À trois on y va

À trois on y va (2015) : le test complet du DVD

Réalisé par Jérôme Bonnell
Avec Anaïs Demoustier, Félix Moati et Sophie Verbeeck

Édité par Wild Side Video

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Le 13/08/2015
Critique

À trois on y va

Charlotte et Micha sont jeunes et amoureux. Ils viennent de s’acheter une maison près de Lille pour y filer le parfait amour. Mais depuis quelques mois, Charlotte trompe Micha avec Mélodie… Sans rien soupçonner, se sentant toutefois un peu délaissé, Micha trompe Charlotte à son tour… mais avec Mélodie aussi ! Pour Mélodie, c’est le vertige. Complice du secret de chacun. Amoureuse des deux en même temps…

Jérôme Bonnell est l’un de nos jeunes cinéastes les plus précieux. Révélé par Le Chignon d’Olga en 2002, le réalisateur aura ensuite très vite imposé son immense sensibilité avec Les Yeux clairs en 2005, J’attends quelqu’un en 2007, La Dame de trèfle, injustement passé inaperçu en 2010 et le magnifique Le Temps de l’aventure, son plus beau film, magnifique et délicate histoire d’amour entre Gabriel Byrne et Emmanuelle Devos. À trois on y va place définitivement le réalisateur en orbite, parmi les plus grands et indispensables auteurs du cinéma français.

À trois on y va

Cette histoire de triangle amoureux, une passion amoureuse entre un homme et deux femmes, pudique, émouvant, drôle, romanesque, burlesque et captivant subjugue de la première à la dernière séquence. Les trois de ce très beau titre, ce sont Anaïs Demoustier, Félix Moati, déjà bien installés, et Sophie Verbeeck, magnétique, une des plus belles révélations de l’année 2015. Nous aurons rarement vu une alchimie aussi évidente à l’écran dans le cinéma français entre des jeunes comédiens. Certes le thème du triangle amoureux a depuis longtemps inspiré les cinéastes (Truffaut, Lubitsch, Cukor, Sautet, Eustache, Bertolucci…) mais Jérôme Bonnell s’empare de ce sujet en faisant la part belle à l’innocence et à la jeunesse de ses personnages, sans juger, en évitant le piège du marivaudage, en regardant ces trois amoureux arriver à un carrefour de leur vie, se laissant guider par leurs sentiments sans penser forcément au lendemain.

Ce bijou sentimental, fragile et séduisant, toujours épatant et sexy, touché par la grâce, intelligent, divinement écrit, réalisé et d’une remarquable fraîcheur, s’avère un des indispensables de l’année 2015.

À trois on y va

Présentation - 3,5 / 5

Le test du DVD d’À trois on y va, disponible chez Wild Side, a été réalisé sur un check-disc. Le visuel de la jaquette diffère légèrement de l’affiche du film puisque trois « polaroïds » des comédiens ont été rajoutés au-dessus du titre. Le menu principal est animé et musical.

Bonus - 2,0 / 5

En plus de liens internet, de la bande-annonce et des credits, Wild Side livre également un court-métrage réalisé par Jérôme Bonnell en 2009, Quatuor (10’). En douce, un pianiste (Yannick Choirat) fait entrer sa maîtresse Olivia Côte) par la fenêtre de son salon. Son ami trompettiste (Marc Citti) lui sert d’alibi, jouant des deux instruments à la fois et couvrant ainsi l’incroyable vacarme de ses ébats. Entreprise risquée, car l’épouse (Nathalie Boutefeu) se trouve dans la pièce juste à côté. D’autant plus risquée quand on manque de souffle. Ce petit film en N&B, muet et musical, aborde également de l’adultère, mais dans un autre registre.

À trois on y va

Image - 4,0 / 5

À trois on y va jouit d’un superbe et éclatant master, le piqué est vif et acéré, la colorimétrie riche et les contrastes denses. Malgré de sensibles fourmillements, la définition demeure quasiment irréprochable y compris sur les mouvements vifs de la caméra, les noirs sont concis, la propreté est indéniable, les détails impressionnants sur les gros plans. En dépit de quelques séquences trop douces, nous n’hésitons pas à mettre un joli 4/5 en raison de la clarté d’ensemble, de la vivacité de la colorimétrie et du respect des volontés artistiques du chef opérateur Pascal Lagriffoul, collaborateur habituel de Jérôme Bonnell.

À trois on y va

Son - 4,0 / 5

Les dialogues sur la piste DTS 5.1 ne manquent pas de punch et l’environnement musical est plaisant et bien présent. Si le caisson de basses est aux abonnés absents, la spatialisation demeure concrète sur toutes les séquences en extérieur et le confort acoustique certain. La piste Stéréo contentera largement celles et ceux qui ne seraient pas équipés sur la scène arrière.

Nous trouvons également une piste Audiodescription pour les spectateurs aveugles et malvoyants, ainsi que les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant.

À trois on y va

Crédits images : © Wild Bunch Distribution

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm