Disconnect (2012) : le test complet du DVD

Réalisé par Henry Alex Rubin
Avec Jason Bateman, Hope Davis et Frank Grillo

Édité par Universal Pictures Home Entertainment

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Le 09/04/2015
Critique

Photo Disconnect

Disconnect est une suite de destins, d’hommes et femmes qui vivent dans un monde où Internet et les technologies prennent beaucoup (trop ?) de place. Un avocat, obsédé par son travail et ses e-mails, ne trouve pas le temps de communiquer avec sa famille. Un couple se met en danger lorsque ses secrets sont révélés sur Internet. Un ado mal intentionné profite de la solitude d’un camarade grâce au pouvoir des réseaux sociaux. Une journaliste voit dans un jeune acteur du X l’opportunité d’un sujet qui pourrait propulser sa carrière.

Disconnect n’a pas connu d’exploitations dans les salles françaises et arrive chez nous deux ans après en DVD. Ce film choral réalisé par Henry Alex Rubin, nommé aux Oscar en 2005 pour son documentaire Murderball, attire tout d’abord l’attention par son casting composé de Jason Bateman, Frank Grillo, Michael Nyqvist, Paula Patton, Andrea Riseborough, Alexander Skarsgård et Max Theriot. Ensuite, le sujet sur les dérives d’internet interpelle également, à l’instar du très réussi Trust réalisé en 2010 par David Schwimmer. Disconnect entrecroise plusieurs personnages et familles, dont le destin va basculer en raison d’une fraude, d’une usurpation d’identité ou d’un réseau pornographique mettant en scène des adolescents et jeunes adultes.

On pense alors à des films comme Collision, Babel, Magnolia, tous ayant un noyau central autour duquel gravitent toute une poignée d’électrons qui s’accrochent et s’entrechoquent. Soyons honnêtes, Disconnect vaut essentiellement pour ses comédiens, tous excellents, plutôt que pour sa mise en garde quelque peu éculée du monde d’internet qui bouffe la vie de tous au détriment des vraies relations humaines et de la communication. Alors certes les faits divers sur les harcèlements entre adolescents par vidéos interposées et postées sur les réseaux sociaux font malheureusement les titres des journaux, mais Disconnect ne montre que des histoires parmi tant d’autres, sans approfondir ou inciter les spectateurs à réfléchir réellement.

Une tension dramatique est palpable du début à la fin, mais les personnages demeurent bien trop archétypaux (un avocat accro au boulot qui délaisse sa famille entre autres) pour convaincre pleinement. Ce n’est pas déplaisant loin de là, c’est juste dommage que le réalisateur n’ait fait que survoler son propos et ne reste finalement que dans la démonstration, autant sur le fond que dans la forme. 


Photo Disconnect

Édition - 5,25 / 10

Le test du DVD de Disconnect a été réalisé sur un check-disc. On ne peut pas dire que la jaquette de ce DTV soit particulièrement soignée, mais le pire reste ce menu principal, légèrement animé et musical, particulièrement hideux, qui renvoie aux débuts du support. C’est dire l’attachement d’Universal pour ce titre…

Evidemment, aucun supplément n’accompagne cette sortie…

Si l’on est d’abord séduit par le rendu de la colorimétrie de ce DTV, alliant des couleurs à la fois chaudes et froides, mélange singulier de lumières orangées et bleues clinique, force est de constater que la définition chancelle à plusieurs reprises, malgré une luminosité plaisante, mais dénaturant souvent le piqué (trop doux à notre goût) et les détails, notamment au niveau des visages des comédiens. Le codec tente de consolider certains plans avec difficulté. De plus, la profondeur de champ est décevante, quelques fourmillements sensibles s’invitent à la partie, ainsi qu’un léger grain, la gestion des contrastes étant au final aléatoire. Toutefois, certains plans sortent aisément du lot avec un relief indéniable.

Les mixages anglais et français Dolby Digital 5.1 se révèlent particulièrement sobres, mais instaurent un confort acoustique suffisant. En version originale, les dialogues auraient néanmoins mérité d’être un peu plus relevés sur la centrale, mais nous vous conseillons d’éviter l’horrible doublage français. Dans les deux cas, la spatialisation musicale demeure évidente, les latérales soutiennent l’ensemble comme il se doit, les ambiances naturelles ne manquent pas tandis que le caisson de basses intervient à bon escient.

Photo Disconnect

Crédits images : © Universal

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm