Secrets & Lies - Saison 1 (2014) : le test complet du DVD

Brisbane, Australie. Ben Gunderlach, un artisan, père de deux filles, découvre, au cours de son jogging matinal, le cadavre d’un garçonnet, le crâne fracassé. La police le suspecte d’être l’assassin. Il va, pour se disculper, rechercher lui-même l’auteur du crime.

Secrets & Lies s’inscrit sur le tableau des « whodunits » et partage avec Broadchurch, le meurtre d’un enfant et la découverte du coupable au dernier épisode. Une différence, cependant : alors que dans Broadchurch, presque tous les villageois étaient soupçonnés, le feuilleton australien compte ses suspects sur les doigts d’une main.

La plupart des séries australiennes ont pour cadre Melbourne ou Sydney. Les auteurs de Secrets & Lies ont préféré la chaude moiteur et la végétation subtropicale de Brisbane pour créer un environnement dépaysant.

Le titulaire du rôle de Ben, l’acteur néo-zélandais Martin Henderson, présent pratiquement dans tous les plans, réussit à communiquer sa souffrance. Il sait également être suffisamment équivoque pour faire planer le doute sur son innocence.

Un rebondissement à chaque épisode ouvre, parfois de manière trop abrupte, de nouvelles pistes dans sa recherche. Ce foisonnement de l’intrigue, destiné à soutenir et relancer la tension dramatique, est peut-être la faiblesse de cette série qui aurait gagné à être plus épurée.

Pas de suite annoncée. Mais un remake américain créé par Barbie Kligman, l’une des coproductrices initiales de la saga Vampire Diaries.

Test effectué sur check discs. Les six épisodes de 45 minutes tiennent sur deux DVD (une édition Blu-ray est sortie simultanément).

Le menu principal, animé et musical, propose le choix entre version originale (avec sous-titres français optionnels) et doublage en français, les deux au format Dolby Digital 2.0 stéréo.

Sous-titres français pour malentendants.

En guise de bonus, une série de sept webisodes d’une durée cumulée de près de 25 minutes. D’une conception assez originale, ils peuvent être vus comme des scènes coupées, tournées dans les locaux de la police, levant un coin du voile sur l’intimité de certains personnages. Le dernier webisode révèle la découverte de meurtres multiples : un appât lancé aux producteurs pour une seconde saison ?

L’image (1.78:1) est précise, lumineuse, bien contrastée avec des noirs denses et des couleurs délicatement désaturées.

Les dialogues de la version originale sont parfois trop réverbérés. Ce défaut n’a pas été relevé dans le doublage en français, toutefois plus étriqué. La séparation des deux voies est correcte pour l’ambiance, par exemple pour les scènes de pluie (et il pleut « des chats et des chiens » à Brisbane à Noël, en plein été austral !) et pour l’accompagnement musical pas très inspiré, mais envahissant.

Crédits images : © Screen Australia, Network Ten, Screen Queensland, Hoodlum