dos du digipack !

Bonus - 1,5 / 5

En plus des credits du DVD et d’un lot conséquent de bandes-annonces à ne pas rater de films dispos chez l’éditeur, nous retrouvons une toute petite présentation de The Crater Lake Monster réalisée par Eric J. Peretti (6’). Contrairement à la présentation de Train express pour l’enfer, notre interlocuteur n’a ici pas grand-chose à dire sur le film de Williams R. Stromberg et en vient même à parler de ses deux fils, Robert Stromberg, spécialiste des effets spéciaux, et le compositeur William T. Stromberg, qui n’ont rien à voir avec l’oeuvre qui nous intéresse. Du coup, Eric J. Peretti évoque brièvement le véritable Crater Lake, le lac le plus profond des Etats-Unis situé dans un parc national. C’est tout !

Image - 4,0 / 5

Et bien franchement nous n’attendions pas une copie aussi belle ! Certes, l’image de Train express pour l’enfer était déjà très belle, mais celle de The Crater Lake Monster s’avère impressionnante, surtout quand on sait que le film de William R. Stromberg avait quasiment disparu des radars ! Le master (1.85, 16/9) affiche une indéniable propreté, le grain est habilement géré excepté sur les plans truqués avec l’apparition du monstre éponyme. Sur ces plans, la texture est plus grumeleuse, les contrastes sont poreux et la luminosité décline. Mais en dehors de cela, la stabilité est de mise, les couleurs sont au top et les détails sont très agréables.

Son - 3,5 / 5

Seule la version originale est disponible. L’écoute est limpide hormis divers craquements et certains échanges peut-être plus sourds. Autrement le confort est assuré, mais n’hésitez pas à monter le volume pour mieux apprécier le spectacle. Les sous-titres français ne sont pas imposés.

Crédits images : © Le Chat qui fume

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm