School for Scoundrels (1960) : le test complet du DVD

Henry Paltrey, un petit patron sans autorité sur ses employés, maladroit et peu sûr de lui, invite à dîner April Smith, une jolie blonde rencontrée par hasard. Quand Raymond Delauney, un ami d’enfance arrogant et frimeur, s’interpose, April cède au charme de ce dernier. C’est un déclic pour Henry : il s’inscrit dans une école privée qui enseigne comment dominer un adversaire en lui faisant ressentir qu’on lui est supérieur.

School for Scoundrels (ou L’Académie des coquins) est l’adaptation d’un ouvrage de l’écrivain et universitaire britannique Stephen Potter qui s’est fait connaître par des ouvrages parodiant les manuels de développement personnel. The Theory and Practice of Gamesmanship: Or the Art of Winning Games Without Actually Cheating (Théorie et pratique du jeu ou l’art de gagner sans réellement tricher) publié en 1947 connut un remarquable succès. Dans la même veine, One-Upmanship (1952) inspira en 1976 une série éponyme en 12 épisodes, jamais sortie sur DVD. Un remake de School for Scoundrels, sous le titre français de L’École des dragueurs, a été réalisé en 2006 par Todd Phillips avec Billy Bob Thornton en tête d’affiche.

School for Scoundrels, sorti en 1960, est le dernier film de Robert Hamer qui avait réussi à se faire une réputation universelle dès 1949 avec Noblesse oblige (Kind Hearts and Coronets) dans lequel Alec Guinness interprète pas moins de huit membres de la famille D’Ascoyne, y compris celui de Lady Agatha !

School for Scoundrels est définitivement une comédie sur le combat de coqs engagé sur deux terrains. Qui a la plus belle voiture ? Qui est le meilleur sur un court de tennis ? Tout ça pour le coeur de la belle April, interprétée par Janette Scott dont la beauté n’aura pas échappé à ceux qui ont vu Paranoïaque, réalisé par Freddie Francis en 1963.

Les rôles des prétendants aux faveurs de la belle sont tenus, pour celui de Henry par Ian Carmichael, très célèbre au Royaume Uni pour ses interprétations de personnages candides dans près de 80 films et séries, dont le remarquable Femmes & filles (Wives and Daughters, 1999). Raymond, c’est Terry-Thomas, une des figures les plus populaires du cinéma d’outre-Manche avec sa moustache et ses dents du bonheur.

Mais derrière la comédie, souvent burlesque, sourd une morale amère : pour réussir dans la vie, il faut savoir s’imposer aux autres, quitte à les ridiculiser, voire à les écraser. Et le happy ending du film montre que ça marche !

School for Scoundrels qui n’avait jamais été distribué en France peut désormais être découvert, avec d’autres films tout à fait méconnus, dans la Collection My Btritish Comedies de Tamasa Diffusion, commencée en 2013.

School for Scoundrels (91 minutes) tient sur un DVD-5 logé dans un digipack de 7 mm. Le menu fixe et musical débouche sur une interactivité limitée au choix des maigres bonus. Le film est, en effet, proposé dans sa seule version originale avec sous-titres français optionnels.

En supplément, une galerie de 21 photos du film ou d’affiches. Et une filmographie sélective du réalisateur Robert Hamer et des acteurs Ian Carmichael et Alastair Sim.

Le vrai supplément est la fine analyse du film faite dans un livret illustré de 12 pages avec Le regard de Charlotte Garson, qui accompagne les autres titres de la Collection My Btritish Comedies.

L’image (1.66:1) a subi une soigneuse restauration offrant un délicat dégradé de gris, avec des blancs lumineux et des noirs denses.

Le son Dolby Digital 2.0 mono a presque été débarrassé de tous bruits parasites. Le spectre est inévitablement étroit, avec quelques saturations. Mais les dialogues sont clairement restitués.

Crédits images : © Tamasa Diffusion