Réalisé par Roland Emmerich
Avec
Will Smith, Bill Pullman et Jeff Goldblum
Édité par 20th Century Fox
Un jour calme sur la Terre. Soudain, des engins
extraterrestres prennent position sur les grandes villes de
tous les pays et les détruisent méthodiquement, puis,
lentement ils s’acheminent vers une autre cité dans le but de
rayer toute présence humaine de la Terre. Aucune arme
conventionnelle n’est efficace contre leur bouclier
magnétique, même pas l’arme atomique. Un groupe de
scientifiques et de militaires s’atèle à trouver une parade,
mais rien n’y fait. Finalement, un simple petit virus aura
raison de la menace extraterrestre.
Les plus perspicaces d’entre vous auront remarqué que l’auteur
de ces lignes ne s’est pas creusé les méninges et, en guise de
résumé, s’est fendu d’un simple copier-coller du résumé de
La Guerre des mondes. Eh bien, à notre décharge, avouons
que les auteurs d‘« Independence Day » ne se sont pas foulés non
plus pour nous concocter cette histoire.
Le film de Roland Emmerich et Dean Devlin fait partie de ces
films que l’on regarde avec jubilation, mais que l’on conserve
sur une étagère caché derrière les films coquins, eux-mêmes
cachés derrière des livres de philosophie les plus hermétiques
possible.
Car, voyez-vous, « Independence Day » est un film stupide,
l’équivalent américain d’une production Luc Besson : un
scénario qui tient sur une demi-page, écrit du pied gauche, du
plagiat en veux-tu, en voilà et des personnages juste assez
intelligents pour différencier une assiette d’un pot de
chambre.
En revanche, quel spectacle, et c’est là que se trouve la
(seule) réussite du film : la pyrotechnie.
Edition jumelle de celle d’Abyss, « Independence Day »
souffre des mêmes défauts de finition : le fourreau en carton
et le second disque dans une pochette à part.
A part cela, Fox nous livre une belle édition, à la jaquette
claire et précise (même si la VO indiquée en Dolby Surround
est, heureusement, en 5.1).
Les deux disques sont sérigraphiés, et animés de façon
différente : celui du film nous accueille avec les soucoupes
géantes qui finissent par détruire la maison blanche. On peut
choisir entre la version longue et la version cinéma. Les
menus chapitre et audio vous entraînent dans les jardins de la
résidence présidentielle ; le disque des suppléments vous
entraîne dans la zone 5.1, où chaque section vous ouvre les
portes d’un compartiment différent : le hangar principal, la
galerie des bocaux et le bureau de Jeff Goldblum. Vraiment
sympa.
Sur le premier disque, deux commentaires audio (sous-
titrés) agrémentent le film de plein d’anecdotes sur le
casting, le tournage et sur les effets spéciaux. On prend
conscience de l’ampleur du film et de la façon souvent
artisanale dont il a été mené à bien. Un vrai catalogue de la
débrouille.
Sur le deuxième disque on a droit à une fin
alternative, dont le ridicule colle bien avec l’ambiance
du film.
Suivent ensuite trois reportages : un sur les effets
spéciaux - « De la fiction à la réalité », très bien conçu et
fourmillant de détails ; HBO First Look », dont le seul intérêt
est la présence de Jeff Goldblum ; et enfin « ID4 Invasion », un
faux journal de vingt-deux minutes, qui rend hommage aux
Mercury Theater d’Orson Welles et son adaptation
de La Guerre des mondes de HG Wells.
Enfin, toute une section sur les dessins préparatoires,
qui permettent de juger d’un oeil admiratif le travail de
Patrick Tatopoulos ; suivent ensuite des story-boards et des
photos de tournages.
Toujours dans cette section vous irez vous placer sur le LED
vert de l’ordinateur, à droite des story-boards, et vous
validez : le LED devient rouge et le chiffre 74 apparaît à
l’écran..
Revenez sur le menu principal et tapez 74, apparaît alors un
menu caché qui vous permet de visualiser les scènes d’effets
spéciaux du film, ou de voir l’intégralité des mini-reportages
qui peuplent les divers écrans de télévision tout au long du
film.
On remarquera un panoramique pixélisé, le temps d’un clin
d’oeil, au début du film (juste après le survol de la statue
de la liberté), sinon une image parfaite.
Le contraste, la lumière très pop du film (qui fait penser à
une BD) sont rendus avec justesse et précision. Ouf, l’image
est 16/9 anamorphique, on n’a pas commis l’affront du 4/3
comme sur Abyss.
Un must.
Voilà un mixage qui est à la finesse ce que son scénario est à
la subtilité : connaît pas ! On aura donc droit à deux heures
et demi de rentre-dedans sonore, des explosions à tout va, des
effets arrière à gogo. Si vous aimez la confrontation avec vos
voisins, n’hésitez pas !
La note maximale n’est pas atteinte à cause de l’inversion des
canaux arrière sur la VF et qui pose de gros problèmes de
spatialisation. Ce défaut à été constaté dés le début de la
commercialisation du DVD et n’a pas encore été corrigé.