Electric Boogaloo (2014) : le test complet du DVD

Electric Boogaloo: The Wild, Untold Story of Cannon Films

Réalisé par Mark Hartley
Avec Dolph Lundgren, Bo Derek et Richard Chamberlain

Édité par Luminor Films

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Le 06/02/2015
Critique

Mélangeant interviews, nombreux extraits de films et archives, Electric Boogaloo retrace l’histoire de la compagnie de production Cannon dans les années 80, à travers ses nombreuses productions dont les plus grands nanars du cinéma, qui ont pris de force la machine Hollywoodienne.

Le réalisateur australien Mark Hartley dresse un portrait sans compromis et savoureux de la Cannon, un documentaire puissant et hilarant sur cette véritable machine de guerre du cinéma, en donnant la parole à plusieurs dizaines d’intervenants parmi lesquels Dolph Lundgren, Sybil Danning, Tobe Hooper, Richard Chamberlain, Avi Lerner, Franco Nero, Michael Dudikoff, Bo Dereck, Barbet Schroeder, Elliott Gould ou Luigi Cozzi qui se rappellent avec humour et sincérité de leurs participations à la mythique firme, spécialisée dans la production et la distribution de films à petit et moyen budget (avec de la castagne, des ninjas, des nanas topless, des effets spéciaux minables), soit 120 films (involontairement drôles la plupart du temps) en dix ans, de 1979 à 1989.

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Entre grandeur et décadence de la Cannon et de ses têtes dirigeantes, Electric Boogaloo dresse le portrait des producteurs et réalisateurs israéliens Menahem Golan (1929-2014) et son cousin Yoram Globus (né en 1941), les « George Foreman et les Mohamed Ali du cinéma indépendant », qui ont voulu prendre d’assaut le cinéma américain et rivaliser avec les plus gros studios installés depuis des décennies.

Cette aventure unique d’une entreprise menée par deux mégalomanes, égocentriques et visionnaires, ayant changé à jamais l’histoire du cinéma bis est à ne pas rater. Les cinéphiles les plus déviants se délecteront de voir et revoir des extraits des plus beaux fleurons tels que The Last American Virgin (1982), L’Implacable Ninja (1981), Un justicier dans la ville 2 (1982), L’Amant de Lady Chatterley (1981), la trilogie Portés disparus (1984,1985,1988), Delta Force (1986), Invasion USA (1985), Allan Quatermain et les Mines du Roi Salomon (1985), Le Justicier de New York (1985), Superman IV (1987), Les Maîtres de l’univers (1987), Over the Top (1987), Bloodsport - Tous les coups sont permis (1988), bref, des films cultes qu’on adore et qu’on vous recommande chaudement !

On suit donc avec autant d’intérêt que de jubilation ce documentaire, d’autant plus que les propos sont garantis sans langue de bois et les témoignages s’avèrent désopilants (aaah les films concurrents sur la Lambada !). Mais heureusement, Electric Boogaloo ne se cantonne pas à énumérer les navets et nanars de la firme, mais aussi les grands classiques et films réussis comme Barfly, Lifeforce, Love Streams, Runaway Train réalisés tout de même par Barbet Schroeder, Tobe Hooper, John Cassavetes et Andrei Konchalovsky, sans oublier King Lear de Jean-Luc Godard et Othello de Zeffirelli ! Comme quoi, il y a toujours du bon dans le cochon !

Menahem Golan et Yoram Globus avaient décliné l’offre de Mark Hartley pour apparaître dans ce documentaire. Mais comme ils l’ont toujours fait, les deux trublions se sont emparés de cette idée pour mettre en route le film à leur propre gloire, sobrement intitulé… The Go-Go Boys.

Édition - 6,5 / 10

Le DVD d’Electric Boogaloo repose dans un boîtier slim digipack. La jaquette annonce la couleur et s’avère une des plus chiadées vues depuis des mois. Chuck, Dolph, Charles, Jean-Claude, Sylvester, ils sont tous réunis sur ce visuel explosif ! Le menu est du même acabit, animé et musical.

Seule une bande-annonce est proposée en guise d’interactivité. En même temps le film se suffit à lui-même !

Le master d’Electric Boogaloo est étincelant. Les participants ressortent très bien sur un fond noir, le piqué est agréable, les couleurs sont bigarrées à souhait. Les extraits de films témoignent parfois des années qui ont passé - c’est d’ailleurs pour cela qu’on aime la Cannon - mais s’avèrent propres.

L’unique piste originale Dolby Digital 5.1 a beau présenter une belle ouverture des enceintes, l’essentiel du mixage demeure essentiellement canalisé sur les frontales et la centrale. Cette dernière exsude sans mal les propos des intervenants, tandis que la balance des enceintes avant se révèle dense et équilibrée. En revanche, les latérales n’ont que peu d’occasions d’intervenir, sauf sur certains effets de transition, le soutien musical, des extraits d’explosions ou de fusillades de Chuck Norris et de Charles Bronson. Mais même à volume élevé, vous ne risquez pas de déranger les voisins.

Crédits images : © Luminor Films

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
6,5 / 10
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Giuseppe Salza
Le 8 avril 2015
L'un des meilleurs documentaires sur le cinéma récent. Menée par deux marchands de tapis, cette formidable usine à nanars qu'était la Cannon nous a laissé des dizaines de films improbables, mais devient ici une allégorie des rêves et des excès d'Hollywood. Le rythme, la quantité d'interviews et informations, et le nombre d'extraits contenus dans ce documentaire, est tout simplement hallucinant. Electric Boogaloo est une pièce vitale pour tous les passionnés des années 80.
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Franck Brissard
Le 5 février 2015
Pas de commentaire.

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