Code ennemi (2013) : le test complet du DVD

Emerson est un agent de la CIA relégué à un poste sans grande importance après avoir refusé de suivre des ordres pendant une mission. Il doit se charger à présent de protéger Katherine et le jour où les locaux des services secrets sont pris pour cible, il reçoit l’ordre de la tuer car elle aurait été compromise ! L’homme refuse de l’exécuter…

Inconnu au bataillon, on ne sait pas trop comment le réalisateur danois Kasper Barfoed s’est retrouvé aux manettes de Code Ennemi, ou The Numbers Station en version originale, thriller sorti directement dans les bacs en France, et néanmoins efficace, avec John Cusack, Malin Åkerman et Liam Cunningham.

En partant du principe que les Bureaux de renseignements généraux utilisent toujours - malgré les dénégations des gouvernements - des antennes secrètes qui émettent en ondes courtes, afin de donner des ordres de missions, sous forme de numéros cryptés intraçables, à leurs agents disséminés à travers le monde, Kasper Barfoed instaure un climat d’espionnage froid et austère plutôt réussi, jusqu’à créer un huis clos prenant et inattendu dans sa seconde partie.

Même dans les plus petites productions, John Cusack s’avère toujours aussi classe. Il donne la réplique à la suédoise Malin Åkerman, qui depuis Les Femmes de ses rêves des frères Farrelly et Watchmen : Les Gardiens de Zack Snyder, peine à trouver un rôle digne de ce nom au cinéma. Le duo fonctionne très bien ici et même si Code Ennemi ne révolutionne en rien le genre, cela ne nous empêche pas de passer un très bon moment grâce à un scénario suffisamment malin, des rebondissements bien troussés, un rythme soutenu et une mise en scène soignée.

Code ennemi sort directement dans les bacs français, uniquement en DVD, édité chez Program Store. La jaquette saura attirer l’oeil des amateurs de thrillers. Le menu principal est animé et musical.

Seule la bande-annonce en version française est disponible.

Ce DTV n’est pas proposé en HD. Si l’on est d’abord séduit par le rendu de la colorimétrie alliant des couleurs à la fois chaudes et froides, force est de constater que la définition chancelle à plusieurs reprises, malgré une luminosité plaisante, mais dénaturant souvent le piqué (trop doux à notre goût) et les détails, notamment au niveau des visages des comédiens. Le codec tente de consolider certains plans avec difficulté. De plus, la profondeur de champ est décevante, quelques fourmillements sensibles s’invitent à la partie, ainsi qu’un léger grain, la gestion des contrastes étant au final aléatoire. Toutefois, certains plans sortent aisément du lot avec un relief indéniable.

Les versions anglaise et française sont étonnamment proposées en Stéréo. Heureusement, ces mixages se révèlent suffisants et harmonieux. Les dialogues sont dynamiques, le confort acoustique agréable.

Crédits images : © Program Store