Réalisé par Nicholas Ray
Avec
John Wayne, Robert Ryan et Janis Carter
Édité par Warner Bros. Entertainment France
Sur l’île d’Oahu, dans l’archipel de Hawaii, pendant l’été 1942. Le major Kirby vient prendre le commandement de l’escadrille de chasseurs Wildcats. Son second, le capitaine Griffin, voit son arrivée d’un mauvais oeil : il pensait être promu à ce poste.
Les Diables de Guadalcanal (Flying Leathernecks) n’est pas, et de loin, le meilleur film de Nicholas Ray. La réalisation manque d’inspiration et le scénario, mission après mission, est assez répétitif. Le même thème sera exploité d’une manière nettement plus tonique, 25 ans plus tard, par la série Les Têtes brûlées (Baa Baa Black Sheep, 1976-1978).
Les Diables de Guadalcanal a les allures d’un film de propagande pour la US Navy qui venaient de s’engager dans la guerre de Corée. Peut-être était-ce aussi pour Nicholas Ray un moyen de se mettre à l’abri de la chasse aux sorcières lancée par le sénateur MacCarthy ?
Néanmoins, John Wayne, après avoir troqué son stetson contre un casque d’aviateur, reste crédible dans son rôle de baroudeur et meneur d’hommes. Il est plus investi que Robert Ryan qui paraît bien peu motivé par son rôle.
Beaucoup d’autres films de Nicolas Ray s’imposent avant Les Diables de Guadalcanal. Quatre excellents films noirs : Les Amants de la nuit (They Live by Night, 1948), Le Violent (In a Lonely Place, 1950), La Maison dans l’ombre (On Dangerous Ground, 1952) et Traquenard (Party Girl, 1958). Mais aussi un western hors normes : Johnny Guitar (1954) et l’inoubliable Fureur de vivre (Rebel Without a Cause, 1955). L’essentiel de la création de Nicholas Ray est disponible sur disque optique, à une exception près : l’absence d’un remarquable western : Les Indomptables (The Lusty Men, 1952), curieusement introuvable en France.
Même présentation que les autres rééditions à petit prix de la Collection Patrimoine : menu fixe et muet offrant le choix entre version originale avec sous-titres français (imposés et trop haut placés) et doublage en français.
Pas de bonus.
La restauration de l’image (1.37, couleurs) a restitué les tons du Technicolor et éliminé pratiquement toutes les taches ou rayures. Seules quelques séquences, constituées d’un montage d’archives en 16 mm de la US Navy (décollages en mer, appontages, combats aériens…), utilisées sans restauration, sont dans un état très dégradé. Ce qui entraîne, dans les scènes de combat, un manque visible d’homogénéité entre les plans larges et les gros plans fixes des pilotes dans leur cockpit.
Les pistes audio français et anglaise mono ont été correctement restaurées : débarrassées de tout craquement, presque sans souffle, elles profitent d’une assez bonne dynamique. Quelques saturations dans les forte de la musique.
Crédits images : © RKO Pictures