La Taupe (The Jigsaw Man) (1983) : le test complet du DVD

The Jigsaw Man

Réalisé par Terence Young
Avec Laurence Olivier, Michael Caine et Susan George

Édité par Rimini Editions

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Le 12/01/2015
Critique

Sir Philip Kimberley était un as des services secrets britanniques jusqu’au jour où il livra des documents confidentiels au KGB. 9 ans plus tard, il a changé de visage. Les services russes le renvoient à Londres à la recherche de documents confidentiels. Et si Kimberley n’était pas un traître mais un agent envoyé en Russie en mission secrète ?

Le réalisateur Terence Young (1915-1994) est le « père » de James Bond au cinéma puisque c’est à lui que l’on doit les deux premières aventures de 007 à l’écran, James Bond contre Dr. No (1962) et Bons baisers de Russie (1963), ainsi que l’exceptionnel quatrième opus Opération Tonnerre (1965). En 1983, Young a déjà quarante ans de carrière et presque autant de longs métrages à son actif parmi lesquels Les Bérets rouges (1953), Opération Opium (1966), le fantastique Seule dans la nuit (1967), Mayerling (1968), L’Arbre de Noël (1969), Soleil rouge (1971). Vers la fin des années 1970, son cinéma commence sérieusement à battre de l’aile, à l’instar du calamiteux Liés par le sang avec Audrey Hepburn dans une de ses dernières apparitions à l’écran.

Réalisé en 1983, La Taupe est du même acabit et marque l’essoufflement du cinéaste. The Jigsaw Man est déjà un film d’un autre temps à sa sortie. La Guerre froide n’intéresse plus personne et encore moins les spectateurs. Avec son image vieillotte à laquelle tente de donner un coup de fouet l’horrible et « moderne » composition au synthétiseur de John Cameron, La Taupe est un film dont la mollesse de chaque instant énerve au plus haut point. Michael Caine, visiblement totalement largué, et Laurence Olivier (76 ans) qui tente de faire vivre son personnage en s’époumonant, font peine à voir. Qu’il paraît loin le temps du Limier !

Le récit ne parvient jamais à captiver, les rebondissements sont risibles, les scènes d’action mal foutues avec des doublures apparentes, tandis que les comédiens débitent leurs dialogues (souvent insipides) en ne pensant uniquement qu’au verre de Brandy qu’ils prendront après leur scène pour se remonter le moral. Non, décidément on ne croit pas du tout à cette histoire d’agent double et La Taupe apparaît comme un gros ratage du film d’espionnage.

Édition - 5,25 / 10

La jaquette du DVD, au visuel attractif, est glissée dans un boîtier Amaray classique. Gros mauvais point pour le menu principal, animé et musical certes, mais particulièrement hideux et renvoyant aux débuts du support ! Aucun supplément disponible pour cette édition. La Taupe avait déjà connu une première édition française chez MEP Vidéo en 2011.

L’image au format respecté 1.66 est plutôt pas mal, même si elle reste marquée par des tâches et points noirs et blancs. Apparemment, le Biactol n’a pas fait son effet. Les couleurs sont correctes, certaines scènes parviennent même à sortir du lot avec une clarté bienvenue et un grain bien maîtrisé. Dans l’ensemble, le master accuse un peu le poids des années avec divers moirages qui piquent les yeux et un aspect un peu blanchâtre, mais c’est plutôt pas mal et la copie trouve un équilibre convenable jusqu’à la fin.

Les mixages Mono anglais et français instaurent un parfait confort acoustique. Même si la version originale l’emporte sur son homologue du point de vue homogénéité et ardeur, l’écoute demeure propre et percutante dans les deux cas. Aucun souffle ne vient parasiter l’écoute. Le changement de langue est impossible à la volée et nécessite le retour au menu principal. Les sous-titres français sont imposés sur la version originale.

Crédits images : © Rimini Editions

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm