Praia do Futuro (2014) : le test complet du DVD

Donato, maître-nageur sur la Praia do Futuro à Fortaleza, au Brésil, adulé par son frère Ayrton, 10 ans, réussit à sauver de la noyade Konrad, un touriste allemand, mais pas son camarade Heiko. Donato, tombé amoureux de Konrad, le rejoint à Berlin, où il décide de rester en coupant toute relation avec sa famille. Une dizaine d’années plus tard, Ayrton part à la recherche de son frère…

Praia do Futuro est la dernière réalisation de Karim Aïnouz, documentariste, scénariste et réalisateur brésilien. Madame Satã (2002), le portrait haut en couleurs d’un travesti de Rio de Janeiro, et Le Ciel de Suely (2006), une touchante fable morale, récoltèrent une belle moisson de prix et lui assurèrent une renommée internationale.

Praia do Futuro est divisé en trois actes : L’étreinte du noyé, Un héros coupé en deux, Un fantôme parlant allemand, mettant successivement au premier plan Konrad, puis Donato, enfin Ayrton. Économe en dialogues, assez elliptique, le film souffre de la vacuité du scénario qui ne parvient pas à donner suffisamment d’épaisseur aux personnages.

C’est ce qui explique qu’on ne retrouve pas le plaisir ressenti en regardant trois autres titres, récemment testés, édités par Épicentre Films : Boys Like Us pour sa douce mélancolie, A Girl at My Door, un sulfureux mélodrame coréen et Gerontophilia, un film canadien qui traite avec délicatesse de la liaison entre deux hommes séparés par une grande différence d’âge.

Dommage, car l’écriture cinématographique de Praia do Futuro est stylée, avec une belle photo opposant le chaud ensoleillement au Brésil et la froideur brumeuse de Berlin.

Le DVD, logé dans un keep case, s’ouvre sur un menu animé et musical. Le film (102’) est proposé dans sa seule version originale, en portugais et allemand, avec sous-titres français optionnels.

En supplément, un entretien avec Karim Aïnouz (17’). Après s’être surtout intéressé à des femmes, il a souhaité avec Praia do Futuro ne montrer que des hommes, prêts à prendre le risque de recommencer une autre vie. Pas toujours limpide, cet entretien laisse le lecteur sur sa faim.

Pour finir, la bande annonce, une galerie de 12 photos et une bio-filmographie du réalisateur.

L’image (2.35:1) est d’une excellente définition dans les scènes de jour comme de nuit, avec des couleurs naturelles, des contrastes affirmés et des noirs denses.

Le son Dolby Digital 5.1, ouvert, avec une bonne dynamique, procure une immersion réaliste dans les bruits d’ambiance et une spatialisation cohérente.

Crédits images : © Epicentre Films