Cinémas de Corée du Sud : A Cappella + Délinquant juvénile : le test complet du DVD

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Réalisé par Lee Sujin
Avec Chun Woo-hee, Jung In-sun et Kim So-Young

Édité par Dissidenz Films

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Le 14/03/2016
Critique

Délinquant juvénile

Ji-gu, 16 ans, retrouve sa mère qui l’avait abandonné, peu après l’avoir mis au monde alors qu’elle n’avait que 17 ans. La rencontre a lieu dans un centre de détention pour mineurs en Corée du Sud où Ji-gu a été enfermé après un vol avec effraction.

Délinquant juvénile, est le deuxième long-métrage de Kang Yikwan, réalisé en 2012, 7 ans après Sorry Apple (Sa-kwa), pas encore sorti en France, mais distingué pour son scénario à San Sebastian et par le prix FIPRESCI à Toronto. Délinquant juvénile sera, à son tour, plusieurs fois primé, notamment à Tokyo, où lui sera décerné le Prix spécial du jury.

En deux minutes, les deux premières scènes plantent le décor. Deux adolescents dans une chambre : la fille raconte comment sa vie a été bouleversée par le divorce de ses parents. « Je t’aime bien », dit-elle au garçon ; il l’embrasse, puis ils s’allongent tout deux sur le lit. Dans la scène suivante, le garçon fait sa toilette quand le téléphone sonne : un appel automatique du bureau de probation qui s’assure qu’il est chez lui.

Délinquant juvénile suivra surtout le garçon, Ji-gu. Peu de temps après sa rencontre avec Sae-Rom, la fille, il sera placé dans un centre de détention pour mineurs où un éducateur s’arrange pour que sa mère vienne le récupérer le jour de sa libération. Une mère plus immature que son fils.

Filmés avec tendresse et humour par Kang Yikwan, les deux acteurs ont l’âge de leur personnage, la mère interprétée par Lee Jung-hyun, actrice et chanteuse populaire en Asie, et Ji-gu par Seo Young-ju, âgé d’à peine 15 ans au moment du tournage. Tous deux crèvent l’écran et sa performance a valu à Seo Young-ju le prix d’interprétation masculine au festival de Toronto.

Délinquant juvénile et A Cappella sont, à juste titre, regroupés dans un même coffret intitulé Cinémas de Corée du Sud : Coupables ou innocents ? Dans un style très différent - Délinquant juvénile suit la chronologie que brouille A Cappella - , les deux films observent des jeunes Coréens délaissés par leur famille et constatent qu’ils sont assez peu protégés par les institutions sociales. Délinquant juvénile a, d’ailleurs, été commandé et coproduit par la National Human Rights Commission of Korea pour attirer l’attention sur cette faiblesse du système.

La caméra, bien maîtrisée, suit avec légèreté les personnages, souvent filmés en plans rapprochés. La dominante ambrée des scènes d’intérieur s’accorde avec le caractère intimiste et bienveillant de l’oeuvre.

Une belle découverte !

Édition - 8,5 / 10

Le film de 108 minutes tient sur un DVD-9 logé dans un keep case de 14 mm. Le menu animé et musical propose le film dans sa seule version originale, avec sous-titres français optionnels, dans deux formats audio, Dolby Digital 5.1 ou 2.0 stéréo.

En supplément, un making of exclusif (53’, VOFST) au long duquel interviennent réalisateur, producteur et acteurs, y compris ceux tenant des rôles secondaires. Ce document donne une bonne impression des conditions de tournage, à Séoul, en plein hiver par un froid pouvant descendre jusqu’à - 15°C et sur l’implication du réalisateur dans la direction d’acteurs. Mais la succession des commentaires de tous les acteurs sur leur personnage n’apporte pas grand-chose à la découverte du film.

Il en va de même pour l’entretien avec Seo Young-ju (13’), le principal interprète et l’entretien avec Lee Joung-hyun (18’) dans le rôle de la jeune mère, sauf à donner la mesure du soin méticuleux du réalisateur à la création de son film, le tournage d’une courte scène ayant duré 6 heures !

L’image (1.85:1) propose une bonne définition, une texture délicate et des couleurs soigneusement étalonnées qui mettent en valeur la belle photographie du film.

Le son Dolby Digital 5.1 ou 2.0 stéréo restitue avec finesse et clarté les dialogues et l’accompagnement musical. L’image sonore, surtout concentrée sur les voies avant, ne s’ouvre qu’occasionnellement sur les voies surround.

Crédits images : © Dissidenz Films

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
8,5 / 10
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Philippe Gautreau
Le 14 mars 2016
Délinquant juvénile, réalisé en 2012 par Kang Yikwan, suit deux adolescents abandonnés par leur famille et mal protégés par le système social sud-coréen. Un film tendre et émouvant, plusieurs fois primé en Asie.

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Multimédia
Cinémas de Corée du Sud : A Cappella + Délinquant juvénile
Bande-annonce 1 VOST
Cinémas de Corée du Sud : A Cappella + Délinquant juvénile
Bande-annonce 2 VOST

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