La Dernière maison sur la plage (1978) : le test complet du DVD

La Settima donna

Réalisé par Franco Prosperi
Avec Florinda Bolkan, Ray Lovelock et Flavio Andreini

Édité par Artus Films

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Le 16/02/2015
Critique

Photo La dernière maison sur la plage

Après le braquage d’une banque qui s’est terminé en bain de sang, trois malfrats tombent en panne de voiture. Contraints de se réfugier dans une villa en bord de mer, ils vont se trouver face à un groupe de jeunes filles répétant là une pièce de théâtre. En planque le temps de trouver une solution, les trois brutes vont faire subir les pires atrocités à leurs otages. Lesquels, le moment venu, sauront se venger à la hauteur de leur violence.

En 1972, le réalisateur Wes Craven signe son premier long métrage, La Dernière maison sur la gauche. Film d’horreur d’une extrême violence, cette histoire d’assassins qui séquestrent et torturent à mort deux jeunes filles fait polémique à travers le monde, ce qui ne l’empêche pas d’être un très grand succès. Avide de reprendre une recette qui fonctionne, le cinéma italien s’engouffre dans la brèche et participe alors à ce sous-genre baptisé Rape & Revenge, autrement dit le viol et la vengeance. La Dernière maison sur la plage s’apparente donc au film de Wes Craven, y compris dans son titre français, le titre original étant La Settima donna.

Mise en scène par Franco Prosperi (L’Esclave de Rome, Requiem pour une canaille, Deux trouillards en vadrouille) en 1978, La Dernière maison sur la plage est une oeuvre très violente, sans concession, morbide, cruelle, dérangeante, à l’érotisme malsain, mais génialement réalisée, photographiée, cadrée, montée et interprétée. A ne pas mettre devant tous les yeux toutefois, puisque le film compte pas moins de trois viols. Il faut dire que Franco Prosperi n’y va pas de main-morte et met tout humour de côté, aucune soupape permettant au spectateur de reprendre son souffle.

La Dernière maison sur la plage est un film anxiogène, qui prend le spectateur à la gorge pendant 1h30, de l’impressionnante scène de braquage en ouverture filmée au niveau des pieds, jusqu’à la séquence de « revenge » où les jeunes filles passent à l’attaque et s’en prennent à leurs ravisseurs. Un immanquable du cinéma Bis des années 70 !

Photo La dernière maison sur la plage

Présentation - 4,0 / 5

Le DVD de La Dernière maison sur la plage repose dans un boîtier Amaray classique. La jaquette, estampillée Rape & Revenge, est très attractive avec un visuel chiadé et vintage du plus bel effet. Le menu principal est fixe et musical.

Bonus - 3,5 / 5

Artus Films dégaine une bande-annonce d’époque très efficace, ainsi qu’un très beau diaporama constitué de photos d’exploitation et d’affiches du film. Mais la pièce-maîtresse de cette section c’est à David Didelot, rédacteur en chef du fanzine Videotopsie, que nous la devons à travers le module intitulé Le Rape & Revenge italien (53’). Dans un premier temps, ce spécialiste nous propose un portrait du réalisateur Franco Prosperi (né en 1926) en énumérant les quelques films qui ont fait sa «  renommée  ». Autant vous dire que cela donne envie ! David Didelot en vient ensuite à La Dernière maison sur la plage. La genèse du film - qui découle bien évidemment de La Dernière maison sur la gauche de Wes Craven qui allait alors engendre le sous-genre du Rape & Revenge - mais aussi le casting, les thèmes explorés, la violence, la musique, l’exploitation dans les salles (mais pas en France) et son succès en VHS. Une vraie mine d’or d’informations, le tout brillamment illustré par des jaquettes d’époque !

Image - 4,0 / 5

Un superbe travail éditorial. Merci à Artus Films, qui fête ses dix ans en 2015, de nous permettre de voir et revoir La Dernière maison sur la plage dans une copie de qualité ! D’emblée, l’image, au format respecté 2.35 (16/9 compatible 4/3) affiche une propreté rarement prise en défaut, la clarté est de mise, les couleurs retrouvent une vivacité bienvenue, le grain cinéma est bien géré, les contrastes plutôt riches, le piqué agréable sur les séquences diurnes pimpantes. Certains pointilleux noteront bien un point blanc ici et là ou de très légers moirages, tout comme certains flous inhérents aux conditions techniques d’origine, mais cela reste anecdotique. La définition flatte les mirettes, la compression demeure discrète, c’est vraiment du très bon boulot.

Son - 3,5 / 5

Propre et dynamique, le mixage italien mono 2.0 ne fait certes pas d’esbroufe inutile mais restitue parfaitement les dialogues du film et laisse une belle place à la musique de Roberto Pregadio. La version française est également restaurée, mais divers craquements et saturations subsistent. Elle manque également de peps, les ambiances et effets annexes sont plus discrets et un souffle se fait entendre. Les sous-titres français ne sont pas imposés sur la version originale.

Photo La dernière maison sur la plage

Crédits images : © Artus Films

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
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Franck Brissard
Le 13 février 2015
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