Réalisé par Toyoo Ashida
Édité par Kazé Animation
On l’appelle un « Dhampire ». Sa mère était humaine, tandis que
son père pourrait être le mythique Dracula. « D », créature des
deux mondes et d’aucun en même temps, erre dans un monde
post-apocalyptique et chasse les goules sans pitié.
Une jeune fille, mordue par le Comte Magnus Lee, engage « D »
pour tuer ce vampire vieux de 10.000 ans et la libérer aunsi
de sa malediction. Mais avant de se mésurer au maître, le
chasseur devra se débarrasser d’abord de la horde de ses
minions…
Bien que cet anime ne soit plus de sa première jeunesse
(génération 1985), « Vampire Hunter D » met en scène l’un des
personnages les plus originaux de Yoshitaka Amano. Chevalier
sans nom, tout de noir vêtu, à l’allure gothique et
romantique en même temps, « D » reste l’un des héros de
l’animation japonaise que l’on n’oublie pas. La saga
hollywoodienne de Blade lui doit beaucoup, pour ne pas
dire presque tout…
Certes, l’ennemi principal de « Vampire Hunter D » (le titre
français « Chasseur de Vampires D » nous semble inutile) vient
de son âge. Mais pourtant, il vieillit bien. Son style rustre
confère encore plus de brutalité à ses combats.
Et de combats, il y en a à la pelle. Cette quête passionnante
ne laisse pas un seul instant de répit et offrira des
bagarres titanesques, qui resteront dans la mémoire. Un
excellent anime horror à l’allure western, une véritable
pièce de collection.
La jaquette est magnifique. Et le traitement ne lui est pas
inférieur. Visuels recto-verso, belle sérigraphie, livret
illustré de 16 pages : Kaze fait de son mieux pour conférer
une allure collector à ce vénerable film culte.
Un ensemble réussi d’ergonomie et packaging. Dommage juste
pour les écrans un peu statiques du menu.
Comme l’oeuvre n’est plus toute jeune, Kaze organise son
agrémentation sous forme d’hommage au designer Yoshitaka
Amano :
Le DVD contient deux petites galeries d’images : la
première est consacrée au film, tandis que la seconde est
composée de quelques croquis génériques de Amano.
On a vite fait le tour de l’agrémentation, car il ne reste
plus qu’un bouquet de six bandes-annonces d’autres
titres de l’éditeur - des nouvelles déclinaisons de Lodoss à
Cosmowarrior Zero.
Le dernier bonus est un livret de 16 pages richement
illustré et dédié à Yoshitaka Amano. Un hommage très réussi
au dessinateur, avec des propos et notes biographiques qui
s’étalent jusqu’à sa contribution pour le jeu de Square
Final Fantasy X.
Une image un peu rugueuse, essentiellement due à l’état de santé du master. Quelques drops et des problèmes de définition, mais une gestion correcte des couleurs (aucun problème pour le rouge du sang) et une stabilité satisfaisante.
Comme pour l’image, le son nous vient d’une époque de voies
frontales et voix bien calées au milieu. Les fréquences sont
assez limitées.
La version japonaise arrive à occulter ses soucis avec une
discrète contribution des voies arrière et par sa présence
dynamique. La VF est bien en dessous - disons que l’atout de
cette dernière est celui d’exister…