Boulevard de l'espérance (Il viale della speranza) (1953) : le test complet du DVD

Viale della speranza, Il

Réalisé par Dino Risi
Avec Cosetta Greco, Liliana Bonfatti et Maria Pia Casilio

Édité par Tamasa Diffusion

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Le 18/05/2015
Critique

Un groupe de jeunes, vivant dans une pension à Rome, rêve de se faire une place dans le monde du cinéma : Franca et Luisa, actrices en quête de reconnaissance, Tonino réalisateur en herbe et Mario, chef opérateur. Les choix et illusions de ces aspirantes stars du cinéma vont se confronter à la difficulté de se faire une place dans un milieu sans pitié…

Boulevard de l’espérance, Il viale della speranza en version originale et également connu sous le titre français Le Chemin de l’espérance, est le deuxième long métrage réalisé par l’immense et prolifique cinéaste Dino Risi (1916-2008). Tour à tour médecin, psychiatre, journaliste, puis devenu metteur en scène presque par hasard, le réalisateur mythique du Fanfaron, Parfum de femme et Il Vedovo signe trois portraits de femmes qui s’entrecroisent dans la lumineuse citadelle du cinéma italien, dans les éternels studios de Cinecittà, alors en pleine effervescence.

Ces trois jeunes femmes aspirent à faire carrière dans le cinéma, certaines n’hésitant pas à chercher la voie la plus rapide pour y parvenir. Entre succès, angoisses, rêves et illusions, ces trois protagonistes vont se retrouver confronter à la dure réalité.

Si Boulevard de l’espérance a pris pas mal de rides, notamment sur la forme et le rythme vraiment très (trop ?) lent, cette oeuvre de « jeunesse » (Dino Risi avait 37 ans) réalisée en 1953, n’est pas dupe sur le monde du cinéma que le réalisateur montre fermé sur lui-même - seules les connaissances dans le milieu peuvent donner l’espoir d’en faire partie - une cuisine des rêves, dont les acteurs en devenir ou les figurants venus des quatre coins du pays, espèrent être pris, même pour une apparition, dans cette tambouille infernale où tout le monde crie, s’insulte, rentre en collision… avant de rentrer chez eux, dans leur petite chambre de bonne, dans l’attente de reprendre le lendemain le tram bleu et blanc vers Cinecittà, montré comme un parc d’attractions planté et paumé dans la rurale périphérie romaine.

Une mélancolie touchante se dégage de ce deuxième long métrage, déjà marqué par la composition du jeune Marcello Mastroianni âgé de 29 ans, doublé en postsynchronisation par un certain Nino Manfredi. Au générique, apparaît également un adolescent de 14 ans appelé Mario Girotti. Il fera ensuite une longue carrière sous le pseudonyme de… Terence Hill. Si Dino Risi se cherche encore sur la forme en empruntant au néo-réalisme sa sobriété, la matrice ironique et jamais dépourvue de tendresse qui fera son cinéma se met en route.

Photo Boulevard de l'espérance

Édition - 7 / 10

Le DVD repose dans un superbe slim digipack cartonné qui comprend également un petit livret de 12 pages illustré et signé Jean A. Gili, critique cinématographique et historien du cinéma, spécialisé dans le cinéma italien. Le menu principal fixe et musical fort soigné. Un très bel objet.

En guise d’interactivité nous trouvons une galerie de photos et d’affiches, ainsi qu’une interview de Dino Risi (14’) réalisée en 2006, durant laquelle l’immense cinéaste revient sur ses débuts dans le cinéma ainsi que sur Boulevard de l’espérance, son deuxième long métrage, en évoquant les scénaristes du film, les thèmes abordés… La bande-annonce est également disponible.

Tamasa Distribution nous permet de voir ou revoir Boulevard de l’espérance, jusqu’alors inédit en DVD dans nos contrées, dans une belle copie. Fort d’un master au format respecté 1.37 et d’une compression sans failles, ce DVD flatte souvent les rétines dès le générique d’ouverture. La restauration est appréciable, la stabilité est de mise, les contrastes d’une densité souvent impressionnante, les gris riches, les blancs lumineux et le grain original heureusement préservé. Le piqué est même parfois assez tranchant et les détails étonnent par leur précision notamment dans le rendu des textures. Hormis divers moirages, de légers fourmillements et des décrochages, la copie reste solidement gérée tout du long.

Le confort acoustique est largement assuré par la piste mono d’origine. Seule la version italienne est disponible, mais il n’y a aucune raison de s’en plaindre ! Ce mixage affiche une ardeur et une propreté remarquables, créant un spectre phonique suffisant. Les effets et les ambiances sont nets, la musique mise en valeur bien que certains pics musicaux frôlent parfois la saturation. L’ensemble demeure homogène et les dialogues solides.

Crédits images : © Tamasa

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
7 / 10
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Franck Brissard
Le 11 mai 2015
Ce deuxième long métrage de l'immense Dino Risi demeure une curiosité, car il faut bien avouer que Boulevard de l'espérance a pris un sacré coup de vieux. En revanche, la mélancolie et la critique déjà féroce sur le monde du cinéma demeurent étonnantes.

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