Réalisé par Edward Killy
Avec
Robert Mitchum, Barbara Hale et Richard Martin
Édité par Sidonis Calysta
Les cow-boys Pecos Smith et Chito Rafferty se portent au secours d’une diligence attaquée par cinq bandits. Ils arrivent trop tard. Gravement blessé, le convoyeur, Tex Evans, a le temps de leur désigner son assassin. Calfeutrés à l’intérieur, le Colonel Lambeth et sa fille Suzanne n’ont rien vu. Tex étant son ami, Pecos le venge…
A l’Ouest du Pecos est un petit western anecdotique, mais qui vaut le déplacement puisque Robert Mitchum apparaît dans un de ses premiers rôles. Né en 1917, le comédien commence sa carrière par des apparitions non créditées ou sous le nom de Bob Mitchum. La RKO l’engage ensuite et sa notoriété va alors exploser au sein de l’industrie hollywoodienne.
A l’ouest du Pecos est réalisé par Edward Killy, un honnête artisan, ancien assistant de George Cukor, qui en 1944 rencontre un beau succès avec Nevada, adapté du roman de Zane Grey, dans lequel nous retrouvons Robert Mitchum en tête d’affiche. Il n’en fallait pas plus pour que le cinéaste se voit confier l’année suivante, la transposition d’un autre livre de Zane Grey, A l’Ouest du Pecos, pour lequel Edward Killy retrouve Robert Mitchum. A ses côtés, la ravissante Barbara Hale, la mythique Della Street de la série Perry Mason et vue dans le superbe film de Joseph Losey Le Garçon aux cheveux verts, interprète une jeune fille de bonne famille de Chicago, qui de passage dans l’Ouest sauvage va se grimer en homme pour se faire respecter. Jusqu’à ce qu’elle tombe sur le cavalier Pecos (Mitchum donc) qui compte bien lui inculquer les règles à respecter dans ce Texas où on risque sa peau tous les jours. D’où des scènes bourrées d’humour.
A l’Ouest du Pecos fonctionne encore très bien, avec cette petite nostalgie propre au genre et à son charme désuet. Mitchum est déjà génial, la mise en scène (la dernière d’Edward Killy) est correcte et bien emballée, les scènes d’aventures et de fusillades s’enchaînent aussi vite que les répliques bien senties et le reste du casting est à l’avenant. Il n’en faut pas plus pour redécouvrir A l’Ouest du Pecos, un vrai petit plaisir !
Le test du DVD d’A l’Ouest du Pecos a été réalisé sur un check-disc. La jaquette est typique de cette grande collection des Westerns de Légende chère à Sidonis Calysta. Le menu principal est animé et musical.
Outre une minuscule galerie de photos, nous retrouvons le grand Patrick Brion qui nous présente très brièvement A l’Ouest du Pecos (7’). N’attendez donc pas une masterclass, mais plutôt un rapide portrait du réalisateur Edward Killy et des comédiens du film. Patrick Brion ne fait pas dans la surenchère inutile et déclare qu’A l’Ouest du Pecos est une petite série B sans prétention, mais dans laquelle brille déjà Robert Mitchum.
Ce DVD d’A l’Ouest du Pecos édité par Sidonis Calysta propose une copie médiocre du film d’Edward Killy, qui fête tout de même ses 70 printemps. Sans être catastrophique, la copie - dans son format original 1.33 - se révèle parfois correcte, même si quelques scories, points, effets de pompage demeurent, ainsi que diverses tâches, raccords de montage et griffures. Des fondus enchaînés décrochent légèrement, un bruit vidéo est notable mais aidé par un encodage solide. Le N&B retrouve une certaine luminosité, certaines séquences parviennent à sortir du lot, mais la définition reste passable. La gestion des contrastes demeure aléatoire.
La bande-son semble avoir été restaurée car peu de craquements sont à déplorer. Les dialogues, tout comme la musique, demeurent propres et distincts sur cette piste unique Mono. Certains échanges sont peut-être plus étouffés que d’autres, un petit souffle est parfois audible, mais le confort acoustique est aussi appréciable que suffisant. Les sous-titres français sont imposés.
Crédits images : © Sidonis Calysta