Un dimanche romain

Un dimanche romain (1953) : le test complet du DVD

La Domenica della buona gente

Réalisé par Anton Giulio Majano
Avec Sophia Loren, Renato Salvatori et Maria Fiore

Édité par M6 Vidéo

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Le 19/10/2016
Critique

Un dimanche romain

Un dimanche avec pour toile de fond le match de Rome-Naples dans le cadre du championnat d’Italie où trois destins vont se croiser. Un vieil homme qui rêve de gagner aux paris, un ancien footballeur qui navigue en eaux troubles et une jeune femme éconduite qui cherche à faire assassiner son amant…

Le film s’ouvre sur divers quartiers de Rome alors que le soleil vient de se lever. Une voix-off indique qu’il s’agit d’un dimanche comme les autres. C’est le jour sacré durant lequel on essaye d’oublier les soucis du quotidien, les injustices, le deuil, la pauvreté et même la guerre qui est encore présente dans les esprits sept ans après la fin des hostilités. Un dimanche romain - La Domenica della buona gente est une chronique. Des fragments de vies. Les intrigues et les personnages vont s’imbriquer de l’aube à minuit en cette journée importante où Rome affronte Naples au football. Les bourgeois comme les plus démunis se rendent au stade, toutes générations confondues, hommes, femmes et enfants. Ceux qui n’ont pas pu avoir une place se placent de l’autre côté du mur, où leurs amis placés en haut des tribunes leur crient l’action en cours. Mais il y en a d’autres que le football concerne peu puisque leur couple est en crise. Une jeune femme descend d’un train, avec pour seul bagage un sac contenant un revolver. Un homme d’âge mûr qui passe sa vie à jouer au loto, croit avoir remporté le gros lot.

Un dimanche romain

Devant la caméra du réalisateur Anton Giulio Majano (L’Ange du péché avec Marcello Mastroianni en 1952) et d’après un scénario de l’écrivain Vasco Pratolini, tout ce beau monde s’entrecroise, se confronte, se sépare. L’empathie est immédiate pour tous les personnages. Les rues s’animent, ça gesticule et parle fort, les transports sont bondés, la musique de Nino Rotta apporte ce qu’il faut de légèreté à cette fable douce-amère. Anton Giulio Majano restitue la vie et les petits gestes du quotidien avec une vérité dans un style parfois documentaire et héritée du cinéma néoréaliste. Parmi les comédiens, Sophia Loren alors âgée de 18 ans se distingue dans un de ses premiers vrais rôles au cinéma, après quelques apparitions parfois non créditées. Signalons aussi les illustres Renato Salvatori et un certain Nino Manfredi, doublé par un autre comédien, mais qui prête également sa voix fort reconnaissable à… Renato Salvatori ! Le doublage typique du cinéma italien d’alors…

Cette adaptation d’une pièce radiophonique éponyme s’avère un vrai petit bijou, drôle, spontané et aussi très émouvant, sur lequel les cinéphiles et les passionnés de football - dont l’univers des supporters est bien dépeint- devront se jeter.

Un dimanche romain

Édition - 7 / 10

Un dimanche romain est disponible dans la collection Les Maîtres italiens SNC. La jaquette est typique de cette collection, orange avec un visuel repris du film, stipulant les trois comédiens les plus célèbres du film. Le menu principal est animé sur des extraits d’Un dimanche romain.

L’excellent Jean A. Gili nous présente Un dimanche romain (21’). L’historien du cinéma et spécialiste du cinéma italien reconnaît n’avoir jamais vu le film auparavant et partage son enthousiasme. Il réalise tout d’abord un tour d’horizon du cinéma transalpin en indiquant qu’en 1955, 200 films sont tournés en Italie et que les salles attirent 800 millions de spectateurs ! Jean A. Gili nous parle ensuite du réalisateur méconnu Anton Giulio Majano, du scénario et des thèmes d’Un dimanche romain, du casting avec notamment un des premiers rôles de Sophia Loren alors méconnue, tout en abordant la mise en scène et en racontant quelques anecdotes de tournage. La bande-annonce mentionnée sur la jaquette est absente.

L’image a été remastérisée en HD et ce la se voit ! Si quelques moirages demeurent inévitables sur les costumes rayés de l’époque, le master 1/37 - 4/3 présenté tient toutes ses promesses et participe à la (re)découverte de ce charmant petit film italien des années 1950. Le N&B est léger mais convenable, la copie affiche une stabilité rarement démentie, les contrastes sont à l’avenant et les flous sont d’origine. Le grain a heureusement été respecté.

Le film est proposé en langue italienne uniquement. Il faut rappeler que le doublage a été entièrement postsynchronisé. Le mono d’origine restauré offre un parfait rendu des dialogues, très dynamiques, et de la musique qui ne saturent jamais. Le niveau de détails est une fois de plus impressionnant et les sons environnants, tels que les ambiances de rue et bruits de fond (les trains, les voitures) sont extrêmement limpides. Les sous-titres français sont imposés.

Un dimanche romain

Crédits images : © SNC

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
7 / 10
Avis
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Un dimanche romain
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