Dragon rouge (2002) : le test complet du DVD

Red Dragon

Édition Collector

Réalisé par Brett Ratner
Avec Anthony Hopkins, Edward Norton et Ralph Fiennes

Édité par Universal Pictures Home Entertainment

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Le 30/06/2003
Critique

Après avoir failli perdre la vie en arrêtant le psychiatre cannibale Hannibal Lecter (Anthony Hopkins), le détective- médium Will Graham (Edward norton) quitte le FBI pour aller profiter d’une retraite paisible (et méritée ???) avec sa petite famille. C’était sans compter Jack Crawford (Harvey Keitel), son ancien patron, qui l’appelle au secours pour coincer un tueur en série (un quoi ?) ayant déjà massacré deux familles entières.

Contrairement aux autres thrillers psychologiques, dans ce film, il y a de l’humanité dans les personnages. Bien sûr, ils sont capables de choses inhumaines, mais ce sont des êtres réels, des êtres vivants. Je voulais montrer qu’ils n’étaient pas monstrueux dès leur naissance, qu’il résidait toujours une part d’humanité enfouie au fond d’eux.

Ces propos de Brett Ratner caractérisent assez bien l’esprit du film tel qu’il l’a conçu. On aurait bien sûr pu s’attendre à une déferlante d’images « chocs », volontairement traumatisantes. Mais non, la richesse du film s’est révélée dans l’implication de ses personnages et l’intensité du suspense.

N’oublions cependant pas Le Silence des agneaux et Hannibal qui laissent une empreinte bien profonde et donnent une saveur particulière à ce premier épisode de la trilogie.

Il faut par ailleurs se rendre à l’évidence : le public aime Hannibal Lecter – Anthony Hopkins – car il est terrifiant, charismatique, cultivé et qu’il tue sans hésiter les personnes que le public veut voir mourir. La preuve : fort de son expérience dans la sitcom et surtout les « Rush Hour », Ratner offre à notre cannibale préféré les plans fixes idéaux pour donner libre court à sa gestuelle.

Je souhaite maintenant aborder les comparaisons « Dragon Rouge » avec de Michael Mann datant de 1985. Les deux films n’ont rien à voir si ce n’est la volonté de la part des deux réalisateurs de faire une adaptation du roman de Thomas Harris. Il est vrai qu’aujourd’hui il est de bon ton de regretter les choses qui ont été faites « au bon vieux temps » avec les traditionnels « c’est pu c’que c’était avant ».

J’ai personnellement bien aimé mais quel rapport avec la trilogie (pour l’instant…) Hannibal quand on constate que Lecter s’appelle Lektor ? Et les ambiances bien spécifiques du Le Silence des agneaux, où sont-elles chez Mann ? Il est vrai que son film a été tourné avant celui de Demme, mais il serait tout de même temps de bien placer sa confiture cinématographique dans le bon pot…

Présentation - 4,5 / 5

Un luxueux digipack aux tons de l’iconographie du « dragon rouge » que hante l’esprit de Francis Dollarhyde. Le tout accompagné par un copieux festin de bonus et suppléments.

Les menus sont splendides, mais toutefois ils sont moins achevés que ceux du Zone 1.

Bonus - 4,0 / 5

Disque 1 :

Le premier commentaire audio sur ce disque réunit Brett Ratner et son scénariste Ted Tally. Sous la forme d’une conversation plus que difficilement audible (on vous mitraille de mots à la 12.7), il reste amusant et retrace le travail des acteurs au travers quelques analyses et anecdotes.

Qui c’est qui devrait tourner sa langue sept fois dans sa bouche ? (mais c’est mieux pour nous qu’il ne le fasse pas) : Brett Ratner qui nous parle de temps à autre de son Superman.

En deux, mention spéciale pour le commentaire audio de la musique. Sympa : on peut presque apprécier le score musical grâce au quasi-mutisme de Danny Elfman lors de son commentaire audio ! Disque 2 : Le making of (14’21”, VOST) n’est rien de plus qu’une longue featurette blindée d’extraits, de toutes petites interviews et d’images subliminales du tournage.

Anthony Hopkins nous parle de son rapport au personnage de Lecter (4’26”, VOST). Intéressant : il a la forme le Tony !

C’est maintenant au tour du Profiler du FBI (John Douglas) avec le documentaire Dans la tête d’un tueur en série (8’17”, VOST) de nous parler des tueurs en séries et de sa méthode de travail. Ce doc aurait pu être précieux s’il n’était entrecoupé d’extraits du film… Quand va t-on arriver à arrêter les bonus promotionnels abusifs ??????

Les scènes coupées sont réparties en trois sections : les scènes inédites (5’20” en tout pour 7 scènes), les scènes rallongées (2’14” pour 3 scènes) et les séquences alternatives (4’28” pour 4 scènes). Toutes sont proposées en en VO sous-titrée avec un commentaire optionnel du réalisateur, du scénariste et du monteur. Pour une fois, je suis assez d’accord sur le fait que ces scènes n’avaient pas leur place dans le film.

Le journal vidéo de Brett Rattner (39’44”, VOST) est en réalité un journal de bord du tournage dès le premier jour de préproduction. Passionnant ce journal qui montre bien tout le travail d’équipe.
Mention spéciale à Dino de Laurentiis qui, lui-aussi a la pêche malgré ses 84 ans !

Le film d’étudiant de Brett Ratner (3’38”) est - surprise surprise - son premier film d’étudiant. Sans nom et sans son, sans reproche ?

Les effets spéciaux (4’26”) permettent de voir une dizaine de séquences en 2 temps : avant/après le traitement de l’image. Merci pour la « nuit américaine ».

Les bouts d’essai pour le film (11’44”)  : essais de coiffure et d’habillage des principaux personnages et propositions de masques et de tatouages pour Ralph Fiennes.

Application du maquillage (0’46”) n’est pas regardable par les âmes sensibles (un peu gore mais pas trop).

La chaise roulante en flammes (4’02”) et Sur les lieux du crime : la maison des Leeds (3’38”) reviennent succinctement sur les deux scènes marquantes du film et leur préparation.

Story-board comparé au film illustre quatre scènes du film (8’40”) avec un double fenêtrage : film en haut, story-board en bas.

Pour finir, notons la présence des habituelles bandes-annonces (celles du film et celle de « Hulk »).

A noter également que tous les suppléments sont sous-titrés.

Mais au fait pourquoi le film a si mal marché à sa sortie cinéma ??? On aurait bien aimé en savoir un peu plus sur le pourquoi du comment…

Image - 4,0 / 5

Des couleurs bien chaudes et saturées juste ce qu’il faut pour une image cependant moins bonne que celle du Zone 1.

La présence d’une piste DTS et de deux pistes DD 5.1 (en plus des deux commentaires audio - contre une seule DD 5.1 et une DD 2.0 sur le disque américain) n’y est certainement pas étrangère.

De plus, la compression souffre par endroits de quelques vacillements et certains plans larges sont légèrement bruités.

Son - 5,0 / 5

Une piste DTS qui se révèle un tout petit peu plus dynamique que ses concurrentes en DD 5.1. Il faut dire que celles-ci dernières sont tout bonnement incroyables : les 6 canaux sont tous et merveilleusement exploités (d’où la nécessité du salon obscur et de l’ampli bien chaud). Subtil et profond : voilà deux mots qui caractérisent bien le son de ce film.

On regrette cependant (j’ai déjà entendu cela quelque part, mais où ??…) le doublage parfois plus que douteux de certaines voix (Fiennes par exemple).

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Philips 32PW 8727 16/9 82 cm
  • Thomson DTH5200
  • Sony STR-DE 485
  • Pack enceintes - caisson de graves JBL SCS 178
Note du disque
Avis

Moyenne

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ouioui
Le 25 mars 2015
Pas de commentaire.
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Pascal
Le 11 juin 2005
Pas de commentaire.
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[ßlu£yes]
Le 5 février 2005
Après le très décevant (immonde diront certains) et très commercial Hannibal, Anthony Hopkins ressort ses griffes dans cette nouvelle adaptation du premier volet de la Triologie.
Ce remake du film de Michael Mann (mais peut-on parler de remake tellement l'histoire est différemment traitée ?) est bien meilleur que son prédécesseur. Le film ne se repose pas sur sa brochette d'acteurs, tous excellents.
L'ambiance est glauque à souhait et le Dragon Rouge aussi pervers que le Buffalo Bill.
Le grand frère fait aussi bien que son cadet (pourtant sorti avant lui).

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