Saint Amour : le test complet du DVD

Réalisé par Benoît Delépine
Avec Gérard Depardieu, Benoît Poelvoorde et Vincent Lacoste

Édité par Le Pacte

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Le 12/07/2016
Critique

Saint Amour

Nabuchodonosor, un taureau de concours, fait la fierté de Jean, venu le présenter au Salon de l’Agriculture. Son fils Bruno, un paysan désabusé et ronchon, ne rate jamais cette manifestation, l’occasion de parcourir « la route des vins », de stand en stand, sans jamais quitter l’enceinte du salon. Cette année, l’idée vient à Jean de tenter de se rapprocher de son fils : il l’embarque dans le taxi de Mike et les voilà partis pour un tour de France, en passant par Saint Amour, un des villages du Beaujolais…

Saint Amour est le septième long métrage écrit et réalisé par Benoît Delépine et Gustave Kervern qui ont formé leur tandem dans le cadre des Guignols de l’info en s’attaquant, notamment à l’écriture des sketches de la série Grosland.

Le road movie, c’est leur truc : dans leur premier film, Aaltra (Prix FIPRESCI au London Film Festival en 2004), deux voisins à couteaux tirés partent à Helsinki demander des comptes au constructeur d’une machine agricole défectueuse qui les a, à jamais, condamnés à se déplacer en fauteuil roulant !

Il y eut, plus récemment, Le Grand soir, prix spécial du jury de la sélection Un certain regard au Festival de Cannes 2012 avec, en tête d’affiche de cet autre road movie racontant l’équipée de deux frères sur les chemins de la liberté, Albert Dupontel et Benoît Poelvoorde. Gérard Depardieu y tenait un petit rôle, après avoir été en tête d’affiche du film précédent du tandem Delèpine/Kervern, Mammuth, une autre errance sur les routes, dans laquelle Benoît Poelvoorde apparaissait dans un rôle secondaire.

Saint Amour

Dans Saint Amour, Benoît Poelvoorde et Gérard Depardieu se partagent la vedette dans les rôles de Bruno et de Jean. Mike, le chauffeur de taxi, c’est Vincent Lacoste (révélé en 2009 par Les Beaux gosses de Riad Sattouf) bien étouffé par les deux autres, particulièrement par le cabotinage de Benoît Poelvoorde. J’allais oublier la pourtant difficilement oubliable apparition de Michel Houellebecq dans la peau d’un bizarre propriétaire de maison d’hôte !

Il y a aussi les femmes, Ana Girardot, Andréa Ferréol, Izïa Higelin et Chiara Mastroianni dans de courtes apparitions, mais surtout Céline Sallette, extraordinaire représentation archétypale de la femme, dans le rôle de Vénus, sans laquelle le film aurait cruellement manqué de poésie.

Saint Amour est une suite de sketches, essentiellement filmés en plans fixes, gentiment anar, à l’humour très rustique, parfois lourdingue… et quelques baisses de rythme, que rachètent cependant sa bonne humeur débridée et, surtout, sa distribution.

Saint Amour

Présentation - 3,0 / 5

Saint Amour tient, avec de généreux suppléments, sur un DVD-9 logé dans un boîtier, non fourni pour le test effectué sur un check disc. Un menu animé et musical propose trois formats audio, Dolby Digital 5.1 ou 2.0 stéréo et audiodescription (DD 2.0).

Sous-titres pour malentendants.

Une édition Blu-ray est sortie simultanément.

Bonus - 4,0 / 5

Les suppléments sont répartis le long du parcours de la route des vins, tracé sur une carte de France.

La première étape, Échappements libres (57’), la plus longue, donne l’occasion à Benoît Delépine et Gustave Kervern de réciter leur credo de l’écriture cinématographique, découlant d’un principe : la simplicité. Ils préfèrent donc les plans fixes aux mouvements de caméra, le son direct (avec ses éventuels bruits accidentels), n’aiment pas les dialogues écrits, cherchent des acteurs qui sortent de l’ordinaire, comme Michel Houellebecq qu’ils avaient déjà utilisé dans leur film précédent, Near Death Experience. Ils disent aimer le cinéma surréaliste, particulièrement L’Âge d’Or de Luis Buñuel. La bonne humeur doit régner sur les plateaux, ce que confirment plusieurs séquences de tournage. Les propos sont accompagnés d’extraits de leurs films.

Suivent un court aperçu des comédiens sur le tournage (2’) et une bande annonce.

Pour finir, un entretien avec les réalisateurs (13’). Saint Amour est une vieille idée : associer le vin et l’amour. Le projet initial, tourner toute l’escapade sur la route des vins dans les allées du Salon de l’agriculture, a dû être abandonné. Ce qui a conduit au tournage inconfortable de nombreuses séquences à l’intérieur du taxi, dans lequel pouvait seulement entrer le chef opérateur, à côté de Vincent Lacoste, le chauffeur, pour éviter, autant que possible, le recours à l’artifice de la voiture travelling.

Saint Amour

Image - 3,5 / 5

L’image (1.85:1), même si les réalisateurs ne sont manifestement pas obsédés par la mise au point, par les éclairages et par l’étalonnage des couleurs, offre des blancs lumineux, des couleurs naturelles et des contrastes plutôt fermes.

Saint Amour

Son - 4,0 / 5

Le son (Dolby Digital 5.1 ou 2.0) est clair et assez ample, avec une utilisation modeste des possibilités du multicanal. Si certaines répliques peuvent échapper, c’est plus à mettre au compte d’un manque d’articulation qu’à une négligence des preneurs de son.

Saint Amour

Crédits images : © JPG Films, No Money Productions, Nexus Factory, Umedia, DD Productions

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm
Note du disque
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P. de Melun
Le 7 mars 2021
Film sympathique et réussi avec Gérard Depardieu et Benoît Poelvoorde dont la complicité est évidente et fusionnelle. Il se dégage de ce road-trip dans les vignobles français un parfum d’aventure sur fonds de ruralité qui plaira au plus grand nombre. Les diverses rencontres, la plupart féminine, que fait ce duo accompagné d’un Vincent Lacoste tout aussi généreux sont surprenantes, émouvantes et souvent déjantées…. Un bon cru ce « Saint Amour » !
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Philippe Gautreau
Le 12 juillet 2016
Saint Amour, un road movie, spécialité du tandem Benoît Delépine/Gustave Kervern, aligne sur la route des vins une série de sketches gentiment anars, à l’humour très rustique. Quelques baisses de rythme rachetées par une solide distribution et la bonne humeur que le film… distille.
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Franck Brissard
Le 12 juillet 2016
Pas de commentaire.

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