Le Beau monde (2013) : le test complet du DVD

Réalisé par Julie Lopes-Curval
Avec Ana Girardot, Bastien Bouillon et Baptiste Lecaplain

Édité par Pyramide Vidéo

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Le 24/02/2015
Critique

Photo Le beau monde

Alice, 20 ans, vit à Bayeux. Elle travaille la laine, crée des teintures, confectionne des vêtements. Elle ne sait que faire de ce talent inné, jusqu’à ce qu’elle rencontre Agnès, une riche parisienne, qui l’aide à intégrer une prestigieuse école d’arts appliqués. Alice laisse tout derrière elle pour aller vivre à Paris. Elle y rencontre Antoine, le fils d’Agnès. Entre eux naît une passion amoureuse. Antoine trouve chez Alice une sincérité et une naïveté qui l’extraient d’un milieu bourgeois qu’il rejette. Alice, grâce à Antoine, découvre de l’intérieur un monde qui la fascine,  » le beau monde « . Il lui offre sa culture, elle se donne à lui toute entière. Au risque de se perdre…

Avec Le Beau Monde, la réalisatrice Julie Lopes Curval (Bord de mer, Toi et moi, Mère et Filles) raconte l’histoire d’amour impossible entre deux amants issus d’un milieu social différent. Véritable roman d’apprentissage et récit initiatique social et sentimental, Le Beau Monde offre pour la première fois à la divine Ana Girardot - si l’on excepte Simon Werner a disparu…, le virtuose puzzle de Fabrice Gobert - son premier «  premier rôle  ». La jeune comédienne se retrouve pour la première fois en haut de l’affiche et porte littéralement sur ses (belles et gracieuses) épaules le quatrième long métrage de la réalisatrice qui s’apparente donc à une chronique délicate centrée sur le thème de l’amour confronté aux conventions de la société, lié à un contexte, pris dans le tissu social.

Photo Le beau monde

Alice, jeune provinciale, va construire son identité dans le travail et dans l’amour. A l’instar du superbe Pas son genre de Lucas Belvaux, Julie Lopes Curval n’occulte pas la cruauté à endurer pour accomplir cette transformation, magnifiquement restituée par Ana Girardot, qui hypnotise l’écran dans la peau d’Alice, qui se cogne à un monde nouveau, pour se rendre compte que les apparences peuvent conduire sur le mauvais chemin, quand finalement elle décide de s’en écarter pour exister vraiment, pour se sentir honnête et intègre envers elle-même.

Posément, mais brillamment mis en scène, joliment photographié et délicatement interprété (Bastien Bouillon, Baptiste Lecaplain, Aurélia Petit, Sergi Lopez), Le Beau Monde est sans nul doute le meilleur film de son auteure et ne cesse de revenir en tête bien après son visionnage. Tout simplement parce que c’est très beau et optimiste.

Photo Le beau monde

Présentation - 3,5 / 5

Le test du DVD du Beau Monde a été réalisé sur check-disc. Le menu principal est fixe, lumineux et musical. Le visuel de la jaquette reprend celui de l’affiche du film.

Bonus - 2,0 / 5

L’éditeur joint un making of (14’) qui mêle harmonieusement images du tournage et entretiens avec Julie Lopes Curval et Ana Girardot. La réalisatrice retrace le parcours de son héroïne et la façon dont elle a abordé le personnage avec sa comédienne lors du travail préparatoire avant le tournage. Elle parle aussi de l’histoire d’amour entre Alice et Antoine et de l’échange qui s’opère entre eux au coeur de cette relation. Ana Girardot évoque à son tour son approche psychologique d’Alice, une jeune fille réservée, introvertie, assez éloignée de son caractère.

L’interactivité se clôt sur un lot de bandes-annonces.

Photo Le beau monde

Image - 4,0 / 5

Pyramide Vidéo livre un beau master du Beau Monde, restituant admirablement la photographie élégante du film signée Céline Bozon, chef opératrice éclectique et talentueuse à qui l’on doit les superbes images de Pauline détective, Le Bel âge, et Transylvania. La directrice de la photographie privilégie les teintes chaudes et naturelles, la clarté reste de mise, le relief est agréable et les détails sont précis. Les contrastes sont légers, les séquences sombres sont aussi fluides et définies que les scènes diurnes, le piqué est suffisamment vif, les noirs denses et l’encodage demeure solide jusqu’à la fin.

Son - 3,5 / 5

Ne vous attendez pas à des explosions ou des effets surround fulminants dans Le Beau Monde, mais le mixage Dolby Digital 5.1 permet de spatialiser gentiment la musique du film. Cependant, les dialogues auraient peut-être gagné à être un poil plus alerte sur la centrale et l’ensemble demeure essentiellement frontal en dehors des plages musicales. Les ambiances naturelles se font parfois ressentir et la balance des enceintes avant et arrière est plutôt bien équilibrée.

Quant à la stéréo également proposée, elle s’avère largement suffisante, les voix des comédiens y étant indubitablement plus dynamiques. L’éditeur joint également les sous-titres français destinés aux spectateurs sourds et malentendants, ainsi qu’une piste Audiodescription.

Photo Le beau monde

Crédits images : © Pyramide Distribution

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm