Réalisé par Yoshiaki Kawajiri
Édité par TF1 Studio
« D » est de retour. D le paria, fruit de l’union entre une
mère humaine et un père vampire et craint et rejeté par les
deux espèces, est engagé par un riche éléveur pour ramèner sa
fille - vivante ou morte - qui est tombée amoureuse d’un
vampire.
Le personnage torturé, né des croquis de Yoshitaka Amano,
reprend du service quelques 15 ans après, la technologie CGI
et la multiplication des moyens en plus. Yoshiaki Kawajiri -
déjà metteur en scène du très beau Ninja Scroll - se
voit confier le projet, destiné au grand écran et avec des
synergies avec les Etats-Unis.
Si l’ouverture à Hollywood signifie nécessairement moins de
gore et de boyaux, le sens de l’action y est decuplé. « D »
devient plus Clint Eastwoodien, mais on lui donne davantage
de moyens pour exercer son art de tueur de goules.
Magnifiquement dessiné, « Vampire Hunter D - Bloodlust » est un
Festival de combats dantesques, avec des créatures aussi
originales que dangereuses. Le script - un peu
occidentalisé - n’épargne pas un triste destin à certains
personnages, ni quelques instants de poesie.
« Vampire Hunter D - Bloodlust » est à la fois une excellente
introduction à l’anime pour les profanes, et une oeuvre
raffinée et furieuse qui ravira les fans du genre. « Blade » a
encore de nombreux trucs à apprendre…
Fer de lance de la nouvelle collection « manga » de TF1 Vidéo,
« Vampire Hunter D » arrive dans une édition double DVD pour
faire de la place à ses incroyables atouts sonores : trois
pistes DD 5.1 et français et anglais en DTS, rien de moins !
La présence de la langue de Shakespeare s’explique avec la
synergie avec Urban Vision Entertainment, qui a participé au
niveau de la post-production. Il faudra avouer que le
doublage américain n’est pas mal non plus…
Si les menus animés et le « lockage » des langues sont du pur
TF1, les choses se gâtent un peu avec un disque de bonus pas
très intéressant. Mais qu’importe, le soin consacré au film
reste l’atout essentiel…
DTS oblige, tous les suppléments sont deplacés sur un DVD-5, dont on a vite fait le tour : Le making of de 24’ (VOST), qui est censé être la pièce de résistance de l’ensemble, est en réalité une featurette réalisée « après coup » - et du mauvais coté du Pacifique - qui consacre l’essentiel de son minutage à la post-synchronisation anglaise du film. Si vous décidez de vous le saucissonner en avance rapide, personne ne vous en tiendra compte… Le comparatif film/story-boards est consacré à la séquence d’ouverture et deux autres scènes, avec le produit fini dans un cadre en haut à droite, et les crayonnée sur la partie restante de l’image. Pas de multi-angle ici, ni de commentaires. C’est un peu juste. Les scènes favorites des fans - comme son titre l’implique - est un best of d’un Top 10 issu d’un sondage en ligne. C’est ce qu’on appelle « meubler une galette ».. Pour finir, on retrouvera la bande-annonce du film (en VOST), et des courts films-annonces de trois autres anime édités par TF1 : BioHunter, Psycho Diver - Soul Siren et Twilight of the Dark Master, sans oublier le traditionnel lien Internet. Une agrémentation très legère, on vous disait…
Il faudrait que quelqu’un nous explique pourquoi le Japon, grand précurseur de la HDTV, des écrans en 16/9, des diffusions en Muse et de toutes les technologies à faire exploser les comptes bancaires des touristes … s’entête à tourner 99% de leurs anime en format 1.33 ! Mais - grâce au ciel - « Vampire Hunter D » appartient au 1% restant. Vous avez bien entendu : le film sera donc proposé en 16/9 anamorphique ! Et une belle conversion de surcroît, avec une fluidité et des contrastes pointus.
Le grand atout du DVD. En plus des pistes DD 5.1 française,
japonaise et anglaise, TF1 met la main au portefeuille, et
ajoute à l’ensemble une VF et une piste anglaise en DTS 5.1 !
Les fans se plaindront à raison que ce traitement - quasiment
une première pour le cinéma d’animation made in Japan - ait
oublié le japonais. On se consolera en disant que les
doublages ne sont pas si mauvais que ça.
Avantage bien sûr aux deux pistes DTS, même si les versions
Dolby Digital ne sont jamais en retrait. Le film n’aura pas
la subtilité des grands mixages sonores, mais la
spatialisation et le travail sur les effets sont de qualité.