Critique

Disparue

Lyon, 21 juin, Fête de la musique : Léa fête ses 17 ans et sort s’amuser avec sa cousine Chris, son petit ami et ses camarades. Mais le lendemain, l’adolescente n’est pas rentrée. Fugue ? Enlèvement ? Meurtre ? Le commandant Molina et sa jeune adjointe mènent l’enquête…

Disparue, coproduite par France 2, est l’adaptation de Desaparecida, une mini-série espagnole de 2007, diffusée en France par TPS Star et RTL9 sous le titre Patricia Marcos, la disparue.

L’histoire originale, qui se déroulait à Madrid, a été transposée par Marie Deshaires et Catherine Touzet, auteurs du scénario et des dialogues, à Lyon, principalement à la place Bertone, au parc de la tête d’Or et au Grand parc de Miribel-Jonage.

Tous les épisodes (8 × 52 minutes) de Disparue ont été réalisés par la téléaste Charlotte Brandstrom, également réalisatrice, dans un genre voisin, de deux épisodes de la série originale Wallander, créée par le romancier Henning Mankell et testée lors de sa sortie dans nos bacs en 2009.

Disparue, en marge de l’enquête policière, donne une large place au traumatisme causé par la disparition de Léa sur sa famille et sur ses proches, un peu dans la veine de la première saison de la série Broadchurch, dont elle n’a toutefois pas l’impact, ou encore de la minisérie australienne Secrets & Lies, toutes deux testées.

Disparue

Disparuedoit à un scénario bien construit, bien qu’il cède à quelques facilités en multipliant à l’excès fausses pistes et rebondissements, et à des dialogues qui sonnent naturels. Son autre atout est un casting constitué d’acteurs chevronnés, en tête desquels se distingue Alix Poisson, loin du registre comique de Parents, mode d’emploi (dont l’intégrale sur DVD est annoncée pour le mois d’août 2015), mais qu’on avait remarquée dans l’excellente série Les Revenants. Choix curieux, mais heureux, de deux humoristes : François-Xavier Demaison pour incarner le commandant Molina, pas vraiment enjoué (mais qui forme un bon tandem avec Alice Pol dans la peau de son adjointe), et Pierre-François Martin-Laval, un ex des Robins des Bois, pour le personnage du père de Léa, carrément tragique !

La distribution des rôles de jeunes à des débutants ou quasi-débutants est plutôt heureuse, avec Maxime Taffanel, remarqué dans la minisérie Résistance, Camille Razat dans le rôle de Léa et Zoé Marchal (la fille d’Olivier et Catherine Marchal) dans le rôle de sa cousine Chris.

Reste à mentionner le choix des lieux de tournage qui fournissent un cadre agréable et varié à une réalisation conventionnelle et soignée. Peut-être la réalisatrice aurait-elle pu faire l’économie de quelques ralentis. L’accompagnement musical s’accorde bien à la tonalité du récit.

Disparue

Édition - 7,5 / 10

Test effectué sur check disc. Les huit épisodes de 52 minutes tiennent sur trois DVD-9, logés dans un keep case orné d’un montage photo un peu figé. Le menu animé et musical s’ouvre sur une interactivité limitée au choix des épisodes et, sur le disque 3, à l’accès aux suppléments.

En bonus, un making of (22’) dans lequel interviennent la réalisatrice, les scénaristes, la directrice de casting et les acteurs, surtout pour s’envoyer des fleurs. Quelques scènes de tournage et des extraits de la série complètent ce documentaire peu excitant.

Suit À propos de la musique (4’) où la réalisatrice nous dit que le compositeur danois Frans Bak, auteur de la musique de la remarquable série The Killing (Forbrydelsen), s’est fait envoyer des rushes pour s’imprégner de l’ambiance de l’oeuvre avant de se lancer dans la composition. Certaines séquences ont été tournées dans la nuit de la fête de la musique.

Pour finir, un très court entretien avec les coscénaristes Marie Deshaires et Catherine Touzet (3’) et la productrice Iris Bucher.

L’image (1.78:1), bien définie, avec une belle profondeur de champ, des couleurs naturelles et de bon contrastes, manque de piqué dans certaines scènes d’intérieur en basse lumière.

Le son Dolby Digital 2.0 restitue clairement les dialogues et donne une belle ampleur à l’accompagnement musical. Les caractéristiques de la série, sans effets spectaculaires et donnant une large place aux dialogues, ne font pas trop regretter l’absence du 5.1.

Disparue

Crédits images : © Etienne Chognard-CCSP /Quad Télévision / France Télévisions

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
7,5 / 10
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Philippe Gautreau
Le 11 juin 2015
Cette série, dans laquelle chaque personnage a des choses à cacher, nous fait suivre une enquête policière pleine de rebondissements. Elle nous fait aussi ressentir avec force les ravages que peut causer à son entourage la disparition d’une adolescente.

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