Marqué au fer rouge (1966) : le test complet du DVD

Ride Beyond Vengeance

Édition Spéciale

Réalisé par Bernard McEveety
Avec Chuck Connors, Michael Rennie et Kathryn Hays

Édité par Sidonis Calysta

Voir la fiche technique

Avatar Par
Le 18/04/2016
Critique

Marqué au fer rouge

Au terme de onze années de chasse au bison, Jonas Trapp rentre chez lui, auprès de sa femme Jessie. Non loin de sa ville de destination, Coldiron au Texas, trois hommes l’interceptent et, sous prétexte de vol de bétail, le marquent au fer rouge, puis volent les 17.000 $ qu’il a accumulés au fil des années. Gravement blessé, puis soigné par le vieil Hanley, Jonas Trapp survit. Se croyant veuve, Jessie s’engage bientôt à épouser un autre homme, l’un des agresseurs de son mari justement, un banquier. Désormais remis sur pied, le chasseur de bisons entreprend de retrouver ceux qui vont vite regretter de ne pas l’avoir achevé…

C’est un petit western. D’ailleurs Marqué au fer rouge ne débute pas comme tel puisque le réalisateur Bernard McEveety situe son prologue en 1966 dans une petite bourgade paumée du Texas. Un jeune homme est chargé du recensement de la population et nous le suivons durant le générique illustré par une petite chanson douce. Il rentre ensuite dans un saloon, dans un bar pardon et entame une conversation avec le barman. Autour d’une bière, ce dernier entreprend de lui raconter l’histoire de Jonas Trapp puisque le jeune homme est étonné de voir la multitude d’individus se prénommant Jonas et Jessie… et hop un flash-back nous entraîne au temps des cowboys et le western peut commencer. Enfin western est un bien grand mot car Marqué au fer rouge (Ride Beyond Vengeance) s’apparente à une «  illustration  » du Far-West un peu comme les affectionnait Walt Disney.

Même si Marqué au fer rouge contient son lot de séquences violentes, à l’instar du marquage éponyme réalisé par un sadique Bill Bixby - que l’on sent sur le point de se transformer en Hulk - complètement allumé, prenant son pied en faisant le mal. Celui qui est marqué comme une bête à une douzaine de reprises, est Chuck Connors (1921-1992), gueule célèbre du western, qui promène ses 2 mètres de hauteur, sans se forcer, les épaules voûtées, les yeux bleus tristes. Il revient 11 ans après avoir quitté sa femme Jessie, de bonne famille, dans le but de prouver à la communauté et à la tante de son épouse qu’il ne s’est pas marié pour son argent. Devenu chasseur de bisons, il est sur le point de revenir dans sa ville, muni de 17.000 dollars, onze années d’économie. Mais pris pour un voleur par trois individus, un banquier et deux cowboys, il est donc passé à tabac. Délesté de son argent, il est bien décidé à retrouver ses trois agresseurs et à se venger.

Marqué au fer rouge est un western classique, sympathique mais pas inoubliable. Venu principalement de la télévision avec des séries comme The Rebel, Rawhide, La Grande vallée et Le Virginien, le réalisateur Bernard McEveety emballe soigneusement - même si on a souvent l’impression de regarder un feuilleton - son histoire adaptée d’un roman d’Al Dewlen. L’histoire en flash-back, puis du flash-back dans le flash-back est suffisamment singulière, tout comme la baston finale durant laquelle les deux adversaires détruisent complètement le saloon, pour qu’on lui accorde un peu d’attention.

Marqué au fer rouge

Présentation - 3,5 / 5

Le test du DVD de Marqué au fer rouge a été réalisé sur un check-disc. Le menu principal est animé et musical.

Bonus - 2,0 / 5

L’indispensable Patrick Brion est seul à bord dans cette section ! Dans sa présentation (9’), notre critique de cinéma ne sait pas trop comment aborder Marqué au fer rouge. Dans un premier temps, il évoque quelques westerns célèbres sortis en 1966, mais manque d’arguments pour parler du film qui nous intéresse.

En plus d’une galerie de photos, nous trouvons également un petit documentaire de 25 minutes sur l’histoire du western. Réalisé en 2004, ce module (en voix-off française) se contente d’illustrer les grandes phases et l’évolution d’un genre apparu au cinéma en 1903 avec L’Attaque du grand rapide d’Edwin S. Porter. Méprisé par la critique et le public bourgeois, il faudra attendre (selon ce documentaire) La Chevauchée fantastique de John Ford en 1939 pour réunir à la fois la critique et les spectateurs. Constitué d’extraits de films et d’images de tournage diverses et variées (Rio Bravo, La Horde sauvage, L’Homme des hautes plaines, [PROGRAM(ept_mercenaires_1)]), ce segment complètement anecdotique aligne les grands noms qui ont fait la renommée du genre (Howard Hawks, Sam Peckinpah, Sergio Leone, John Wayne, Clint Eastwood) en dressant un parallèle entre le Grand Ouest et l’Amérique du XXe siècle. 



Marqué au fer rouge

Image - 4,0 / 5

Le catalogue de Sidonis s’enrichit ainsi avec l’édition de Marqué au fer rouge et se revêt d’un beau master restauré. La photo et les partis pris esthétiques originaux sont superbement conservés, les contrastes certes un peu légers et les couleurs parfois pastelles, mais le générique affiche d’emblée une stabilité bienvenue. La définition ne déçoit jamais, les poussières n’ont pas survécu au lifting numérique (hormis quelques points et tâches durant les credits). Les scènes sombres et nocturnes (aux noirs un peu bleutés) sont logées à la même enseigne que les séquences diurnes, la profondeur de champ est appréciable, le grain cinéma est conservé sans lissage excessif, et le piqué demeure vraiment agréable.

Son - 4,0 / 5

L’éditeur nous propose ici seulement les versions originale et française. Les mixages s’avèrent propres, dynamiques, et restituent solidement les voix, fluides, sans souffle. Le confort acoustique est largement assuré dans les deux cas avec d’impressionnantes envolées musicales sur la piste anglaise. Les sous-titres français sont imposés sur cette dernière et le changement impossible à la volée.

Marqué au fer rouge

Crédits images : © Sidonis Calysta

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis

Moyenne

3,0
5
0
4
0
3
1
2
0
1
0

Je donne mon avis !

Avatar
Franck Brissard
Le 18 avril 2016
Marqué au fer rouge est un western classique, sympathique mais pas inoubliable. Venu principalement de la télévision, le réalisateur Bernard McEveety emballe soigneusement – même si on a souvent l’impression de regarder un feuilleton - son histoire. La narration en flash-back, puis du flash-back dans le flash-back est suffisamment singulière, tout comme la baston finale durant laquelle les deux adversaires détruisent complètement le saloon, pour qu’on lui accorde un peu d’attention.

Lire les avis »

Multimédia

Proposer une bande-annonce

Du même auteur
(publicité)

(publicité)