Extinction (2014) : le test complet du DVD

Réalisé par Adam Spinks
Avec Sarah Mac, Ben Loyd-Holmes et Neil Newbon

Édité par M6 Vidéo

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Le 01/07/2015
Critique

Photo Extinction

Au fond de la jungle amazonienne, une équipe de chercheurs se lance dans une expédition pour protéger les espèces en voie de disparition. Après une série d’événements étranges, leurs guides superstitieux les abandonnent. Ils se rendent compte qu’ils sont dans le terrain de chasse d’un prédateur inconnu…

Projet alléchant… oui mais voilà, le réalisateur Adam Spinks use du procédé périmé du found footage pour emballer son histoire et c’est là que le bât blesse. «  J’ai envie de vomir  » dit l’un des personnages dès la première minute (nous aussi) tandis qu’ils se trouvent balancés dans un petit avion de tourisme durant un atterrissage un peu agité. La mise en scène donne mal au coeur dès les premières séquences et ce pendant plus d’1h30. Si le pitch était prometteur, surtout le visuel de la jaquette du DVD, il n’y a absolument rien à sauver de cet immense navet au budget vraisemblablement anémique. Imaginez des acteurs en carton prendre peur devant des dinosaures complètement ratés d’un parc d’attractions miteux, comme si un film d’épouvante sur des poupées vivantes avait été filmé dans l’attraction It’s a Small World des parcs Disneyland… et bien c’est la même chose ici.

Pendant une heure, Adam Spinks promène sa clique en bagnole, puis dans les broussailles de la jungle amazonienne… qu’on imagine reconstituée dans un Center Parc local. Comme dans un épisode de Chasse et Pèche, l’émission des insomniaques, nous allons à la rencontre de la faune et de la flore, les scorpions, les serpents… et les dinosaures en plastique ou en mousse donc. A ce moment-là du film, le spectateur a déjà la tête engourdie et a perdu l’usage d’un oeil, tandis que l’autre est déjà atteint de conjonctivite. On ne comprend absolument rien à ce qui se passe durant l’attaque de nuit, le réalisateur a sans doute supposé que la séquence reposerait sur l’imagination du spectateur, jusqu’à ce que la tête du MONSTRE apparaisse et fasse immédiatement penser à une reproduction live et ratée de Denver, le dernier dinosaure.

C’est souvent très drôle de crétinerie, mais c’est plus souvent chiant il faut bien l’admettre. Au fait, désolé de vous avoir mis la musique d’It’s a Small World dans la tête, mais c’était pour l’exemple…

Photo Extinction

Édition - 5,5 / 10

Le visuel de la jaquette d’Extinction, édité chez M6 Vidéo, est on ne peut plus attractif avec ce gros monstre préhistorique qui semble gigantesque face à un homme qui lui fait face… Quelques extraits de critiques positives (si si) estampillent le recto et le verso. Le menu principal est fixe et musical.

Cette sortie DTV et technique ne propose même pas la bande-annonce du film en guise de supplément.

Le cadre d’Extinction est assez limité et privilégie surtout les teintes brunes parfois désaturées, les dégradés de vert de la forêt suintante. L’ensemble est plutôt solide malgré les affreuses prises de vues typiques du found footage et la définition n’est pas optimale. Cela est d’autant plus visible sur les quelques gros plans, qui sont certes soignés mais pas parfaits avec divers flous intempestifs. Un bruit vidéo demeure constatable, tandis que les arrière-plans manquent de consistance et les noirs d’épaisseur. Quelques plans sortent du lot sur divers plans diurnes, avec quelques détails appréciables. Le master demeure propre et les contrastes francs.


Seule la version originale dispose d’un mixage DTS 5.1 alors que la piste française ne bénéficie que d’une acoustique Dolby Digital 5.1. Cette dernière fait vraiment pâle figure, se concentre essentiellement sur les enceintes frontales et manque singulièrement d’ardeur, y compris sur les scènes dites «  agitées  ». Les réfractaires à la VO risquent d’être décontenancés car le spectacle acoustique est considérablement réduit dans la langue de Molière. En revanche, les pistes anglaise Dolby Digital 5.1 et DTS 5.1 assurent du début à la fin. La seconde distille des effets latéraux et frontaux particulièrement puissants. Le caisson de basses a souvent fort à faire, même quand rien ne bouge réellement à l’écran d’ailleurs puisque le réalisateur abuse de ses effets. Les dialogues sont exsudés avec force sur la centrale et les ambiances naturelles ne manquent pas, surtout durant les vrombissements. A tout point de vue, les deux versions anglaise dament le pion à la VF.

Photo Extinction

Crédits images : © KSM FILM

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
5,5 / 10
Avis

Moyenne

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Franck Brissard
Le 2 juillet 2015
Un nanar même pas drôle avec des créatures qui ressemblent à Denver, le dernier dinosaure. On se marre bien 5 minutes, mais franchement, il n'y a rien à sauver de ce marasme...
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tilouv
Le 9 juin 2015
au royaume de la bobine perdue retrouvée, extinction se montre très fréquentable, bien plus même que ne l'ont été les derniers spécimens du genre.

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