Métamorphoses (2014) : le test complet du DVD

Réalisé par Christophe Honoré
Avec Amira Akili, Sébastien Hirel et Mélodie Richard

Édité par Blaq Out

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Le 17/03/2015
Critique

Photo Metamorphoses

Devant son lycée, une fille se fait aborder par un garçon très beau mais étrange. Elle se laisse séduire par ses histoires. Des histoires sensuelles et merveilleuses où les dieux tombent amoureux de jeunes mortels. Le garçon propose à la fille de le suivre.

Christophe Honoré est un de nos réalisateurs les plus atypiques, inattendus et inclassables. Il est donc un de nos cinéastes les plus précieux. Métamorphoses ne déroge pas à la règle, ou plutôt si, le nouveau film d’Honoré les explose toutes.

Trois ans après Les Bien-aimés, le réalisateur fait revivre les poèmes d’Ovide, dans une adaptation contemporaine du long poème épique - 15 livres et près de 12.000 vers pour être exact, et écrits en hexamètres dactyliques pour être encore plus pointilleux - à travers lequel l’illustre poète latin narrait les grands mythes et légendes grecs, ainsi que les transformations des dieux, déesses et héros latins. Avec Métamorphoses, Christophe Honoré livre son film le plus original et surtout son oeuvre la plus libre, comme débarrassée de toutes contraintes liées aux productions cinématographiques habituelles. Le réalisateur se renouvelle une fois de plus, en allant jusqu’au bout de ses idées et de ses partis pris.

Soutenu par la photo solaire du chef opérateur André Chemetoff (Dog Pound), Christophe Honoré délaisse le côté romanesque de ses opus précédents et les castings aux noms porteurs, pour se concentrer sur une histoire insolite et fantastique, menée par des jeunes comédiens débutants et/ou non-professionnels, véritablement investis dans cette expérience cinématographique qui parvient à saisir les corps de manière hédoniste, sans pour autant prôner le retour à la nature. Ce tournant sied bien au cinéaste.

Il est évident que Métamorphoses ne plaira pas à tout le monde et risque de laisser plus d’un spectateur sur le bas-côté. Mais pour les cinéphiles les plus curieux, cette confrontation des dieux et des mortels, réalisée en trois parties, liées chacune par un fil conducteur, demeure particulièrement réjouissante. Métamorphoses est un film étrange, poétique, beau, sensuel, sexuel, ambitieux et soigné, qui prouve une fois de plus la capacité de Christophe Honoré à nous cueillir là où on ne l’attendait pas.

Photo Metamorphoses

Présentation - 5,0 / 5

L’éditeur soigne une fois de plus le service après-vente. Le DVD repose dans un superbe slim-digipack, très élégant. Le visuel de la jaquette reprend celui de l’affiche du film. Le menu principal est quant à lui fixe et musical.

Bonus - 2,5 / 5

En guise de petites collations après le film, Blaq Out nous gratifie d’une rencontre avec Catherine Clément, philosophe et écrivain (12’). Spécialisée dans le mythe des dieux, notre interlocutrice donne sa vision du film de Christophe Honoré et encense le travail du réalisateur. Catherine Clément commente également la représentation des divinités dans Métamorphoses.

Le segment suivant intitulé Les Plans qui rapprochent (8’) est un montage pertinent constitué de plans écartés au montage sous la forme de rushes, le tout commenté par écrit par Christophe Honoré.

Les credits du DVD sont également au programme.

Photo Metamorphoses

Image - 3,5 / 5

Le premier film tourné en numérique de Christophe Honoré a parfois du mal à passer le cap du petit écran. Si le cadre large n’est pas avare en détails, le piqué et la gestion des contrastes restent aléatoires. Les couleurs sont parfois un peu délavées, ceci est notable sur les gammes vertes de la nature environnante, le piqué manque de mordant et les scènes sombres sont souvent déséquilibrées. En revanche les noirs sont denses à souhait.

Son - 4,0 / 5

N’hésitez pas à sélectionner la piste Dolby Digital 5.1 qui crée une remarquable spatialisation d’entrée de jeu avec les bruits naturels qui sortent naturellement par l’ensemble des canaux. Les voix sont solidement plantées sur la centrale, l’homogénéité est de mise entre les dialogues, la musique et les effets annexes. La piste Stéréo est évidemment plus «  plate  », mais saura satisfaire ceux qui ne seraient pas équipés sur la scène arrière.

L’éditeur joint également les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant.

Photo Metamorphoses

Crédits images : © Blaq Out

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm