Murder - Saison 1 (2014) : le test complet du DVD

How to Get Away with Murder

Réalisé par Michael Offer
Avec Viola Davis, Billy Brown et Alfred Enoch

Édité par abc studios

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Le 17/12/2015
Critique

Murder - Saison 1

C’est la fête sur le campus de l’Université de Philadelphie, autour d’un énorme feu de joie. Non loin de là, dans une forêt, quatre étudiants paniqués s’emploient à faire disparaître le cadavre d’un homme. On retrouve ces étudiants, trois mois avant, dans un amphithéâtre où ils suivent les cours de droit pénal d’Annalise Keating, une avocate connue pour faire acquitter tous ses clients. Le cadavre d’une étudiante disparue est retrouvé dans une citerne.

Murder, c’est tout ce qui reste du titre original plus explicite, How to Get Away With Murder, soit « Comment s’en sortir après un meurtre ». Le créateur de la série est Peter Nowalk, coscénariste de Grey’s Anatomy (À coeur ouvert) et de Scandal. Ces deux dernières séries ont en commun d’avoir été créées par Shonda Rhimes, également coproductrice de Murder.

Murder confirme l’efficacité de la conjugaison des talents de Shonda Rhimes et de Peter Nowalk. Elle associe à la recette des séries procédurales (courtroom shows) avec une suite de procès criminels, celle des séries policières avec deux assassins à trouver : celui de l’étudiante dont le cadavre a été retrouvé dans une citerne et celui de l’homme dont les étudiants cherchent à faire disparaître le corps.

Il faudra patienter jusqu’à l’épisode 9, après une suite de flashbacks et flashforwards, pour que s’éclaircisse l’épais mystère créé au tout début de la série par la scène dans la forêt. Mais il faudra attendre le dernier épisode, après plusieurs rebondissements, pour obtenir toutes les clés de l’énigme du meurtre de l’étudiante retrouvée dans la citerne.

L’atout essentiel de Murder tient à la complexité du personnage d’Annalise Keating. Son cynisme s’affiche sans pudeur quand elle s’adresse aux étudiants : « La vérité n’a pas sa place dans le prétoire. Il n’y a que votre version des faits contre celle de l’adversaire (…) Ne faites confiance à personne, surtout pas à vos clients ! ». Prête à employer tous les moyens, y compris les moins avouables, pour envoyer ses adversaires au tapis, elle colle à l’image de l’anti-héros vénéneux.

Mais cette apparence cache une grande vulnérabilité, héritage d’une enfance malheureuse, qui ne se dévoilera qu’au moment des plus dures épreuves, à l’abri du regard des autres, mais pas du nôtre. Jusqu’à ce que le naturel reprenne le dessus.

Cette noirceur, largement partagée par tous les autres personnages, prêts à tous les mensonges, compromissions, trahisons pour tirer leur épingle du jeu, marque toute la série.

La distribution est dominée par la forte présence de Viola Davis dans le rôle d’Annalise Keating. Largement saluée pour sa performance dans La Couleur des sentiments (The Help réalisé Tate Taylor en 2011), elle se surpasse encore dans Murder.

Aucune date n’est encore annoncée pour la sortie de la saison 2 (15 épisodes, également, en cours de diffusion).

Murder - Saison 1

Édition - 8 / 10

La saison 1 de Murder, coproduite par abc studios, est composée de 15 épisodes d’une quarantaine de minutes tenant sur quatre DVD-9 logés dans un coffret (test effectué sur check discs). Le menu fixe et musical à pictogrammes propose la série dans quatre versions audio : la version originale au format Dolby Digital 5.1 et trois doublages en français, allemand et italien, au format Dolby Digital 2.0.

Quelques maigres suppléments (VOST) sur le disque 4 : Révélations sur la série (14’) une suite de déclarations à coloration promotionnelle de Shonda Rhimes, Peter Nowalk et des principaux acteurs qui ne nous apportent pas grand-chose. Suit Bye Felicia (3’) un rap chanté par Matt McGorry, l’interprète d’un des étudiants, Asher Millstone. Pour finir, des scènes coupées (6’).

L’image (1.78:1) dévoile ses qualités dès la première scène de la foule d’étudiants autour du feu de joie et dans les scènes suivantes filmées dans la forêt en nuit américaine : définition pointue, contrastes fermes, étalonnage soigneux des couleurs, belle profondeur de champ…

Le son Dolby Digital 5.1 de la version originale assure une restitution claire des dialogues, de l’accompagnement musical (peu inspiré et répétitif, mais qui laisse heureusement des plages de silence) et une satisfaisante impression d’immersion dans l’ambiance. Ce qui lui donne un avantage sur le doublage français, toutefois assez correct.

Murder - Saison 1

Crédits images : © ShondaLand, Nowalk Entertainment, ABC Studios

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
8 / 10
Avis

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Philippe Gautreau
Le 17 décembre 2015
Dans cette nouvelle série, Murder, Viola Davis communique toute son énergie à un personnage d’avocate pénaliste venimeuse. Pour la défense de ses clients, la fin justifie tous les moyens, sans tabou. Les étudiants stagiaires qu’elle a recrutés ne tardent pas à entrer dans le moule. Une série très noire, riche en rebondissements !

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