Ray Donovan - Saison 3 (2015) : le test complet du DVD

Originaire de « Southie », un quartier difficile de Boston, Ray Donovan, marié et père de deux enfants, s’est installé à Hollywood. Détective privé, il règle discrètement les problèmes les plus délicats des clients assez fortunés pour payer ses honoraires. La famille, ça compte pour lui. Mais les choses se compliquent pourtant quand son père Mickey, condamné à vingt ans de prison pour meurtre, est libéré sur parole. Andrew Finney, un richissime homme d’affaires pas très scrupuleux dont le fils a été kidnappé, loue les services de Ray.

La série Ray Donovan, coproduite par Showtime, a été créée par Ann Biderman, coscénariste de Copycat (Jon Amiel, 1995), de Peur primale de Gregory Hoblit (1996) et de Public Enemies de Michael Mann (2009), avec Johnny Depp dans le rôle de John Dillinger. Dans la foulée, elle a créé en 2009 Southland, une série en cinq saisons sur la police de Los Angeles disponible à peu près partout… sauf en France !

L’excellente audience de Ray Donovan n’a pas fléchi depuis la saison 1. La diffusion de la saison 4 vient de se terminer et celle d’une cinquième saison est prévue au début de l’été 2017.

Comme nous le disions dans notre analyse de la saison 2, Ray Donovan tourne autour deux thèmes essentiels, la criminalité et les relations familiales. La rigueur du scénario et du montage fait qu’on ne perd jamais le fil d’une histoire dans laquelle se débattent de nombreux personnages entraînés, par une succession de rebondissements, sans aucun temps mort, dans des situations paroxystiques.

Une autre force de Ray Donovan est sa distribution, avec Liev Schreiber, dans le rôle-titre, Jon Voight, impressionnant dans son interprétation de Mickey Donovan, le patriarche aux coups foireux qui fait voler en éclats la fragile cohésion de la famille. Tout aussi impressionnant, Eddie Marsan (Une belle fin), dans la peau de Terry, un des trois frères de Ray.

Dans chaque saison apparaissent de nouveaux personnages pour attiser la curiosité du spectateur. Dans la saison 3, ce sont l’inquiétant magnat Andrew Finney, interprété par Ian McShane (Deadwood, saison 3, Les Piliers de la Terre) et sa fille Paige, incarnée par Katie Holmes. Une autre apparition frappante : celle de Grace Zabriskie dans le rôle d’un chef de gang.

Des scènes d’action, souvent très brutales, justifiant amplement l’interdiction au moins de 12 ans, cadencent la série, tout en laissant suffisamment d’espace à l’approfondissement des personnages principaux.

Ray Donovan, une autre réussite de Showtime après Californication et Dexter, une série à ne pas manquer. Un coffret des saisons 1 à 3 (12 DVD) sort également.

Les douze épisodes de 52 minutes de la saison 2 tiennent sur quatre DVD-9 (oubliée l’édition Blu-ray de la saison 1) livrés dans un boîtier, non fourni pour le test, effectué sur check discs.

Les menus animés et musicaux offrent le choix entre quatre versions : la version originale Dolby Digital 5.1 et deux doublages, en français et en allemand bénéficiant, cette fois, du même format audio, Dolby Digital 5.1.

Sous-titres en français et trois autres langues, dont l’anglais.

En supplément, sur le disque 1, Les nouveaux personnages (3’), Andrew Finney et sa fille Paige. Sur le disque 2, Los Angeles : le troisième personnage (8’) détaille certains lieux de tournage, notamment la grandiose demeure des Finney, et les effets visuels utilisés par raccorder décors en studio et décors réels. Sur le disque 3, L’histoire d’amour de Lucha (7’) oriente les projecteurs sur le catch à la mexicaine, la Lucha libre, ses rites et ses codes. Enfin, sur le disque 4, Du sang et des bleus (9’) montre comment la violence de la série donne du travail aux maquilleuses et aux costumières et, aussi, le soin apporté à la préparation des scènes d’action au moyen d’un story-board.

L’image (1.78:1) serait proche de la perfection si certaines scènes filmées en lumière faible n’étaient pas occasionnellement un peu trop douces. Un soin tout particulier a été apporté au traitement de la couleur dans différents environnements : extérieurs, intérieurs, scènes nocturnes, etc.

Le son Dolby Digital 5.1 de la version originale assure un bon équilibre entre les bruits d’ambiance, l’accompagnement musical et les dialogues, toujours bien détachés. Les possibilités du format multicanal sont particulièrement bien exploitées pour immerger le spectateur dans l’action. Le doublage en français profite de ces atouts, mais manque de naturel.

Crédits images : © The Mark Gordon Company